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Le Démembrement politique de l’Irak, par Ahmed Janabi - Al Jazeera.





Traduction par CSP http://viktor.dedaj.perso.neuf.fr/
Diffusion autorisée et même encouragée
Merci de mentionner les sources



Al Jazeera, jeudi 22 juin 2006.


Les responsables US et Britanniques peuvent recevoir des critiques pour ce qui est perçu comme leurs erreurs en Irak, mais certains observateurs du monde Arabe les voient comme assez réussies - la poursuite d’un plan bien calculé pour diviser le pays.


Le débat date du 13 juillet 2003, quand le Iraq Governing Council (IGC) fut formé par Paul Bremer, l’administrateur américain.

L’extrémisme sectaire et ethnique ont été renforcés par l’IGC et diverses lois ont depuis encouragé un sectarisme agressif qui a conduit à une féroce guerre entre milices.

Anis Mansour, un éditeur et auteur égyptien, croit que les US suivent la politique historique britannique de "diviser pour régner". Il déclare : « ce que nous voyons est juste le début d’une machination qui vise à diviser le pays en régions. »

«  Il n’est pas exact que les USA aient échoué. Ils ont fait ce qu’ils voulaient faire et ça va encore durer longtemps. »

«  Ce sera pareille, que le président après (Georges) Bush soit Démocrate ou Républicain. »


Le chaos permanent

Les soldats US et autres étrangers continuent d’être tués quotidiennement en Irak, tandis que des milices soutenues par l’Iran se vengent des officiers Irakiens qui ont participé à la guerre Iran-Irak.

Les tentatives d’assassinat par coups de feu tirés d’une voiture sont quotidiennes et les combattants Sunnites mène le combat aussi bien contre les forces US que contre l’armée Irakienne et les forces de sécurités soutenues et formées par les US.

Il est peu probable que le nouveau gouvernement de Nuri al-Maliki réussisse à contrôler la violence.

Plus de trois ans après l’invasion conduite par les US, les forces étrangères et irakiennes sont toutes deux incapables de faire respecter la loi et maintenir l’ordre.

Pendant ce temps, les citoyens irakiens ordinaires perdent leur sens de la co-existence, ce qui, en soi, constitue une caractéristique dangereuse de l’Irak d’après-guerre.


Complot US

Selon le ministre irakien des personnes expatriées et déplacées, la violence sectaire a obligé 14.000 familles à se déplacer.

Les familles Sunnites qui vivaient dans une zone à majorité Chiite sont parties vers des zones à majorité Sunnites et vice-versa.

La création en cours de districts ethniques et sectaires préoccupent les nationalistes Irakiens qui craignent une dislocation de leur pays.

Les USA sont vus comme principal instigateur des sentiments sectaires, créant l’environnement nécessaire à la division de l’Irak sur une base ethnique et sectaire incapable de vivre sans la protection américaine.

Hassan Nasr Allah, le chef du Hezbollah libanais a déclaré : « les USA ont crée une situation en Irak où ils se présentent eux-mêmes aux Chiites comme un garantie (de protection) contre les Sunnites et se présentent aux Sunnites comme une garantie contre les Chiites. »

«  Ils se présentent aux Arabes comme une garantie contre les Kurdes et se présentent aux Kurdes comme une garantie contre les Arabes. »

« Leur complot fonctionne bien. Regardez la situation actuelle en Irak : que peut-il arriver de mieux aux séparatistes pour pouvoir déclarer qu’ils se sont séparés de l’Irak pour protéger leur communauté ? »


Garantie constitutionnelle

Certains politiciens Irakiens ont aussi signalé qu’ils sont en faveur d’une séparation. Masoud Barzani, le leader Kurde qui est devenu le président du Kurdistan Irakien l’an dernier, a annulé sa visite en Chine en mai dernier après que Pékin ait refusé de le recevoir comme chef d’Etat.

L’initiative de Barzani a été perçue comme la réaffirmation de la volonté de certains politiciens Kurdes de faire sécession et de former leur état indépendant Kurde, un objectif poursuivi depuis longtemps.

La préservation de l’intégrité de l’Irak fût le principal problème invoqué pour retarder l’approbation de la nouvelle constitution irakienne l’an dernier.

Les nationalistes irakiens furent alarmés par un article de la Constitution qui autorise tout gouverneur, indépendamment ou avec d’autres, à former une « région ».

La Constitution accorde aux régions le droit de créer leurs propres forces de sécurités et toute liberté dans la gestion de leurs ressources naturelles.

Les Kurdes ont été les premiers à utiliser ce droit lorsqu’ils ont annoncé la création de leur région Kurde et élu leur gouvernement et président cette année.

