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L’Amérique latine déclare son indépendance - Common Dreams.

COMMENTAIRES  

07/11/2006 20:09 par Croa

Bonsoir,

Tu as écrit : « Washington est maintenant contraint de tolérer des gouvernements qui dans le passé auraient dû affronter des interventions ou à des représailles. »

Mais je ne trouve pas dans ton texte, ni ailleurs, une démonstration preuves à l’appuis, voire de simples arguments convaincants de cette affirmation.

Nous pouvons donc encore craindre une réaction méchante de leur part.

Il se peut aussi que les américains deviennent plus tolérants ?

Peut-être aussi que l’Amérique Latine a moins d’importance pour eux qu’autrefois ?

En espérant donc que ça dure !

08/11/2006 01:22 par Anonyme

Non, l’Amérique latine est tout aussi importante, peut-être même plus qu’avant, pour les Etats-Unis : c’est la base de leur puissance impériale ; si les Etats-Unis perdent l’Amérique latine, leur empire s’écroule.

Bien sûr que les Etats-Unis essayeront tout leur possible pour renverser la vapeur ; mais le rapport de forces est fondamentalement différent.
Les Etats-Unis voudraient pouvoir envahir le Vénézuela, faire des coups d’Etat, etc. mais, tout simplement, ils n’en ont plus les moyens ; ils n’ont pas les moyens de faire face aux consequences qui en decouleraient.

08/11/2006 01:42 par Jc

D’abord j’aimerais confirmer les dires de Chomsky au sujet de l’élection bolivienne : j’étais sur place pendant cette période, et le niveau de conscience des gens m’a incroyablement surpris, de même que la volonté de beaucoup de personnes de venir spontanément parler à l’européen qui passe par là pour discuter politique.

Concernant la phrase sur la supposée tolérance de Washington, Croa, je ne crois pas que la tolérance soit le premier mot qui vienne à l’esprit quand on pense à l’administration Bush. Note "Washington est maintenant contraint de tolérer". En fait il faut bien comprendre qu’il est difficile d’être en guerre ouverte avec le monde entier en même temps, logistiquement et aussi si on espère garder un minimum de crédibilité (c’est déjà mal barré sans toucher à l’Amérique du Sud). Mais les manoeuvres de déstabilisation ne manquent pas : il suffit de regarder la tentative de coup d’Etat au Venezuela (voir le docu The Revolution will not be televised), ou dans l’actualité la plus récente les élections au Nicaragua de ce week-end (voir le lien joint). D’ailleurs je crois me souvenir qu’une cellule spéciale a été créée à la CIA qui traite du "cas" Venezuela-Cuba. Oui ils les ont mis ensemble, histoire de bien faire comprendre aux gentils étasuniens que c’est la même chose, et bénéficier au passage de la haine contre Cuba si patiemment construite.

(à ce propos j’ai entendu parler d’un livre que je n’ai pas encore lu parce qu’il est en train de voyager jusqu’à ma boîte aux lettres mais qui je pense pourrait intéresser des gens : Code Chavez, d’Eva Golinger, sur l’implication de la CIA au Venezuela)

A part ça je ne partage pas trop le point de vue présenté dans l’article selon lequel ces changements qu’on observe aujourd’hui sont le résultat d’une perte de démocratie due grosso modo à la mondialisation (peut-être que ça pourrait s’appliquer aux pays de l’UE par contre, mais bref). Mon point de vue est peut-être biaisé par le fait que je vive au Chili, mais ici tout du moins la volonté de construire une société un peu moins injuste ne date pas d’hier. Et la perte de démocratie elle remonte à 1973. Aujourd’hui les gens découvrent doucement qu’ils peuvent critiquer le gouvernement sans finir torturés, ce qui prend un certain temps (j’étais très étonné au début de constater le niveau de secret toujours entretenu par certains mouvements d’extrême gauche). Bref mon sentiment est que la révolte a lieu aujourd’hui et pas avant parce qu’avant elle se faisait mater plus efficacement.

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