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Le Sarkophage n° 24

Dans l’éditorial du Sarkophage n° 24 (qui a désormais le grand honneur d’être censuré en Chine !) Paul Ariès donne ce conseil : « Cessons de nous complaire dans un discours critique qui, collant de trop près à celui de nos adversaires, finit par se laisser imposer l’ordre du jour, jusqu’à épouser la grammaire de sa pensée, tout en croyant rester rebelles alors que nous ne faisons qu’escalader son autre face. »

Pour Thierry Brugvin, l’OMS est sous le pouvoir de l’industrie nucléaire : « Quelques jouurs après Fukushima, l’OMS annonce que les risques pou la santé des populations civiles vivant hors du Japon sont assez faibles. »

Le premier qui mange du porc de supermarché après avoir lu l’article d’Isabelle Saporta (" Une agriculture de cochon ! " ) gagne son poids en saucisson Géo : « Que mange un porc ? Tous les déchets des industries du monde entier ! Pardon, maintenant, on dit les coproduits, ça fait plus chic, et surtout, ça fait moins peur. […] Les truies enchaînent les mises bas à une cadence infernale. 30 petits chaque année, deux fois plus qu’il y a 30 ans . Un miracle rendu possible grâce aux hormones. »

Dans un article théorique bien mené, Irène Pereira nous invite à construire « une grammaire de la gauche radicale » : cela permettra de « mieux comprendre les divergences à l’oeuvre dans les discours, les positions et les stratégies d’action des acteurs en mettant en valeur des logiques philosophiques différentes. »

Yann Fiévet (ici, l’article dans son intégralité : http://www.legrandsoir.info/De-la-gratuite-de-l-engagement.html) explique ce qu’est la « gratuité de « engagement » : « Depuis que l’Homme éprouve l’injustice frappant ses semblables ou croit souhaitable de changer l’ordonnancement des choses terrestres l’engagement pour ces objets inhabituels tient en éveil certains de ses congénères. L’engagement ne semble certes pas chose naturelle. Ses contours sont difficiles à délimiter tant les causes à défendre semblent innombrables et souvent incertaines. L’engagement est bien sûr indissociable de la personne de l’engager qui le vit. La figure de l’engagé est complexe car faite d’un mélange inextricable d’éléments plus ou moins fortement intériorisés par la conscience de l’individu au cours de son histoire - et de celle des siens y compris ceux des générations antérieures - et des nombreuses sollicitations du contexte vécu au jour le jour par l’individu attentif. Qu’il soit admiré ou raillé l’engagé est avant tout fidèle à son engagement qu’il veut gratuit de surcroît afin d’en renforcer le noble caractère. Et si l’engagement était un art, un art dont l’esthétique serait destiné à combattre la vulgate du monde marchandisé ? »

Une contribution originale de Véronique Petiot : " L’habitat vernaculaire, une clé pour habiter la terre " : « É tait vernaculaire tout ce qui était confectionné, tissé, élevé à la maison et destiné non à la vente, mais à l’usage domestique. En anglais comme en français, il s’emploie principalement pour désigner la langue natale. Pourquoi ne pas ranimer ce terme pour penser nos habitats ? […] Le vernaculaire, c’est l’alternative au tentaculaire. »

Dans le coin des sophistes, Laurent Paillard évoque, dans la droite, la fiction politico-médiatique « d’une invasion de la France par des hordes de clandestins. […] Bien sûr, une bonne partie de l’électorat de l’UMP n’est pas prête à assumer une politique ouvertement raciste, mais cela fait bien longtemps qu’il est gêné dans son ensemble par la différence de couleur. C’est sur cette corde sensible que tire le discours sur l’immigration clandestine au risque de déclencher une violence incontrôlable. »

Un entretien passionnant avec Clifford Conner après son Histoire populaire des sciences : « La production et la propagation du savoir scientifique ont été pour la plus grande part le fait de la masse anonyme des petites gens, ceux du commun, et ce, bien plus qu’on ne le reconnaît généralement. La capacité de Newton à voir plus loin n’est pas tant la résultante du fait qu’il se soit, comme il le formulait " juché sur les épaules de géants " , que du fait qu’il se soit hissé sur le dos de milliers de petits artisans anonymes et illettrés. »

La décroissance est-elle de gauche, demande Serge Latouche ? « Pour sortir de la crise qui est inextricablement écologique et sociale, il faut sortir de cette logique d’accumulation sans fin du capital et de la subordination de l’essentiel des décisions à la logique du profit. »

Une conceptualisation novatrice de Nicolas Sersiron : « La stratégie de l’obsolescence organisée veut forcer les consommateurs à renouveler inutilement nombre d’objets et à augmenter les profits des détenteurs de capitaux. Mais une telle stratégie n’aurait pas pu exister sans l’accès facile aux matières premières du Sud, lesquelles n’auraient pas pu arriver à des prix aussi bas dans les pays industrialisés sans le couple infernal formée par les dettes illégitimes et la corruption organisée. »

Jacques Testart explique le concept de « l’homme augmenté » : « La déculturation à l’oeuvre des projets transhumanistes est évidente avec le macro organisme planétaire dans lequel les individus, dépourvus d’identité, seraient reliés entre eux pour former un monstre unique dont le cerveau serait le réseau internet. »

Pierre et Maïta Lucot nous demandent d’en « finir à gauche avec le progressisme » : « Si le progrès technologique a accompagné la désappropriation de l’outil de production, il a également engendré le découplage entre utilisateur-consommateur et production-producteur. Son objet est même d’accroître la distance séparant l’objet de son utilisateur pour empêcher toute réappropriation, toute possibilité d’autoentretien et conduire l’usager à une totale dépendance porteuse d’obsolescence. […] L’énergie nucléaire est le paroxysme de ce système. »

Avant l’événement que l’on sait, Paul Ariès demandait : « « Que faire face à DSK, Hulot et compagnie ? » : « Qui sera le candidat du revenu garanti ? Qui sera le candidat de la défense et de l’extension de la sphère de la gratuité ? »

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