Irak : une offensive américaine sur Bagdad lance l’intensification des meurtres et de la répression, par James Cogan.










[Un assaut contre les sadristes sera inévitablement un des épisodes les plus sanglants de la guerre en Irak, qui coûtera la vie d’un grand nombre d’Américains et causera la mort de milliers d’Irakiens supplémentaire. Combattre l’armée du Mahdi, notait le Washington Post hier, pourrait mener à des « mois de combats de rue ». Craignant de voir des unités de l’armée composées de chiites refuser d’attaquer Sadr City et même de les voir retourner leurs armes contre les forces américaines, les États-unis ont insisté pour que deux unités des brigades armées irakiennes composées de miliciens kurdes, soient déployées dans la capitale pour prendre part aux opérations dans les zones chiites. Ce qui soulève la perspective d’un conflit entre Kurdes et chiites en plus de la violence sectaire sunnite contre chiite qui a déjà coûté la vie à des milliers de personnes chaque mois.]




WSWS, 13 janvier 2007.


L’intensification de la guerre esquissée par le président américain George W. Bush mercredi soir est déjà bien enclenchée. Depuis samedi dernier, le gouvernement irakien et les forces américaines ont entrepris une opération pour déloger les combattants de la résistance anti-occupation de la rue Haifa, une des grandes artères au coeur de Bagdad qui longe la rive ouest du fleuve Tigre et amène à la « zone verte », la région où on trouve l’ambassade américaine et les bureaux du gouvernement irakien.

Une offensive violente a eu lieu mardi sur cette rue. Ce qui a suivi a rendu clair que l’augmentation du nombre des soldats américains et irakiens dans Bagdad est une préparation pour des meurtres et une répression de masse.

Haifa est un quartier qui est surtout habité par des Arabes sunnites et la rue elle-même est bordée de tours à bureaux et des appartements et des maisons des anciens fonctionnaires et officiers de l’armée du régime baasiste de Saddam Hussein, privés de leurs emplois et de leur position sociale depuis l’invasion américaine. Les rues adjacentes, plus pauvres et habitées en grande partie par la classe ouvrière ont été décrites par les soldats américains comme un « labyrinthe » de ruelles tortueuses et de maisons s’écroulant et comme « l’endroit parfait pour les insurgés devant se cacher ».

Depuis que la résistance à l’occupation américaine a crû en 2003, ce quartier est réputé être un des plus dangereux de Bagdad. Alors que des raids fréquents ont eu lieu et que des centaines de résidants ont été tués ou détenus, l’armée américaine n’a pas réussi à ce jour à soumettre la population par la terreur. Aussitôt que les forces américaines se sont retirées du quartier, des cellules de guérillas se sont formées de nouveau et ont repris l’insurrection.

L’opération actuelle de la rue Haifa, en ligne avec le but plus large de l’augmentation du nombre des soldats de Bush, vise à utiliser une force disproportionnée pour finalement arriver à supprimer l’opposition. Après trois jours de recherches par des forces irakiennes mal équipées - et qui semblent avoir été utilisées comme chair à canon pour déterminer la position des insurgés - les soldats américains dans des véhicules blindés Stryker, appuyés par des avions militaires F-18 et des hélicoptères armés Apache, ont pris la tête de l’offensive tôt le matin.

Quelque mille soldats ont été mobilisés pour sécuriser moins de deux kilomètres de l’artère. La résistance a commencé immédiatement après que les forces gouvernementales se sont emparées du square Tala’a à l’extrémité nord de la rue Haifa et de là se sont dirigées vers le sud, entrant de force dans les maisons et les bureaux des deux côtés de la rue, soi-disant à la recherche d’insurgés. Dès 6h30 le matin, des combattants irakiens équipés seulement d’armes légères, de grenades-fusées et de mortiers.

Les tactiques utilisées par les commandants américains contre la résistance irakienne offrent un aperçu de ce qui aura lieu à une vaste échelle lorsque les forces américaines mettront en oeuvre le plan de Bush. Les soldats américains n’ont fait aucune tentative de prendre les bâtiments desquels on leur tirait dessus. Plutôt - et ce, dans une zone urbaine où les civils n’ont reçu aucun avertissement qu’un assaut se préparait - des hélicoptères armés et des Strykers ont tiré sur les maisons et les bureaux avec de l’artillerie lourde alors que les positions alléguées des insurgés étaient réduites en cendre par des missiles Hellcat tirés des airs ou par des missiles antitank et des grenades lancés du sol.

