BEIJING, 16 décembre (Xinhua) — La Chine a déclaré mardi qu’elle n’acceptait pas l’utilisation des "valeurs européennes" par le président français Nicolas Sarkozy pour justifier ses actes qui nuisent aux intérêts des autres nations.
"Nous ne souhaitons pas interférer dans les valeurs adoptées par d’autres pays. En même temps, nous ne pouvons pas accepter l’utilisation de ces valeurs comme excuse pour nuire aux intérêts fondamentaux d’autres nations et peuples", a indiqué le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Liu Jianchao mardi lors d’une conférence de presse régulière.
"La France est un grand pays et je suis convaincu que les valeurs françaises ne sont pas fondées sur ce qui pourrait nuire aux intérêts d’autres nations et peuples", a-t-il dit.
Liu Jianchao a fait ces remarques en commentant sur des remarques récentes de Sarkozy selon lesquelles la partie française voudrait redémarrer le dialogue avec la Chine, mais pas "au prix de renoncer à nos valeurs européennes".
Les relations sino-françaises se sont gâtées suite à la rencontre entre Sarkozy et le dalaï lama début décembre et le sommet Chine-Europe prévu en décembre a ainsi été reporté.
Alors que la Chine et la France se préparent à célébrer le 45e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques l’année prochaine, la Chine chérit ses relations avec la France et souhaite voir la Chine et la France célébrer cet événement dans une atmosphère harmonieuse et festive, avec beaucoup de succès, a-t-il dit.
"Mais les récents développements ne sont pas conformes à de telles aspirations et nous pensons que la partie française souhaite également arranger les choses", a dit Liu Jianchao.
"Nous avons répété que la responsabilité de la situation actuelle réside du côté français", a-t-il souligné.
"Nous espérons que la partie française prendra au sérieux les préoccupations de la Chine et agira pour résoudre le problème afin de créer des conditions favorables à la célébration du 45e anniversaire et au développement global et à long terme du partenariat stratégique bilatéral", a-t-il ajouté.