"Dans toute l’histoire de l’Afrique, c’est le seul cas où des étrangers se sont battus pour défendre un de nos pays"
Nelson Mandela, Juillet 1991
Le but de cette étude est de traiter de la guerre d’Angola sous la perspective de l’engagement cubain dans le pays. En même temps, le sujet présente une approche particulière puisqu’il adopte comme base de recherche l’étude des propos de Fidel Castro. Plusieurs intérêts sont évident pour ce sujet. En premier lieu, mieux connaître une guerre peu traitée en France par les historiens. En second lieu, comparer les résultats de cette étude avec les résultats et les opinions exprimées par de nombreux journalistes français notamment, sur ce conflit, dans le cadre d’ouvrages publiés sur Cuba, la révolution cubaine ou Fidel Castro. Troisième intérêt, remarquer que les hypothèses et les analyses de certains auteurs sur la guerre d’Angola ne sont que rarement, pour ne pas dire jamais, explicitées, analysées et argumentées par des citations du leader cubain. Ce sujet doit aussi permettre de mieux comprendre les rapports entre cubains et soviétiques dans le cadre de cette guerre, mais également les oppositions entre l’île et ses adversaires : l’Afrique du Sud et les États-Unis.
Nelson Mandela et Fidel Castro, la Havane, 1991
Ensuite, les ouvrages cités comme référence (pour les annotations) sont considérés comme les plus dépassionnés, et comme les travaux les plus sérieux sur le sujet. Autre choix important, les personnalités politiques dont les citations sont retranscrites ont été choisies pour leur objectivité. Citer d’autres dirigeants cubains pour justifier les propos de Fidel Castro n’aurait aucun intérêt.
Le but de ce travail est de démontrer que la guerre d’Angola n’est ni une aventure dénuée de sens pour Cuba, ni un moyen d’enrichir le pays par divers trafics. Il sera aussi question d’expliquer l’internationalisme comme principe de la révolution cubaine pour montrer que des pseudo-intérêts ne sont pas les raisons de l’engagement cubain. Il faudra voir comment Cuba s’est imposé et quelles furent les réactions au sein des deux camps opposés, est et ouest, et celles des acteurs secondaires du conflit. Enfin, il y aura également un bilan sur la guerre.
Le plan retenu, même s’il n’est pas formel et n’apparait pas dans l’article (pas de titres des grandes parties) est composé de cinq parties. La première s’attarde sur la théorie et le principe internationaliste (ainsi que sur le rapprochement des deux pays, Cuba et l’Angola), la deuxième sur la guerre d’Angola (les adversaires, les raisons, les effectifs et le déroulement), la troisième étudiera les négociations (rôle des pays qui participent aux négociations, retour sur la résolution 435, point sur les retraits cubains, regard sur les relations cubano-angolaises et buts des négociations), la quatrième s’intéressera au rôle des acteurs mineurs du conflit (géants socialistes, États-Unis, et acteurs secondaires) et la dernière partie sera un bilan sur la guerre et une analyse sur la principale controverse qui est restée de ce conflit.
Maxime Boyer
dossier complet à télécharger ICI
POUR EN SAVOIR PLUS
Cuba et la Guerre d’Angola http://viktor.dedaj.perso.neuf.fr/spip.php?mot139