Les toits des immeubles où l’on croyait que des tireurs étaient embusqués ont été mitraillés par des avions de combat F-15 et F-18, volant au-dessus de la capitale jusqu’au début de l’après-midi, alors que les troupes américaines et irakiennes allaient de maison en maison sur 1,6 kilomètre de la rue Haifa. Les avions américains ont directement fait feu sur une mosquée et sur un ancien cimetière, alléguant que des insurgés s’y cachaient.

Il n’y a pas eu de morts ou de blessés graves du côté des forces des États-Unis et du gouvernement irakien. Au moins 50 insurgés auraient été tués et 21 autres capturés. Selon les officiels, aucun civil irakien n’aurait été tué par le barrage de balles et d’explosions. Aucune confirmation indépendante n’est venue corroborer cette affirmation. S’adressant à l’agence Reuters, un homme irakien a déclaré qu’un grand nombre de corps apportés à la mosquée étaient des « civils innocents ». La majorité des guérilléros se sont probablement fondus dans la population ou réfugiés à d’autres endroits de la ville.

A la suite de l’attaque, des positions militaires ont été établies dans le quartier Haïfa, provoquant ainsi les guérillas afin qu’elles attaquent les forces d’occupation et révèlent ainsi leur position. Les soldats du gouvernement irakien servent dans ce cas d’appât. Ils sont envoyés en patrouilles et en missions de recherche, alors que les forces américaines attendent pour réagir à la moindre attaque avec une puissance de feu massive.

A Ramadi, la capitale de la province irakienne occidentale d’Anbar, des commandants de la marine avaient adopté cette stratégie l’an dernier. Cela avait fait des marines et de leurs collaborateurs irakiens des cibles perpétuelles. Plus du tiers des pertes américaines se sont produites dans cette province. Les combats font maintenant partie d’une violente guerre d’attrition urbaine, et les soldats américains répliquent de manière brutale. Un grand nombre de bâtiments entourant les positions des marines à travers la ville sont en ruines.

Toutefois, de telles tactiques sont en accord avec le manuel de contre-insurrection du général Davis Petraeus, l’officier nommé par Bush ce mois-ci pour être les nouveau chef des forces américaines en Irak qui dirigera le « déferlement ». Petraeus soutient qu’il faut installer des troupes américaines dans des bases situées directement dans les forteresses de l’insurrection et convertir ces zones en ce qu’ont déjà baptisé les tacticiens des États-Unis de « ghettos ».

Un représentant de l’armée a déclaré mercredi au Los Angeles Times : « On pourrait créer des ghettos parce que la population les veut, parce que la population veut se sentir en sécurité. On pourrait aussi les créer pour contrôler la population et ses déplacements et rendre les opérations des insurgés plus difficiles. C’est la théorie derrière tout cela. » En Irak, où la très grande majorité de la population souhaite voir sortir les forces américaines du pays, le véritable objectif en est un de contrôle.

En élaborant le plan des « ghettos », Petraeus et son personnel se sont inspirés de tactiques qui ont été utilisées durant d’autres brutales guerres coloniales, comme la contre-insurrection française en Algérie, l’occupation britannique de l’Irlande du Nord et la politique américaine de « hameaux stratégiques » au Viêt-Nam.

En fait, des zones entières de Bagdad et d’autres villes irakiennes seront transformées en camps de concentration. La communauté locale devra endurer une répression militaire constante. Tous les points d’entrées de la zone seront bloqués par des barricades ou des postes de contrôle, on assignera des cartes d’identité aux résidents, leurs déplacements seront limités et leurs résidences soumises à des fouilles régulières pour empêcher les guérilleros de s’établir à nouveau dans la zone.

