Macron n’ est pas à taper plus ou moins qu’un autre. Cela est bon pour notre psychisme, mais sans plus.
Quel que soit le candidat, la politique moderne ne peut qu’ être subsumée à l’économie.
Taper sur les banquiers, les traders, les fonds de placement, la finance en générale ; oui, cela fait du bien et après ?
La financiarisation de l’économie n’est pas la cause de la crise, mais un de ses symptômes.
Il s’avère que la valorisation du capital, donc de l’argent, ne peut plus se faire par l’entremise de la production de marchandises (automatisation, robotisation, communication, logistique, etc.. ont augmenté la productivité et diminué la valeur de chaque marchandise), donc la finance a pallié cette situation de fait en maintenanat un semblant de croissance.
Cette solution a permis d’éviter une catastrophe plus grande que celle que nous avons connue en 2008. Cependant, la financiarisation est arrivée à ses limites, comme le keynésianisme était arrivé a ses limites fin des années 60 début années 70.
Que ce soit la politique de l’offre ou de la demande, il n’ y a pas de solution à la crise du capitalisme qui est structurelle.
Il est évident que l’on ne peut que vouloir que tout le monde puisse vivre dignement, mais le but de l’économie n’est pas de satisfaire cela (sinon, il n’ y aurai pas de problèmes au vu des moyens de production et des montagnes de marchandises produites) ; le but de l’économie est de faire du profit et le plus possible en minimisant les coûts.
La mondialisation et les dérégulations ne sont pas des complots de quelques-uns, mais une nécessité pour trouver de nouveaux marchés et que les capitaux puissent circuler librement pour essayer de s’investir là où il y a profitabilité.
Ce système est absurde en soit (mais cette absurdité a été occultée par l’après seconde guerre mondiale où la marchandise permettait d’ avoir la profitabilité par la consommation de masse notamment).
Vouloir réguler les capitaux et revenir à une sorte de keynésianisme national ne permettra pas de retrouver la croissance d’antan. De plus, cette perspective ne renonce pas à la libéralisation de l’économie ne interne et est quand même dépendante de l’extérieur ne serait-ce que par la division du travail.
Il y aura toujours exploitation de la force de travail, mais pour de moins en moins d’ individus du fait de la disparation de nombreuses activités automatisées.
Des chiffres : sur une journée, 4000 milliards de dollars sont échangés ; 1% le sont via des marchandises !
200 transnationales réalisent 25% du PIB mondial en employant 1% des salariés.
Le capitalisme a besoin du travail humain vivant pour survivre et augmenter la masse de valeur économique, mais il détruit lui-même une part de plus en plus grande de ce travail vivant productif de marchandises par la concurrence, la compétitivité, la productivité. Voyez le nombre d’emplois supprimés dans l’agriculture et l’industrie.
Le tertiaire ne crée pratiquement pas de valeur économique ou alors indirectement.
Les banques, les assurances, les financiers, les fonds de placement ne crée aucune valeur économique. Cependant, s’attaquer à la finance ne répond et ne résout en rien la crise structurelle du capitalisme.