Celui-ci aurait en effet déclaré à des journalistes, selon une dépêche AFP, que Moscovici, pour avoir participé au conseil qui mettait Chypre à genoux, ne pensait plus « francais mais finance internationale. » Or qui dit « finance internationale » dit juif. Donc est antisémite. C’est l’équation.
Que s’est-il passé lors de ce congrès du Parti de Gauche ?
Les medias s’en fichent.
Qu’en est-il de l’écosocialisme, seule porte de sortie de notre planète ? Ce sera dans une autre vie. Là , ils veulent la curée, du sang et non pas des réflexions sur l’avenir puisque, pour les medias libéraux, le seul avenir est, sans le dire, de mettre les peuples d’Europe à genoux. Pas très romantique.
En fait, puisque le PS à franchi allègrement le point Godwin, je m’autorise de cet illustre exemple pour dire que la ruse nazie qui consistait à dire aux Juifs qu’on allait leur préparer une vie pépère et sympa, s’ils voulaient bien monter, à coups de crosse, dans les jolis trains affrétés gratuitement, ressemble un peu à ce qui se passe actuellement quand on dit aux peuples qu’ils veuillent bien monter dans les trains de l’austérité, à coups de matraque, pour retrouver le chemin du bonheur. Mais au bout du chemin, suicide-toi toi-même. Nous vivons une époque où les économies de moyens sont devenues la seule morale. Non, il n y a pas de camps de concentration pour nous. Ca coûterait trop cher en énergie et en gardiennage. Un peu de désespoir, un hiver un peu rude et le tour est joué.
Le vendredi, s’adressant en interne aux congressistes, Mélenchon les avait avertis : le PG et lui-même allaient être sous les feux croisés de la presse. Il faudrait faire attention au moindre mot.
C’est dans cet état d’esprit qu’il commence son discours. Face à lui, assis à leur table, tous les militants, quand entre la foule des Bordelais invités, portant des drapeaux, des oeillets à la main, sur l’air de la révolution portugaise contre Salazar.
Les émotions commencent.
Cette foule qui se joint à nous, inattendue à ce moment-là , qui va se presser entre les tables, forçant tout le monde à se lever, cette union de tous, oui, sera un des moments forts de ce congrès avec aussi l’accueil enthousiaste fait aux délégations des trente-cinq pays représentés.
Je veux m’adresser ici à tous les amis qui sont souverainistes et raisonnent en mettant au-dessus de tout la Patrie, la France. C’est une proposition irréfutable car il n’y a pas de création sans particularité de l’Histoire, sans prédominance de la langue qui permet la création et non pas un boulgui-boulga globish. L’Islamisme est peut-être un danger mais que dire de l’américanisation des moeurs, des modes de vie, de l’explosion des distances, de la langue, puisque Fioraso veut autoriser à l’étranger les examens des établissements français en anglais !
L’universalité du FDG est la seconde étape. Indispensable. Il n’y aura pas de renaissance de l’Europe sans l’Europe des peuples. Venez les entendre, venez sentir cette fraternité qui est une force ! Unissons-nous si nous voulons vaincre car tous sont des malheureux comme nous et vous ne savez pas le quart de la moitié de leurs révoltes, de leurs vagues successives lancées à l’assaut de cette Europe qui salit ce nom dont certains veulent se débarrasser. Mais est-ce l’Europe la fautive ? Est-ce l’Europe la maladie ? De la même manière, Mélenchon distinguera clairement entre l’Euro qui est un bien commun et l’Euro-Merkel qui plombe notre commerce et qui n’est valable que pour les retraités allemands.
