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Les ravages de la LRU (suite)

En bonne logique capitaliste et financière, l’Université française en est maintenant à se vendre. Et quand on se vend, on finit, plus vite qu’on ne croit, à vendre des cerveaux vides pour Coca-Cola.

Selon le New York Times du 20 février 2011 (Scott Sayare), la Sorbonne se lance dans le prêt-à -porter. Une nouvelle ligne de vêtements est en préparation, ainsi que des produits dérivés et autres colifichets. Selon Jean-Marc Lehu, MCF en marketing et directeur de la communication interne et externe de l’Université Paris I - Panthéon Sorbonne (comment, Le Grand Soir n’a pas encore de directeur de la communication ?), « tout cela est bien nouveau pour nous. Les universités publiques (sic) n’ont pas fait grand-chose, à ce jour, en matière de promotion. » Mais comme l’heure est à la chasse aux étudiants, il faut être lisible et visible. Donc, selon le maître de conférences Lehu, « c’est la compétition qui nous pousse au marketing. »

Claire Laval-Jocteur, chargée de communication à Paris XI, par ailleurs présidente de l’Association des professionnels de la communication de l’enseignement supérieur (tenez : allez voir comment elle se vend ici : http://www.viadeo.com/fr/profile/claire.laval-jocteur) estime que la pression sur les établissements est de plus en plus forte. « Pour se faire connaître, dit-elle, il faut vendre des produits promotionnels, suivre l’exemple des écoles d’ingénieurs privées. »

Pour Jean-Marc Lehu, « la vente de T-shirts est une des solutions au chômage de nos diplômés. » L’ENA elle-même vend des maillots de rugby, des stylos, des tasses et des gobelets (pardon : des mugs). Après tout, observe Évelyne Heckel-Mantey (responsable de la communication à l’ENA), avec la sagacité qu’on lui connaît, « quand on visite un musée, à la sortie, il y a une boutique ».

Les mentalités doivent évoluer.

Avec la LRU, tout est possible.

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Roberto Saviano. Gomorra. Dans l’empire de la camorra. Gallimard, 2007.
Bernard GENSANE
Il n’est pas inutile, dans le contexte de la crise du capitalisme qui affecte les peuples aujourd’hui, de revenir sur le livre de Roberto Saviano. Napolitain lui-même, Saviano, dont on sait qu’il fait désormais l’objet d’un contrat de mort, a trouvé dans son ouvrage la bonne distance pour parler de la mafia napolitaine. Il l’observe quasiment de l’intérieur pour décrire ses méfaits (je ne reviendrai pas ici sur la violence inouïe des moeurs mafieuses, des impensables tortures corporelles, (…)
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Je ne pense plus que les journalistes devraient bénéficier d’une immunité particulière lorsqu’ils se trompent à ce point, à chaque fois, et que des gens meurent dans le processus. Je préfère les appeler "combattants des médias" et je pense que c’est une description juste et précise du rôle qu’ils jouent dans les guerres aujourd’hui.

Sharmine Narwani

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