Le syndicalisme et sa politique ; les causes du désastre ferroviaire.
Ce processus de destruction a été appuyé par la loi Macron, petite sœur du pacte de responsabilité d’Hollande, toutes deux des attaques de grandes envergures contre le monde du travail. Les travailleurs du secteur privé et du secteur public, tous sans exceptions, subiront les attaques du capital et de ses multinationales : les cheminots disparaissent en France. Mais, avec les cheminots, disparaît aussi ce service public, qui était une conséquence des luttes de classes intenses, qui ont été menées par nos aînés sur les barricades. C’est ainsi que se présente, inévitablement, la question de la véritable nature du syndicalisme en France. C’est donc au mois de juin 2014, que la loi sur les réformes ferroviaires avait été votée au parlement. Une loi qui confirmait ainsi l’ouverture à la concurrence des Chemins de Fer en France.
Cette loi, avait été précédée par des paquets ferroviaires, qui avaient été présentés et validés par les différents gouvernements, qu’ils soient de droite ou de gauche. La loi sur les réformes ferroviaires, fut votée à l’Assemblé Nationale par tous les partis politiques, mains dans la main. Tous ces « représentants du peuple », noyés dans leurs égocentrismes de technocrates du capital, ont applaudis le vote sur la destruction de notre service public. Ces technocrates ont été détachés des masses, de par les sinécures, et ont ainsi démontré qu’ils sont des sbires du capital. Les députés ont accompagné ces réformes ferroviaires : il fallait abattre les cheminots, car le processus de destruction des Chemins de fer avait été amorcé, dans les années 1995, par Gayssot, le ministre des transports de l’époque. Ce « dossier » était dans les « tiroirs » depuis trop longtemps ! Le PS et L’UMP ont été fidèles à leurs véritables natures de classe : ils ont ainsi confirmé qu’ils sont les partis du capital et sont subordonnés à la politique des multinationales.
Lors du vote sur les réformes ferroviaires, même le député PCF/FDG, André Chassaigne, avait voté contre les cheminots. Le processus d’accroissement des capitaux a commencé il y a longtemps à la SNCF. Dans la branche Infrastructure de la SNCF (qui effectue les travaux sur les voies par exemple), cela faisait déjà plusieurs années que les multinationales et leurs sous-traitances y étaient intégrées. Bouygues ou Vinci, entres autres, effectuent à présent tous les travaux sur les voies ou dans les gares. En ce qui concerne les trains des voyageurs, le processus de privatisation est un peu plus complexe à mettre en place, mais on y arrivera d’ici à 2019. Ils compléteront ainsi les premiers trains voyageurs déjà présents sur le marché, comme, par exemple, la compagnie Italienne Thello.
La nouvelle SNCF :
1- L’établissement mère : elle regroupe la direction et les ressources humaines.
2- SNCF réseau : c’est une fusion de la branche Infrastructure de la SNCF et de RFF.
3- Transporteur : elle regroupe tout le service commercial et les roulants (conducteur de train).
La SNCF (le nom a été conservé, mais ils voulaient aussi changer le nom) devient donc trois entités, mais qui auront ensuite plus « d’autonomie » selon les réformes. Ces trois entités, seront toujours des EPIC (établissement public industriel et commercial), mais ce n’est qu’une phase transitoire jusqu’à la privatisation totale de 2019.
Pourquoi conserveraient-ils le statut d’EPIC, car, c’est justement ce statut qui est un obstacle pour les instances et directives européennes dans le cadre du processus de privatisation des Chemins de Fer en France ?
Trois entités, mais qui seront soumises à trois réglementations différentes. Avant ces réformes, les travailleurs du rail, bénéficiaient du statut cheminot : ce statut était lié à un régime spécial de retraite, un régime de protection pour la santé, mais aussi une réglementation du travail. Il fallait alors que les trois réglementations différentes, de ces trois entités différentes, se substituent à la réglementation unique liée au statut cheminot. Cette casse du statut cheminot leur permettrait ensuite de créer ces trois entités « autonomes », dotée chacune de sa propre réglementation du travail. Ces trois entités seront contrôlées, par une commission gouvernementale, qui s’assurera alors du rendement de ces entreprises. D’ailleurs, depuis le 1 janvier 2015, c’est l’état d’urgence dans les pôles RH de la SNCF. En effet, toutes les procédures et réglementations ont été changées, car un logiciel informatique nouveau est apparu.