Mélenchon est favorable à une Europe du Sud. Il aura cette envolée :
« Nous voulons l’Euro des peuples. Nous voulons une harmonisation fiscale et sociale ! Nous sommes l’Europe du sud. La Méditerranée est un espace sensible autour duquel est née la démocratie. Non, nous ne sommes pas le club Med comme cela a été dit d’une manière arrogante, non, nous ne sommes pas les PIGS comme cela a été dit d’une manière offensante, nous sommes les peuples qui ont été les premiers à inventer l’écriture, la science, la démocratie elle-même et à cela nous ne renoncerons jamais ! »
Que Mélenchon soit un orateur exceptionnel, tout le monde le sait mais son génie est l’union de qualités qui sont liées à l’époque tragique que nous vivons, à sa technique, à son charisme, à son lyrisme, à son acuité, à son humour, à son sens de l’histoire, à la richesse intelligente de sa parole et à son humanité sensible.
« Génie » est un mot désuet. A qui l’appliquer aujourd’hui ? Peut-être seriez-vous en peine de le faire. Peut-être parce que le génie est une couronne que seul le temps accorde et qu’il est difficile de décerner dans une immédiateté dans laquelle nous baignons. Peut-être aussi parce que notre modernité n’a pas ça en magasin. Un génie élève. Et on cherche à nous abaisser. Surtout ne pas nous donner de modèles. Travaille, achète, couche-toi, tais-toi et meurs si ça ne te va pas.
Mais avant d’être un génie, le génie de chacun est sa richesse propre qui est offerte à tous. C’est à ce titre que je pose ce nom.
Mélenchon a tout d’abord cette chance, ou cette malchance, comme nous, de vivre une époque folle où toute une civilisation semble sur le point de s’effondrer. Si rapidement. Hier encore, nous étions les enfants chéris du progrès. Nous pensions que toutes les maladies allaient être vaincues, que nous ferions nos courses en avion, que les robots nous serviraient. Et soudain, nous nous réveillons à courir sans espoir dans les rues des villes, à élire soit des marchands, soit des bourreaux, craignant de comprendre que nous devrons prendre la hache et le fer pour sauver notre humanité.
Les pires cauchemars du Meilleur des mondes ou de 1984 vont-ils être pour nous ? Nous étions des héritiers, nos enfants seront-ils des esclaves ? Déjà autour de nous huit millions de pauvres !
« Il faut connaître chaque jour le déshonneur qui est, pour un être humain, de voir dormir par terre son semblable son frère et de pas lui tendre la main. Il faut vivre dans cette abjection quotidienne d’un système qui nous rend tous mauvais ! ».
Voilà pourquoi une des premières qualités de l’orateur est cette diction pressante, émue, inquiète, parole qu’il dispense dans une générosité sans limite, ou qu’il soit, quelle que soit la salle, petite ou vaste. Il se donne passionnément parce que la passion de notre temps nous consume et le consume aussi.
Cette passion est soutenue par une technique et des qualités qui sont celles des grands orateurs, ceux qui galvanisent, font frissonner, mettent les larmes aux yeux, tant les sentiments humains apparaissent tout à coup en un monde où l’éducation, la pudeur demandent de les cacher.
Mélenchon est impudique. Il est romantique, teinté de ce grand romantisme social qui a produit Hugo, sensible à la beauté du monde, à l’immensité d’une création bien au-dessus d’une création divine, puisque la divinité, chez les croyants, ne se donne tout entière qu’au moment de la mort, quand la divinité universelle est déjà présente en tout. Nous la respirons, nous la vivons au quotidien car chacune de nos secondes est son éternité.
Mélenchon a le goût de ce lyrisme qui, hier, s’exprimait lorsqu’il parlait de ce nouveau satellite qui a réussi à photographier les premiers instants de l’univers, mêlant la fierté de l’intelligence humaine à l’éblouissement de la conscience de nos vies. Nous sommes tellement sans espoir et il nous ouvre la porte des étoiles.
Le romantisme social déborde de cette fierté d’un peuple que certains veulent humilier parce qu’il serait moins instruit, mais qui recèle les trésors de tous les possibles.
