RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Les arrière-pensées de l’appel de Paris

Réunis mardi à Paris, les membres de la coalition internationale en lutte contre le groupe Etat islamique ont appelé « au prompt lancement d’un véritable processus politique inclusif sous l’auspice des Nations unies » pour rétablir la paix en Syrie.

L’appel venant d’Etats ayant depuis le début du conflit syrien systématiquement sabordé toutes les initiatives qui ont été tentées pour mettre en route ce processus ne va probablement pas être rejeté par le régime de Damas et ses alliés. Sur le principe, il rejoint en effet ce qu’ils ont été les premiers à préconiser.

Mais ils ne s’impliqueront dans la démarche maintenant prônée par ces mêmes Etats que si ceux-ci renoncent à imposer leurs conditions sur qui seront les acteurs politiques syriens appelés à prendre part à ce processus et sur quels résultats il doit déboucher. Ils sont assurément en droit d’être méfiants à l’égard de l’initiative des membres de la coalition dont certains ont par avance décidé qui va être admis ou non à la table des négociations. En s’arrogeant ce droit, ils ont enlevé sa signification au terme « inclusif » qu’ils ont accolé au processus politique au lancement duquel ils appellent. Les membres de la coalition anti-Daech sont apparemment conscients qu’en Syrie la résolution du conflit passe par la solution d’un processus politique. Mais ils restent accrochés à leur objectif de départ depuis le début du conflit qui est qu’El Assad n’a plus voix au chapitre dans les négociations ayant trait à sa résolution.

Ils disent accepter que le régime syrien soit partie prenante au processus politique mais pas représenté par Bachar El Assad ou ses proches. En établissant ce distinguo, ils tentent à l’évidence de diviser le régime et de susciter des dissidences en son sein. Leur stratégie n’est pas nouvelle et bien qu’ayant constaté qu’elle n’a pas abouti au but qu’ils lui ont fixé, ils n’ont pas opté pour en changer. Sauf qu’au point où en est arrivé le conflit syrien, ces apprentis sorciers vont droit au mur. Car désormais en Syrie face à l’Etat islamique qui n’a rien perdu de ses capacités combatives, il n’y a que le régime et ses forces militaires et paramilitaires.

L’effondrement de ce régime tel que recherché par des membres de la coalition anti-Daech c’est la garantie assurée que la Syrie tombera tout entière sous la botte de l’organisation djihado-terroriste à laquelle ils ont déclaré la guerre. Leur expérience en Irak a fait prendre conscience aux Etats-Unis que le vide que créera en Syrie l’effondrement du régime et de ses institutions favorisera ce scénario que le monde entier redoute. C’est pourquoi ils sont apparemment moins tranchants sur la question du refus de la présence à la table de négociation de représentants du président syrien.

Les intransigeants sont la France, la Turquie et les monarchies arabes. Ces mêmes Etats qui ont fait ouvertement ou par « laxisme » que Daech soit devenue la puissante organisation djihado-terroriste qu’elle est. Le Premier ministre irakien qui était présent à la réunion de Paris a balancé à la face de leurs représentants cette vérité qui est que c’est de chez eux que parviennent à Daech les renforts humains, matériels et financiers qui lui permettent de conserver ses capacités offensives. Que ces Etats se disant en guerre contre Daech commencent d’abord par renoncer à leur position ambiguë et à leur fixation sur Bachar El Assad et son régime. Faute de quoi le khalifa islamique que cherche à instaurer Aboubakr El Baghdadi sera très vite la cruelle réalité du Moyen-Orient.

»» http://www.algeria-watch.org/fr/article/pol/syrie/arrieres_pensees.htm
URL de cet article 28755
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

L’écologie réelle
Guillaume SUING
Des premières aires naturelles protégées (zapovedniki) en 1918 jusqu’au plus grand plan d’agroforesterie au monde en 1948, avant que Nikita Khrouchtchev ne s’aligne sur le modèle intensif américain dans les années soixante, c’est toute une écologie soviétique qui fut jadis raillée par les premiers zélateurs occidentaux de l’agriculture « chimique ». Cette « préhistoire dogmatique », pourtant riche d’enseignements pour l’époque actuelle, est aujourd’hui totalement passée sous silence, y compris dans le (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Du vivant des grands révolutionnaires, les classes d’oppresseurs les récompensent par d’incessantes persécutions ; elles accueillent leur doctrine par la fureur la plus sauvage, par la haine la plus farouche, par les campagnes les plus forcenées de mensonges et de calomnies. Après leur mort, on essaie d’en faire des icônes inoffensives, de les canoniser pour ainsi dire, d’entourer leur nom d’une certaine auréole afin de « consoler » les classes opprimées et de les mystifier ; ce faisant, on vide leur doctrine révolutionnaire de son contenu, on l’avilit et on en émousse le tranchant révolutionnaire.

Lénine

Médias et Information : il est temps de tourner la page.
« La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Ce que nous percevons dépend de ce que nous recherchons. Ce que nous recherchons dépend de ce que nous pensons. Ce que nous pensons dépend de ce que nous percevons. Ce que nous percevons détermine ce que nous croyons. Ce que nous croyons détermine ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est notre réalité. » (...)
55 
Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
La crise européenne et l’Empire du Capital : leçons à partir de l’expérience latinoaméricaine
Je vous transmets le bonjour très affectueux de plus de 15 millions d’Équatoriennes et d’Équatoriens et une accolade aussi chaleureuse que la lumière du soleil équinoxial dont les rayons nous inondent là où nous vivons, à la Moitié du monde. Nos liens avec la France sont historiques et étroits : depuis les grandes idées libertaires qui se sont propagées à travers le monde portant en elles des fruits décisifs, jusqu’aux accords signés aujourd’hui par le Gouvernement de la Révolution Citoyenne d’Équateur (...)
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.