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Le troisième intermède actualisé

Du Molière seulement modifié à la marge.

C’est une cérémonie burlesque d’un homme que l’on fait médecin politique, en récit, chant et transe.

Entrée de ballet 

Plusieurs tapissiers viennent préparer la salle et placer les bancs en cadence. Ensuite de quoi, toute l’assemblée entre : elle est composée de huit porte-seringues (avec leurs conflits d’intérêts en bandoulière), de six porte-documents (alias les lobbyistes), de vingt-deux docteurs en communication (parce que la propagande le vaut bien), de celui qui se fait recevoir médecin politique (Bachelorius), ainsi que de huit ministrions (contraction de ministre et d’histrion) dansant et de deux chantant (un troisième chante en duplex d’Ibiza). Le tout présidé par un monarque républicain, millionnaire mais apparemment désargenté. Et chacun de prendre sa place selon son rang.

Praesidium

Savantissimi personae,
Medicinae professores,
Qui hic assemblati estis
In conseillum defensatis sanito
Et vos, altri Messiores,
Fideles executores,
Politicardi godillotati,
Et tota la compagnie aussi,
Salus, honor et argentum
Atque bonum appetitum.
Non oubliare est de nostrae sapentiae
Boni sensus atque prudentiae
De fortemente travaillare
Benificii augmentare.
Et prendere gardam à recevare,
In nostro docto corpore,
Uniquemente personae capabiles
Bene systemus servirare.

Primus ministrionus
Milli gratias Praesidium.
Maintenanté tempo est
Demando docte Bachelorius :
Quae sunt remedia
In cas maladia ?

Bachelorius
Plaise aux auriculas, Praesidium,
Mihi respondeo cum ratio :
Informationes diffusare,
Populus confinare.
Ensuitta saignare.

Chorus
Bene, bene respondere :
Dignus, dignus in entrare,
In nostro sanito corpore.

Sanito ministrionus
Mais si maladia
Omnia opiniatria
Non vult guerirare
Quid illi facere ?

Bachelorius
Vaccinarium donare,
Doxa imposare,
Libertas conditionare.
Ensuitta saignare.

Chorus
Bene, bene respondere :
Dignus, grandito dignus in entrare,
In nostro politico-sanito corpore.

Interio ministrionus
Quid imposare si infectio
Contamine in toti populus,
Malgré immunitas collectivitas
Et bono largo vaccinario ?

Bachelorius
Rapido legiferare,
Ad libitum vaccinare,
Malingros atque robustos,
Infansis et parturientas,
Multo ludos offrirare,
Libertas controlare,
Refractairos emmerdare.
Ensuitta saignare.

Chorus
Bene, super bene respondere :
Dignus, grandissima dignus in entrare,
In nostro politico-santo-capitalisto corpore.

Praesidium
Juras gardere nobla statuta
Per faculta prescriptum
Cum sensu et jugamentum ?

Bachelorius
Juro !

D’après « Le troisième intermède » du Malade imaginaire de Molière (né en 1622).

Post-scriptum

Les « saignées » ne datent pas d’hier, elles vont donc se poursuivre, elles n’ont qu’un seul but : offrir au privé notre système de santé, car il y a « un pognon de dingue » à se faire. Ne dit-on pas que l’occasion fait le larron ?

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