Avant ces réformes, RFF (Réseau ferré de France) était alors le propriétaire du réseau ferré en France. La SNCF était le prestataire de service de RFF. Dorénavant, RFF (Réseau ferré de France) a été fusionnée avec la branche de production Infrastructure de la SNCF. Cette fusion a créée l’entité « SNCF réseau », mais RFF a fusionné avec une dette qui s’élevait à environ 40 milliards d’euros. Le statut EPIC de ces trois entités, n’est donc qu’une phase transitoire jusqu’à la libéralisation totale de 2019. C’est ainsi que, dans le cadre de cette libéralisation, le gouvernement et la SNCF prévoient entre 9000 et 11000 suppressions de postes d’ici à 2019. Sur quatre années, 9000 postes, au moins, seront supprimés. Le chiffre est effrayant, car ils ne « piocheront » pas sur les retraites simplement. En effet, sur quatre années, les retraites non remplacées ne suffiraient pas à couvrir 9000 à 11000 suppressions de postes. Il y a donc de forte probabilité que, la SNCF et le gouvernement, prévoient un plan de départ volontaire, ce qui avait été effectué chez Air France. Un reclassement à l’intérieur d’une sous-traitance ? Possible.
Les réformistes et opportunistes ont accompagné la destruction de la SNCF et des cheminots.
Les amendements, qui avaient été apportés à la loi de juin 2014, ne remettaient pas en cause le contenue essentiel de la loi. En effet, ces amendements, n’apportaient rien de concret concernant sur le statut cheminot et sa réglementation. En réalité, ces amendements, étaient un jeu sémantique de technocrate : l’objectif était de noyé le poisson dans l’eau. Noyé comme le PCF dans le FDG, qui fait croire à tous les travailleurs à un possible aménagement du capitalisme. Les véritables causes de toutes les difficultés des cheminots, mais aussi de tous les travailleurs, de tous les secteurs de productions, ont pour cause réelle le mode de production capitaliste, mais aussi sa classe qui se nourrie de l’exploitation de l’homme par l’homme. Les capitaux des multinationales (Bouygues, Vinci, etc.), de par leurs processus d’accroissements, engendrent un phénomène de concentration.
C’est-à-dire qu’ils ont engendré tellement de profits que la monopolisation de tous les secteurs de la production privée ne leurs suffisent plus. Dorénavant, ils veulent s’accaparer le secteur public. Nous avons pu constaté, lors du passage en force des réformes ferroviaires, que la politique du PCF/FDG, était totalement intégrée au capital. Ils dénoncent les conséquences du capitalisme, mais, en réalité, ils espèrent leur réussite politique dans ce même système. Ils espèrent un bel avenir dans le capital, et peut-être même, atteindre le pouvoir comme Syriza en Grèce. Mais, ils n’appellent pas à la destruction des causes réelles de la misère qui s’accroisse : le mode de production capitaliste et sa classe. La politique du PCF/FDG, n’a donc plus aucune caractérisation de classe, de par sa dégénérescence idéologique. Ils disent aux travailleurs qu’un aménagement du mode de production capitaliste serait possible, ce qui est une utopie.
