RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher
43 

La victoire volée du morveux de chez Rothschild

Lancé sur le marché comme une savonnette, le bébé Cadum de la finance s’installera à l’Elysée le 7 mai. Certes, Macron est vainqueur, mais il a emporté la mise au terme d’une campagne qui a pulvérisé les records de médiocrité et de partialité. Adoubé par le capital transnational, le morveux de chez Rothschild a gagné un match truqué. Si Macron a gagné dimanche, c’est parce que neuf milliardaires contrôlent la presse française, que Macron est leur candidat et que ces rapaces décident à notre place.

Durant la campagne, la fabrique du consentement a tourné à plein régime, elle a fait la “journée des trois 8” ! Des cajôleries de Bourdin aux mensonges du “Monde” en passant par la servilité des hétaïres sur le retour de Bfm/Tv, la caste journalistique a justifié ses émoluments en passant consciencieusement la serpillière pour le commis de l’oligarchie. Propulsé au firmament cathodique, le jeune banquier rompu au marketing a vendu son rêve de pacotille, proposant aux gogos, par exemple, de faire de la France une “start-up nation” où chaque Français pourrait monter sa “start-up”.

Ce prestidigitateur se fait passer pour un candidat “progressiste”, alors qu’il s’accommode de 85 milliards d’évasion fiscale tout en voulant sabrer le régime d’assurance-chômage pour faire des économies. Cet illusionniste de première bourre a même réussi à faire croire aux employés que grâce à sa potion magique ils deviendraient cadres et aux cadres qu’ils deviendraient patrons. Macron le sait. Quand on est un freluquet né avec une cuillère en argent dans la bouche, on ne mord pas la main qui vous nourrit.

Cet apôtre de l’ubérisation de l’économie et du détricotage du code du travail, cet apologiste du marché sans frontières et de la mondialisation capitaliste a gagné de justesse, le 23 avril, en se qualifiant pour le second tour. Mais s’il l’a emporté sur ses concurrents, c’est parce qu’il y avait promotion sur les ventilateurs ! Macron, c’est un courant d’air. Adepte de la pensée magique, il sermonne comme un télévangéliste, fait des moulinets avec les bras et promet des lendemains qui chantent. Macron, c’est un symptôme, celui de la dépolitisation et de la déculturation d’une société laminée par le rouleau compresseur libéral, évidée par cette calamité qu’est l’euro et déstructurée par l’individualisme made in USA.

Jouant de sa belle gueule, le gigolo de la caste a investi l’espace médiatique pour y déverser sa bouillie pour les chats. Il a recyclé les vielles lunes libérales, et les médias lui ont servi la soupe en même temps qu’à un Front national ravi de jouer les épouvantails. N’oublions pas. Le repoussoir lepéniste, c’est le faire-valoir de Macron. Le second tour de l’élection présidentielle, le 7 mai, sera une coproduction Macron/Le Pen destinée à expédier le premier à l’Elysée en étouffant toute alternative sérieuse. Et le pire, c’est que cette supercherie a été orchestrée et exécutée aux yeux de tous, comme si c’était dans l’ordre des choses.

Le Don Juan des classes moyennes boboïsées, cependant, n’aura pas la tâche facile. Car on l’attend au tournant ! A supposer qu’il obtienne une majorité de bric et de broc aux élections législatives, il va se heurter à une opposition à trois têtes qui ne lui fera pas de cadeaux. Le FN, bien sûr, à qui un tel président garantit une rente tribunicienne. La droite, qui va refaire ses forces après le retrait de Fillon. Mais aussi, et surtout, une gauche qui a changé de visage. Quand le rimmel va dégouliner, la vacuité du programme finira par se voir. Le mariage de la carpe et du lapin va rapidement lasser les gourmets. Séducteur asexué, ce mouflet qui hurle pour jouer au dur risque de subir rapidement la panne fatidique.

Bruno GUIGUE

Bruno Guigue est un ancien haut fonctionnaire, essayiste et politologue français. Il est l’auteur de cinq ouvrages et d’une soixantaine d’articles. Aujourd’hui professeur de philosophie, Bruno Guigue est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont « Aux origines du conflit israélo-arabe, l’invisible remords de l’Occident  » (L’Harmattan, 2002).

URL de cet article 31805
   
1914-1918 La Grande Guerre des Classes
Jacques R. PAUWELS
Dans l’Europe de 1914, le droit de vote universel n’existait pas. Partout, la noblesse et les grands industriels se partageaient le pouvoir. Mais cette élite, restreinte, craignait les masses populaires et le spectre d’une révolution. L’Europe devait sortir « purifiée » de la guerre, et « grandie » par l’extension territoriale. Et si la Première Guerre mondiale était avant tout la suite meurtrière de la lutte entre ceux d’en haut et ceux d’en bas initiée dès 1789 ? C’est la thèse (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Le déficit de l’Etat était l’objet même de spéculations. A la fin de chaque année, nouveau déficit. Au bout de quatre ou cinq ans, nouvel emprunt. Or chaque emprunt fournissait à l’aristocratie une nouvelle occasion de rançonner l’Etat, qui, maintenu artificiellement au bord de la banqueroute, était obligé de traiter avec les banquiers dans des conditions toujours plus défavorables.

Karl Marx
La lutte des classes en France. 1850

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.