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"Mélenchon président !"

Il y eut un moment étonnant, lors du discours de Mélenchon, hier 9 avril à Marseille, quand quasiment toute la foule entonna « Mélenchon président ». Les dénégations de l’orateur qui demandait de ne pas citer son nom mirent un moment avant de freiner cette vague.

C’est ce moment qui me fait dire qu’il y avait dans cette foule bien des nouveaux car les anciens savent depuis longtemps qu’on ne prononce jamais le nom de Mélenchon. Qu’il n’y avait au PG, au FDG et à présent dans la France Insoumise aucun adorateur de gourou ! Aïe ! le culte de la personnalité !!

Mais les nouveaux, eux, emportés par un discours qui est pour moi un des plus beaux que Mélenchon ait jamais prononcé, porté par ses paroles, ayant soudain la confirmation que cet homme et son programme était le plus souhaitable et le plus humain, eurent envie de crier haut et fort leur conviction : c’est cet homme-là qu’ils voulaient comme président.

(Même au risque de se faire gronder !)

Oui, Ce discours fut le plus beau qu’il m’ait été donné d’entendre. Et mon honnêteté, qui me fit hier fulminer quand, à ONPC, Mélenchon déclara « qu’il pourrait demander son avis à Montebourg » qui aurait des connaissances utiles, quand on sait que ses connaissances sont surtout atlantistes, me pousse à témoigner, aujourd’hui, de ce que j’ai ressenti, le partageant avec tant d’autres, confrontée à la beauté du lieu , à la beauté du langage et à ce désir , si simple, qu’il faisait naître, d’harmonie, d’amour et de paix.

Car il s’agit de voter.

Je ne me contenterai pas d’un bulletin blanc ou d’une abstention. Je ressens, comme tant d’autres dans notre pays, un besoin d’engagement. Même si on sait les jeux abjects qui se cachent derrière ce leurre « demander l’avis du peuple » pour n’en tenir aucun compte ou bouffer, dans le silence des arrière-cours mafieuses, leurs représentants.

Pour qui voter ?

 Le premier que j’élimine avec dégoût est Macron. Lé télé-évangéliste hystérique gonflé à bloc par les multinationales et la Finance.

 Le second est Hamon, le faux frondeur, qui sous ses airs de révolutionnaire signe tous les 49/3 que l’on veut. La dernière émanation de ces fauxcialistes qui plutôt que de voter Mélenchon, préfèrent rendre la France à la droite la plus dure, puisqu’ils en sont aussi.

 Le troisième est Fillon. Je dois dire que j’ai admiré sa défense !!! Incroyable ! Par ailleurs ce qu’on lui reproche est roupie de sansonnet à côté des sommes pharamineuses que d’autres se mettent dans les poches. (En particulier lors de ventes d’armes.) Certes la droite veut sa vengeance et est prête à voter pour Fillon, quel qu’il soit, pour prendre le pouvoir. Il est évident que l’élection de cet homme serait la mort de notre pays qui deviendrait une nouvelle Grèce.

Restent Le Pen et Mélenchon.

Le Pen est portée par l’Histoire terrible de ce temps. Chaque trouble, chaque attentat la favorise. (Je ne veux même pas la traiter de « facho », ce qui serait flatteur pour elle puisque certains me traitent de « facho » moi-même !! Hihihihi ! The last place to be !!) Je pense que son score sera énorme. Elle sera portée par un cri de vengeance et de peur. Je ne voterai pour elle que si elle était opposée à Macron qui me paraît mille fois plus dangereux.

Reste Mélenchon.

Cet homme m’exaspère. Je l’admire et il m’enrage. J’en connais les faiblesses en particulier son appartenance à ce clan de gauche qui est pourri jusqu’à la moelle.

Mais à côté de tous les autres, c’est saint Augustin.

Voilà pourquoi je voterai Mélenchon au premier tour.

On va lui laisser une chance de surprendre malgré les immenses difficultés des coulisses.

Hier à Marseille, sous un ciel d’un bleu absolu, avec en arrière-plan cette mer dont il fit le sujet de son discours, face à une foule immense et peu à peu emportée, il prononça un discours dont certains dirent qu’il fut trop court ce qui en prouve la qualité.

Il était question de paix, d’amour, de beauté, de poésie. Mélenchon est le seul, pauvres humains que nous sommes ballottés dans ce monde infâme, à serrer le cœur et à conduire aux larmes. Couillu aussi le mec, car dire : « Ce qu’on m’a reproché en 2012, ici, je le redis », cela ne manque pas de panache.

Autour de moi, quantité de gens, de tous les horizons, me disent qu’ils voteront Mélenchon.

C’est une évidence qui monte jour après jour.

Il faut prendre cette chance pour notre pays.

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La République contre son École
Muriel FITOUSSI, Eddy KHALDI
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Depuis 1974 en France, à l’époque du serpent monétaire européen, l’État - et c’est pareil dans les autres pays européens - s’est interdit à lui-même d’emprunter auprès de sa banque centrale et il s’est donc lui-même privé de la création monétaire. Donc, l’État (c’est-à -dire nous tous !) s’oblige à emprunter auprès d’acteurs privés, à qui il doit donc payer des intérêts, et cela rend évidemment tout beaucoup plus cher.

On ne l’a dit pas clairement : on a dit qu’il y avait désormais interdiction d’emprunter à la Banque centrale, ce qui n’est pas honnête, pas clair, et ne permet pas aux gens de comprendre. Si l’article 104, disait « Les États ne peuvent plus créer la monnaie, maintenant ils doivent l’emprunter auprès des acteurs privés en leur payant un intérêt ruineux qui rend tous les investissements publics hors de prix mais qui fait aussi le grand bonheur des riches rentiers », il y aurait eu une révolution.

Ce hold-up scandaleux coûte à la France environ 80 milliards par an et nous ruine année après année. Ce sujet devrait être au coeur de tout. Au lieu de cela, personne n’en parle.

Etienne Chouard

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