Le PCF n’est plus un parti communiste depuis longtemps, et il usurpe le nom de Communiste. De ce fait, il empêche la reconstruction d’un véritable Parti Communiste révolutionnaire. Cette usurpation du PCF, a des conséquences très indigestes, à l’intérieur des entreprises. En effet, dans les entreprises, les travailleurs souffrent, subissent les désirs et humeurs du patronat, qui s’acharne sur les travailleurs. Le patronat est protégé par son gouvernement. La direction syndicale, a suivi cette dégénérescence idéologique et elle est devenue un outil du capital. Le syndicalisme, devrait être le prolongement nécessaire d’une politique menée à l’extérieur dans la Nation. Il s’ensuit que, la direction syndicale, est devenue le chien de garde du capital. Dorénavant, elle prône la conciliation des classes, conciliation s’articulant par un verbiage petit-bourgeois vide de sens : « démocratie sociale » ou « dialogue social ». Ces mots voilent la réalité des rapports de productions capitalistes qui sont conditionnés par l’exploitation d’une classe sur une autre.
La direction syndicale, disent aux travailleurs qu’une entente, entre le patronat et les salariés, serait alors possible. Les Marxiste-Léniniste, passent alors pour des utopistes, la direction syndicale devenant ainsi presque scientifique, alors que se sont ces derniers les utopistes ! La contradiction capital/travail est une réalité objective, qui s’est articulée très violemment dans notre histoire :
1- Les communards n’avaient-ils pas essayé de discuter avec les sbires d’Adolphe Thiers ? Oui. Mais, ces derniers, répondaient alors à coup de tir au fusil, femmes enfants inclues. Il y a eu plusieurs milliers de morts.
2- Le prolétariat de 1848, en France, qui était alors organisé, rassemblé et conscientisé, n’avait-il pas voulu discuter lors des événements de juin 1848 ? Oui.
Mais, de même, la classe capitaliste a tiré dans le tas, sans faire de distinction entre les femmes et les enfants ; il fallait éviter le risque de la chute du mode de production capitaliste, par tous les moyens possibles. C’est d’ailleurs pour cela que la classe capitaliste, dans la France de 1848, fit alliance avec l’ennemie qu’était la Prusse (qui avait envahie la France après la guerre) contre le prolétariat !
Quand la direction syndicale, quelques décennies plus tard, dit au prolétariat qu’il pourrait y avoir une entente avec le patronat, c’est alors une trahison de classe. On avait constaté l’ampleur de ces sinécures, qui dissolvent la véritable nature de l’outil syndical, avec l’affaire Lepaon. Cette affaire, révéla ainsi ces sinécures qui sont des outils de corruption, s’étendant ainsi à toute la sphère du syndicalisme en France. Les cheminots à la base, sont connus pour leur esprit combatif, mais aussi pour leur unité dans les luttes, qui ont fait plier plusieurs fois le patronat. Leurs victoires, ont été les reflets, de la force de leur unité, mais aussi de la force de leur volonté. Pour atteindre l’unité de volonté, il faut d’abord la volonté d’unité. Si, toute cette volonté et cette unité possible, était additionnée à une force d’abnégation dans les luttes ; si elles étaient surtout orientées par une véritable force révolutionnaire, les cheminots cristalliseraient ainsi des luttes, dans lesquelles, tous les travailleurs de tous les secteurs de productions convergeraient.
Tous les travailleurs de tous les secteurs de productions, décideraient alors de leurs avenirs. Les cheminots peuvent s’organiser car ils s’organisent déjà : il faut simplement qu’ils suivent la bonne direction ! Après que leurs volontés et leurs unités, se consolideront dans les luttes, orientées par une véritable force révolutionnaire, alors, ils pourront exiger des assemblées générales, dans lesquelles ce sont tous les travailleurs qui prendront toutes les décisions. Les patrons seront alors subordonnés aux travailleurs et non l’inverse. Force des masses sur les chemins de leurs émancipations, selon les classiques du Marxisme-Léninisme : Marx-Engels-Lénine-Staline. Cette réalité, a été possible en URSS ou à Cuba, par exemple. Mais, pour cela, il a fallu de longues et difficiles luttes. Après que la force révolutionnaire aura orienté et guidé tous les travailleurs, alors un véritable syndicalisme de classe deviendra la conséquence inévitable et nécessaire pour tous les travailleurs, une centrale unique des travailleurs.
Un syndicalisme, une classe ! A bas le capitalisme !
PS : En complément, lire ceci [LGS].