J’avais vu Mélenchon à Hénin-Beaumont, clamant la fierté de ce pays minier, si courageux, qui avait porté haut, par ses luttes, notre liberté, et hier, à Bordeaux, c’est le même enthousiasme qu’il insufflait à son public parlant du ciel et de la mer, proposant une ouverture cosmique à cette symphonie d’un nouveau monde qu’il nous invite à créer. Plus encore, qu’il nous indique comme un devoir.
Enthousiasme signifie « Dieu en nous ». Mais l’enthousiasme de Mélenchon est l’amour, l’humain en nous, le courage. Tels sont nos dieux.
Il prépare ses discours, nous dit-il, étant obligé, en tant que porte-parole de neuf partis, d’être l’écho précis de leurs engagements, mais ce serait vouloir le limiter à un corral quand il a le goût de la libre cavalcade pendant que sonnent ces applaudissements qu’il éveille sur un mot, une phrase, une indignation, tant est riche, intelligente, complexe, sa parole.
Je suis frappée, et hier encore plus, par le haut niveau de ses discours. Par leur construction " en albatros" si je peux me permettre cette métaphore. Car Mélenchon commence simplement, remerciant, évoquant telle ou telle circonstance, tel l’oiseau qui marche sans ayant pris son envol, puis, tout à coup, révélant la puissance et surtout la facilité de ses moyens, nous émerveillant de la hauteur de ses propos, de la lumière qu’il nous force à regarder, nous levant la tête, grâce à lui, et nous enivrant de ces hauteurs qu’il veut nous faire partager.
Car l’ivresse de la parole qu’il nous offre, il la ressent lui-même, il la vit. Et cette parole est une parole de combat, mitraille de consonnes et de voyelles qui claquent. L’art de l’orateur est, en effet, un art guerrier qui propose des armes, non pas des kalachnikov, mais une conscience, un éveil, un courage, une cohésion, une absence de peur puisque celui qui montre le chemin et les difficultés est aussi celui qui n’a pas peur de les dire.
Le combat c’est tout d’abord appeler un chat un chat.
La veille, François Delapierre avait donc déclaré, faisant allusion au film Les douze salopards, que l’Europe, dans ce domaine, battait les Américains, puisqu’ils étaient dix-sept chez nous. Les dix-sept membres de l’Eurogroupe qui était en train de tenter le hold-up de Chypre, ne se souciant plus d’aucune règle, d’aucune démocratie. Et que l’un d’entre eux, le représentant de la France, s’appelait Moscovici.
Pendant les vingt-quatre premières minutes de son discours, Mélenchon n’avait fait aucune allusion à cette affaire. Il n’avait parlé ni « des salopards », ni de « l’antisémite ». Allait-il faire l’impasse ? Personne n’y pensait plus quand, soudain, une phrase les jeta dans l’arène :
« Il faut qu’il y ait un conflit qui permette de réfléchir. Voilà pourquoi je parle cru et dru et voilà pourquoi tous les membres du PG parlent cru et dru, utilisent les mots qui claquent pour éveiller les consciences ! Je suis fier d’être le tribun du peuple et je vous appelle à la fierté de l’être vous aussi ! Parce que je nomme un chat un chat et parce qu’un de mes camarades appelle un salopard, un salopard ! »
Oh ! Quel beau direct !
Un salopard ?
Certains s’offusquent de la vulgarité du langage. Je leur conseillerai d’aller voir le film « Lincoln », excellent, pour découvrit les doux noms d’oiseaux dont se traitaient les députés américains au moment de voter l’abrogation de l’esclavage. Car il est évident que quand de nobles idées se heurtent à de bas intérêts, il n’y a que la grossièreté des mots pour traduire la vulgarité des actes.
