Il n’y a pourtant pas de quoi se vanter et le mettre en sous-titre. Cependant, si certains lecteurs se demandaient s’il n’y a malgré tout pas une certaine indépendance de ce journal par rapport à la droite, il jugeront par eux-même sur ce qui est dit à propos des élections au Vénézuéla.
Il est écrit, par exemple, ici "Henrique Capriles a dénoncé des "abus" dimanche, accusant le gouvernement d’avoir envoyé des textos à des fonctionnaires et d’autres électeurs afin de les pousser à voter en faveur de son adversaire."
Or, si "abus" il y a eu... ils ont en fait été dénoncés, mais par le gouvernement et venant du leader de la droite elle-même... ! (Entre autres exactions, bien plus graves).
Mais pardonnons ce flou sans doute artistique de traduction et voyons ici :
"Henrique Capriles ? "Un fasciste prince de la bourgeoisie parasite". L’opposition ? Elle complote pour le faire assassiner. L’Amérique d’Obama ? Elle complote également, cette fois pour éliminer son opposant et faire porter le chapeau aux chavistes. Hugo Chavez ? Un saint dont le cancer lui a été inoculé par "les pays impérialistes ennemis du Venezuela".
Entre paranoïa et harangues anti-impérialistes, Nicolas Maduro a aussi - un peu - parlé politique. Le candidat chaviste a tout de même pris un certain risque en s’emparant du thème de l’insécurité, un des plus flagrants échecs de son ancien mentor. "Je serai le président de la paix et de la sécurité", a-t-il affirmé. Une gageur dans un pays qui détient le taux d’homicide par habitants le plus élevé d’Amérique du Sud. "
Et, sur la même page, cet encadré :
Des "élections profondément anti-démocratiques"
De quoi donner un avant-goût de ce dont vont être bombardés les Français par les médias qu’ils trouvent le plus facilement ? Fraude électorale et blablabla... Insécurité et blablabla... Déficit économique et blablabla... Ah ! Vive le néo-libéralisme et la "concurrence libre et non faussée" !
Cet article est écrit en Français. Les Français sont donc conviés à avoir une "opinion" sur un pays lointain dont ils ne savent, en majorité, rien... mais dont le nouveau président ne convient pas à la droite. Les Français sont donc appelés à jouer le rôle du choeur, sous la forme de la "Communauté Internationale", pour aider les multinationales à piller à nouveau le Vénézuéla, à le remettre en esclavage - comme au temps de leurs grands parents, au temps des "colonies"...