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Un mal qui menace toute l’humanité.

Les Chinois et le nouveau coronavirus (2019-nCoV)

Rappel avant d’effrayer et de donner des leçons :
Selon, l’Institut Pasteur entre 10 000 et 15 000 personnes meurent chaque année de la grippe en France.

Au mois d’août 2003, la France a subi une canicule qui va faire 15 000 morts. Le président Chirac, en vacances au Canada, tarda à rentrer. Le ministre de la santé, Jean-François Mattéi, en vacances dans le Var, accorda depuis sa résidence à la télévision une interview rassurante « en tenue décontractée » (polo).

Lors de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest en 2014 – considérée comme une urgence maximale contre un virus d’un taux de mortalité de 90% – le CDC américain ( Center for Disease Control and Prevention) n’a pas mis moins de deux mois pour obtenir le premier échantillon prélevé sur un patient et identifier la séquence génomique complète.

Le CDC a mis plus d’un mois et demi pour mettre au point des kits d’identification lors de la grippe porcine aux États-Unis en 2009 (virus H1N1) [passage supprimé car les chiffres n’étaient pas fiables. Voir plutôt ceux que donne Bruno Guigue dans l’article "Le virus chinois et les autres…"LGS].

Le 20 janvier 2020, 15 travailleurs médicaux à Wuhan ont été confirmés atteints et un autre suspecté d’avoir contracté une pneumonie causée par le nouveau coronavirus. L’un de ces 16 patients est dans un état critique et les autres sont dans un état stable. Selon la commission de la santé municipale de Wuhan, tous sont traités isolément.

La réponse de la Chine a été fulgurante.
Les Chinois n’ont mis qu’une semaine, à partir du premier échantillon prélevé sur un patient, pour compléter l’identification et le séquençage du coronavirus, qui sont essentiels. Ils ont tout de suite décidé de publier et de déposer les résultats dans la bibliothèque génomique pour que toute la planète y ait immédiatement accès. Sur la base de cette séquence, les entreprises chinoises de biotechnologie ont produit des essais validés en une semaine, une première mondiale de plus.

Comment les Chinois luttent contre la propagation de la pneumonie causée par le nouveau coronavirus.

Le président chinois Xi Jinping a reçu, mardi 28 janvier 2020 à Beijing, le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus. Il l’a informé des mesures de prévention et de contrôle scientifiques mises en œuvre et des mesures ciblées. Pour le président chinois, la Chine reste confiante et dispose des capacités nécessaires pour remporter la bataille finale contre la propagation de la pneumonie causée par le nouveau coronavirus (2019-nCoV).

Pour sa part, M. Tedros s’est dit satisfait de voir le gouvernement chinois « montrer sa détermination politique à travers les différentes mesures opportunes et efficaces prises pour faire face à l’épidémie ».

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a déclaré lundi 27 janvier 2020 que les Nations Unies apprécient les efforts de la Chine pour lutter contre le nouveau coronavirus et qu’elles ont pleinement confiance dans la capacité de la Chine à contrôler l’épidémie.

Dès l’apparition de cette épidémie, le gouvernement chinois a en effet réagi. Huit jours ont suffi aux autorités chinoises pour déterminer l’origine de l’épidémie de pneumonie causée par le nouveau coronavirus. Il s’en est suivi, comme dit plus haut, le partage de la séquence génomique à l’OMS et aux autres pays. Ensuite, la pneumonie causée par virus a été inscrite dans la liste des épidémies reconnues. Et très rapidement les mesures préventives se sont mises en place. C’est notamment le cas de la fermeture temporaire des voies amenant à Wuhan et l’installation d’un hôpital temporaire dans cette même ville en l’espace de 10 jours.

Une opération d’intervention rapide prévue en cas d’accidents sanitaires d’une envergure extraordinaire a été lancée. Le niveau d’alerte 1 sur le plan d’accidents de santé publique a été déclenché dans 30 provinces, municipalités ou régions autonomes, couvrant une population de plus de 1,3 milliard de personnes. Des équipes médicales et du matériel en provenance de 29 provinces sont arrivées dans les zones frappées par l’épidémie.
La construction des deux hôpitaux temporaires à Wuhan a reflété également l’efficacité de la prévention et du contrôle de l’épidémie. L’hôpital Huoshenshan, capable d’abriter 1.000 patients, sera disponible dès le 3 février prochain. La superficie de l’hôpital Leishenshan est élargie à environ 60.000 mètres carrés. Cet établissement sanitaire sera équipé de 1.600 lits.