Certains politiciens irakiens disent que de telles entités ne sont pas assez grandes pour survivre sans un soutien de étranger.


L’aide étrangère

Haroun Muhammad, un militant irakien basé à Londres, a déclaré : « En plus des germes de la séparation présentes dans la nouvelle constitution Irakienne, les séparatistes reçoivent du soutien de l’étranger, tel que le Koweït qui soutient à la fois les chefs Kurdes et Shiites dans leur volonté de séparation de l’Irak. »

« Ce ne peut être une coïncidence si Ammar al-Hakim, le fils du chef Chiite Abd al-Aziz al-Hakim, se rend périodiquement au Koweït. »

Le père d’al-Hakim a demandé à plusieurs reprises que les Chiites reçoivent un état fédéré dans le sud de l’Irak, son dernier appel date du 11 août 2005 à Najaf où il s’adressait à une audience Shiite.

Selon Muhammad : « le Koweït craint une future invasion par un grand Irak. Il est dans leur intérêt de le casser en plus petites entités qui seraient incapables d’envoyer des troupes vers le Sud. »

Saddam Hussein ne fut pas le premier chef Irakien à réclamer le Koweït, mais il fut le premier à envoyer des troupes à travers la frontière.

Abd al-Karim Quasim, le président Irakien précédent, a réclamé le Koweït comme faisant historiquement partie de l’Irak et avait amassé des troupes à la frontières, mais les efforts des diplomates Britanniques et Arabes ont abouti à une fin pacifique de la crise.


Les demandes chiites

Barzani et le clan al-Hakim partagent la même vision d’un état fédéré qui les protégerait de la « répression du gouvernement central. »

Les partis politiques Irakiens et Shiites pensent que si l’Irak devenait un état fédéral, Chiites et Kurdes échapperaient à la répression dont ils ont souffert dans le passé sous le gouvernement central de Bagdad. »

Kalid al-Atiya, un membre chiite du parlement et un membre influent du Conseil Suprême pour une Révolution Islamique en Irak (Sciri), a déclaré dans une interview récente que les membres influents de son groupe ne céderont pas sur la demande d’établir un état fédéré dans le centre et le sud de l’Irak. »

«  Les Chiites insistent sur le fédéralisme parce qu’ils ont appris la leçon. Ils ont assez souffert de la dictature et du gouvernement central. »

«  Le gouvernement central sera toujours une raison pour attiser la violence sectaire. Le fédéralisme est le seul moyen de garantir les droits des Chiites » a déclaré al-Atiya.

Dhafir al-Ani, un membre du parlement et porte-parole du « Iraqi Accordance Front » a déclaré à Aljezeera.net ; « je regrette de dire qu’il est peu probable que nous puissions empêcher une partition de l’Irak. Je pense qu’ils réussiront leur plan. »

Ahmed Janabi


 Source Al Jazeera http://english.aljazeera.net



Irak : Des "Américains inconnus" en train de provoquer une guerre civile, par Robert Fisk.

Irak - La « mère de toutes les ambassades », par Stefano Chiarini.

Falluja, les preuves du massacre au phosphore.


Zarqawi : Le Pentagone admet avoir fabriqué un Fantomas, par Michel Chossudovky.


Irak : Le résultat des élections : une nation divisée, et victoire des ennemis des Etats-Unis, par Patrick Cockburn.

Irak : Détails d’un nettoyage ethnique soutenu par les USA, par Patrick Martin.



 Traduction par CSP http://viktor.dedaj.perso.neuf.fr/
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Si j’étais le président, je pourrais arrêter le terrorisme contre les Etats-Unis en quelques jours. Définitivement. D’abord je demanderais pardon - très publiquement et très sincèrement - à tous les veuves et orphelins, les victimes de tortures et les pauvres, et les millions et millions d’autres victimes de l’Impérialisme Américain. Puis j’annoncerais la fin des interventions des Etats-Unis à travers le monde et j’informerais Israël qu’il n’est plus le 51ème Etat de l’Union mais - bizarrement - un pays étranger. Je réduirais alors le budget militaire d’au moins 90% et consacrerais les économies réalisées à indemniser nos victimes et à réparer les dégâts provoqués par nos bombardements. Il y aurait suffisamment d’argent. Savez-vous à combien s’élève le budget militaire pour une année ? Une seule année. A plus de 20.000 dollars par heure depuis la naissance de Jésus Christ.

Voilà ce que je ferais au cours de mes trois premiers jours à la Maison Blanche.

Le quatrième jour, je serais assassiné.

William Blum

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