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La grève à la SNCF : les propositions de la CGT

Les médias aux service du CAC 40 (90% d’entre eux, donc) nous bassinent avec ce privilège inouï dont jouiraient les agents de la SNCF : la sécurité de l’emploi.

Deux rappels :

 Le droit au travail est inscrit dans la Constitution de la Cinquième République.

 2/5 des agents de la SNCF ne jouissent pas de ce statut de « privilégié ». Comme dans tous les autres secteurs des services publics français, la précarité frappe chaque jour davantage chez les cheminots.

Comme les aboyeurs au service du CAC 40 font tout pour ne pas expliquer la nature des revendications des syndicats qui ne se sont pas couchés devant l’État-patron, je me permets de relever succinctement les propositions du syndicat majoritaire à la SNCF. Elles n’ont rien d’exorbitant et elles dépassent largement les revendications corporatistes singées par les médias aux ordres.

  • Le recrutement de cheminots formés et qualifiés pour assurer dans tous les services les charges de travail avec la qualité et la sécurité dues aux usagers.
  • La réhumanisation des gares et des trains.
  • La réouverture de gares et de guichets permettant l’accès au transport ferroviaire de proximité.
  • Une régulation des tarifs permettant un accès aux trains à tous les citoyens.
  • La mutualisation des moyens humains et matériels permettant une meilleure régularité, efficacité et réactivité de l’entreprise. (1)
  • La relance du transport de marchandises par le fret SNCF, dans le cadre d’une activité d’intérêt général.

La CGT rappelle que la SNCF (et non « SNCF ») appartient à la nation et que, à ce titre, l’État doit jouer un rôle éminent en termes d’égalité d’accès au mode ferroviaire. Qu’il doit également intervenir sur la régulation des tarifs au quotidien, en rétablissant les tarifs sociaux comme levier essentiel en matière d’égalité de traitement de la population.

En d’autres termes la SNCF doit cesser d’être la Société Nationale du Cash et de la Finance.

Bernard Gensane

(1) Face à cette demande, je suis méfiant : chaque fois que je vois les mots « mutualisation » et « réactivité », je sors mon révolver.

PS : Relayées par Le Figaro (entre autres), des associations d’usagers s’organisent pour briser la grève. Parmi elles, SOS Usagers, chère à Jean-Claude Delarue qui, dans le civil, fut mon collègue dans l’université française et qui donc, à ce titre, a pu pleinement jouir du statut de fonctionnaire avant de percevoir une pension bien méritée.

PPS : la photo qui illustre cet article a-t-elle été prise avant la grève ou pendant la grève ?

URL de cet article 26011
   
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