La situation est sérieuse.
A l’heure actuelle, l’épidémie continue de se propager.
La situation récente montre que le coronavirus a une forte capacité de transmission interhumaine. Le déplacement à grande échelle de la population avant la Fête du Printemps a accéléré sa propagation et élargi la portée de la transmission, ce qui représente une menace directe pour la vie et la santé des Chinois. Pour les autorités chinoises, comme l’expliquent les experts médicaux, la stratégie de prévention et de contrôle qui consiste à réduire le flux des personnes, à augmenter la distance interpersonnelle et à réduire les contacts entre les gens, est le meilleur moyen de briser la voie de transmission du virus et de limiter efficacement les nouveaux cas.

Ces derniers jours, de la fermeture temporaire des voies partant de Wuhan à l’annulation de grands rassemblements ainsi qu’à la prolongation des congés de la Fête du Printemps, les mesures de prévention et de contrôle prises par la Chine ont été difficiles à prendre, mais elles ont été appliquées résolument. Ces décisions reflètent également une attitude de haute responsabilité pour la sécurité sanitaire mondiale. Toutes les mesures prises sont conformes aux règles en vigueur en matière de prévention et de contrôle des épidémies au niveau international.

Le 27 janvier, le Premier ministre chinois Li Keqiang, responsable de la prévention et du contrôle de la propagation du nouveau coronavirus, s’est rendu à Wuhan pour une inspection pendant laquelle il a ordonné l’envoi de plus de personnel médical, en particulier d’infirmiers, et de fournitures médicales à Wuhan.

Jusqu’au soir du 28 janvier, près de 6000 personnes des équipes médicales du pays sont arrivées dans la province du Hubei pour soutenir le front de la lutte contre l’épidémie. Les entreprises chinoises font des heures supplémentaires pour fabriquer des équipements médicaux telles que des masques et des vêtements de protection médicale. Les parties concernées ont établi des canaux de transport “verts” pour les marchandises de l’activité productive et de la vie quotidienne afin d’assurer un approvisionnement adéquat du marché et des prix stables dans les zones touchées par l’épidémie.

Les Chinois sont en train de lutter de toutes leurs forces contre cette épidémie qui menace toute l’humanité. Cette lutte nécessite la coordination et la coopération de la communauté internationale pour y faire face. Les mesures de prévention et de contrôle adoptées par la Chine sont radicales, rapides, efficaces, publiques et transparentes. Tous les efforts déployés jusque-là par les Chinois consistent à protéger, non seulement les Chinois eux-mêmes, mais aussi tous les peuples du monde, lesquels seront impactés par l’issue de ce combat sans précédent.

L’ONU, l’OMS félicitent, les médias occidentaux critiquent

Cependant, par « opacité psychologique », quelques médias occidentaux propagent des rumeurs (le Guardian estime à 100.000 le nombre de personnes infectées par le coronavirus), attaquent la Chine accusée d’avoir « réagi de manière disproportionnée » ou même d’avoir « violé les droits de l’homme ». C’est l’art mesquin de tirer parti du malheur des Chinois pour incriminer leurs dirigeants. Si les Chinois accordaient le moindre intérêt à ce type de critiques, s’ils en tenaient compte, nos propres médias nous auraient tiré une balle dans le pied.

Vladimir MARCIAC pour Le Grand Soir

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Vladimir MARCIAC
Jean Ortiz a publié 90 articles sur le site Le Grand Soir. Son style impeccable, son cœur à fleur de clavier, son intelligence servant sa remarquable connaissance des dossiers qu’il traite, son humour, sa fougue, sa fidélité aux siens, c’est-à-dire aux guérilleros espagnols que le monde a laissé se faire écraser par un dictateur fasciste, le font apprécier par nos lecteurs (nos compteurs de lecture le disent). Il a en poche une carte du PCF qui rend imparfaitement compte de ce qu’est pour (…)
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