Comment appeler un homme qui, élu par des voix démocratiques, répudie cette démocratie ? Et là , Mélenchon révèle à son habitude le dessous des cartes : oui, il y a eu forfaiture contre Chypre puisque les décisions doivent être prises à l’unanimité et que Mario Draghi de Goldman Sachs n’a tenu aucun compte du refus du représentant chypriote. Comment appeler Moscovici qui assiste à cet acte dictatorial et ne dit rien ? Certes Chypre est un paradis fiscal. Mais pourquoi ne s’en prennent-ils pas au Luxembourg ? Parce qu’il n’y a pas de gisements de gaz près du Luxembourg ? Parce que le Luxembourg n’est pas au coeur de cette Méditerranée qui foisonne de richesse et que la finance veut posséder pour la transformer en égout ?
Et celui qui aujourd’hui assassine la démocratie de Chypre, comment agira-t-il quand on voudra assassiner la démocratie de la France ?
Oui, il est exact qu’il ne pense pas en Français respectueux de la liberté, de l’égalité, de la fraternité mais en financier international qui ne se soucie d’aucune démocratie.
Et donc Moscovici étant juif, Mélenchon était antisémite…
Les dessous de cette affaire sont connus grâce, soulignons-le, à Politis qui ayant enregistré les paroles de Mélenchon, a pu démontrer que l’AFP était servie soit par des sourds soit par des propagandistes. Excellente presse que Politis ! Et grand merci sur ce coup-là !
Une autre question m’interpelle. Qui a dit au PS d’accuser Mélenchon d’une manière aussi ridicule ? Est-ce le grand manitou de la communication de l’Élysée, le Sérillon de chez Drucker ? Il faut dire à Sérillon que les Français ne sont pas des Texans et que les ficelles grossières de la communication made in US, ne marchent pas chez nous. Il est bien évident, en tout cas, que ce ne sont pas les PS tout seuls qui ont choisi cette attaque foireuse. Ils obéissent et à la finance et à la com. Or ce choix est d’autant plus maladroit qu’il avait été celui de Copé, l’an dernier, et que cela prouve donc que UMPS n’est pas une vue de l’esprit. Premier mauvais point. Second, il y aura des gens qui ignoraient complètement que Moscovici était juif et qui, l’apprenant, remarqueront qu’un juif s’occupe des finances de la France et est copain avec des banksters de la finance internationale ! Là , on peut dire que ce n’est pas sioux ! Ils ont même provoqué des réactions inattendues. Celle de Bruno Gaccio par exemple qui a écrit :
« Ils sont vraiment en fin de pile au PS. Ils n’ont rien à se mettre au niveau argumentation, les voilà qui traitent Mélenchon d’antisémite, maintenant, parce qu’il dit que Moscovici n’agit pas en Français mais qu’il est au service de la finance internationale. État de mort clinique le PS. Pas d’idées, pas de courage et des arguments de fond de tiroirs. Et dire que j’ai voté Hollande deux fois ! Je ne sais pas où présenter mes excuses ni à qui, sinon je le ferai ! »
Bingo ! Bien joué la com de Pépère !
On nous dit aujourd’hui que cette affaire est réglée et que les petits épargnants seraient respectés. (Je conseille cependant la lecture de l’alinéa 2807, page 645.) On nous dit aussi que la mafia russe est vénère et qu’elle ne va pas se laisser faire ! Alors là , je réserve une place pour le grand match !! Depardieu sera dans le coup ? Imaginez qu’il ait transféré ses avoirs à Chypre sur les conseils de Poutine ! Ahahahahaaa !!
Mais l’accusation d’antisémite a blessé Mélenchon. Il va y répondre d’une manière habile. Remarquablement construite.
« Voici ce que j’ai à dire à M. Moscovici. J’ignorais ce qu’était sa religion et je n’ai pas l’intention d’en tenir compte dans l’avenir pas plus que dans le passé. Je veux qu’il sache une chose. Si un jour, un seul dans sa vie, parce qu’il est juif, quelqu’un venait à l’insulter, à l’offenser, alors il nous trouverait comme un seul bloc à ses côtés. Nous sommes entièrement antiracistes et humanistes ! »
« Mais je dénonce l’instrumentalisation de l’antisémitisme dans une discussion politique ! C’est un divertissement infâme ! Vous avez trahi le peuple Chypriote, le peuple Grec et vous êtes du côté des puissants ! En France, on défend d’abord le vote des parlements avant les injonctions des financiers ! »
Mais quittons ce débat qui a permis de ne pas parler de l’essentiel, de la présentation aux municipales, dans au moins soixante villes de listes FDG ou PG. De cette idée, lancée par Gabriel Amard, de se battre pour les régies publiques de l’eau et créer des marées citoyennes, de cette volonté, pour le Front de gauche, de devenir le front du peuple, unissant tous ceux qui sont contre la politique de l’austérité.
Mélenchon le dit et l’affirme : le FDG est prêt à gouverner. Il appelle à une alternance pour sortir d’un pouvoir déliquescent, mortifère. Des salopards ? Le mot est faible car il comporte une part d’humain qui, chez les financiers n’existe pas, pauvres machines à calculer qui ne considèrent que des chiffres qu’il faut voir croître, même si le monde doit s’éteindre pour qu’ils existent une dernière fois sur un écran.
Cet écran qui est aussi notre force.
Dans les années cinquante, quand Mélenchon est né, deux milliards d’hommes vivaient sur cette planète. Actuellement, deux milliards d’hommes sont connectés à internet.
Messieurs les salopards, réfléchissez-y. Il va falloir taper très fort pour faire taire tout ça. Êtes-vous prêts pour ces crimes ?
Personnellement je remercie Mélenchon car je suis, comme beaucoup, molle, égoïste, ignorante. Qu’il me donne, à moi et à tous, le désir de parler et d’agir n’est pas la moindre qualité d’un génie qui n’est que le talent de l’un dans le coeur et la mémoire de tous. Pour que tout soit partagé.
« Penses-toi toi-même comme être humain participant de l’humanité universelle. C’est quand tu t’impliques que tu deviens un être humain . C’est quand tu résistes que tu existes. »
Il finit en poésie.
« Il n’y a pas d’homme qui ne soit poète. » Et disant cela il nous arrache à ceux qui veulent que nous ne soyons que consommateurs. La création est notre destin.
Qui, dans le monde de la politique, peut rivaliser avec un discours qui ne parle que d’amour, de respect, d’universalité, d’intelligence, de progrès, de modestie, de réserve, de morale ? Il y a certainement chez Jean-Luc Mélenchon l’ambition d’appartenir à l’Histoire comme un homme qui face à un danger immense, a eu le courage, quels qu’en soient les risques, de le dénoncer et de ne pas céder.
Sortant de Lincoln, un film que j’ai trouvé admirable, je me dis qu’à toutes les époques Mélenchon aurait été du côté des causes justes. Il aurait voté contre l’esclavage, contre la traite des Noirs, pour le vote des femmes, pour l’avortement, pour le mariage pour tous.
Il l’aurait fait avec cette même passion, ce même engagement total, ce génie qui est celui des « Daimons », non pas des messagers entre les dieux et les hommes mais entre les hommes de toujours et les hommes d’aujourd’hui, les guerriers éternels de l’harmonie universelle. Parce que nous sommes nés dans le monde de l’harmonie dont nous sommes les bergers les plus accomplis.
Pas les monstres. Pas les vampires. Pas les assassins.
On sait qu’il aime finir sur des citations.
L’une magnifique est de lui :
« A nous de penser à cet univers sans âge dans lequel, pour une raison inconnue et comme une conséquence des mécanismes intimes qui l’animaient, au moment où la lumière fut, la conscience surgit et avec elle la capacité d’être des humains dans la résistance et dans le rêve du futur. »
L’autre est de Gramsci. « Je suis en vie. Je suis résistant. »
Et la dernière de Saint Just :
OSONS ! RIEN NE NOUS RESISTERA !
Ariane Walter
Photos dans le texte : BG