Il ne fait aucun doute que durant les prochains mois, la politique de la mission de Petraeus sera étendue aux zones chiites à majorité ouvrière de la banlieue de Sadr City, qui a une population de plus de deux millions de personnes. Dans un effort désespéré et insouciant pour subjuguer l’Irak, l’administration Bush a clairement indiqué qu’elle souhaitait anéantir le mouvement politique dirigé par l’imam Moqtada al-Sadr et son importante milice qu’est l’Armée du Mahdi.

L’administration Bush et l’armée américaine accusent l’Armée du Mahdi d’être le principal protagoniste chiite dans la meurtrière violence sectaire qui se déroule entre les extrémistes sunnites et chiites et rivaux. Toutefois, la principale préoccupation de Washington est que le mouvement sadriste, la plus grande faction chiite du parlement irakien, se bâtisse un appui massif en s’opposant à la perspective américaine de contrôle néocolonial à long terme sur l’Irak. Bien qu’il n’a pas appelé à la résistance armée contre l’occupation américaine depuis deux soulèvements chiites qu’il avait dirigés en 2004, le mouvement sadriste s’est maintenant retiré du gouvernement pour protester contre la rencontre du premier ministre Nouri al-Maliki avec Bush en novembre dernier en Jordanie.

Sadr insiste pour un échéancier pour le retrait des troupes américaines, s’oppose à toute ouverture de l’industrie pétrolière aux compagnies étrangères et appelle pour l’adoption de mesures améliorant les conditions de vie horribles du peuple irakien. Il est prévu que les sadristes gagneraient un vote substantiel si des élections étaient tenues dans les régions chiites du pays. Alors que l’administration Bush intensifie ses provocations contre le régime chiite de l’Iran, l’armée du Mahdi est également considérée comme une menace considérable et grandissante dans les cercles militaires américains. La milice est constituée de 60 000 combattants et contrôle effectivement des unités entières des forces de sécurité irakienne. Sadr s’est engagé à lutter pour défendre l’Iran si elle était attaquée par Israël ou les Etats-unis.

La prétention que l’actuel plan militaire est le résultat du travail du gouvernement irakien est démentie par le fait que Maliki, préoccupé par la réaction de sa base politique chiite, a, de façon répétée, rejeté la demande de Washington qu’il sanctionne une attaque contre l’armée du Mahdi dans Sadr City. En fait, en novembre dernier il a proposé un retrait complet des troupes américaines de Bagdad pour laisser la sécurité entre les mains de l’armée et de la police dominée par les chiites.

Maintenant, face au boycott sadriste et la menace ouverte des Etats-Unis que son gouvernement est « sous surveillance », Maliki a apparemment accepté les demandes américaines. Bush a déclaré mercredi soir que le premier ministre de l’Irak a promis que l’armée américaine aura « le feu vert » pour entrer dans les quartiers qui abritent « ceux qui entretiennent la violence sectaire ».

En réponse aux questions du Washington Post à savoir si Maliki avait explicitement sanctionné les opérations contre Sadr, un administrateur officiel senior déclarait lors d’un briefing aux journalistes : « Sans entrer dans les détails des conversations présidentielles, tout le monde comprend qu’il faut régler le cas de l’armée du Mahdi et de Sadr. » « Maliki, a continué cet officiel, a dit que le commandant sera libre de poursuivre ceux qui agissent hors la loi où qu’ils se trouvent dans Bagdad... Ce qui inclurait Sadr City. »

Un assaut contre les sadristes sera inévitablement un des épisodes les plus sanglants de la guerre en Irak, qui coûtera la vie d’un grand nombre d’Américains et causera la mort de milliers d’Irakiens supplémentaire. Combattre l’armée du Mahdi, notait le Washington Post hier, pourrait mener à des « mois de combats de rue ». Craignant de voir des unités de l’armée composées de chiites refuser d’attaquer Sadr City et même de les voir retourner leurs armes contre les forces américaines, les États-unis ont insisté pour que deux unités des brigades armées irakiennes composées de miliciens kurdes, soient déployées dans la capitale pour prendre part aux opérations dans les zones chiites. Ce qui soulève la perspective d’un conflit entre Kurdes et chiites en plus de la violence sectaire sunnite contre chiite qui a déjà coûté la vie à des milliers de personnes chaque mois.

De plus, il y a peu d’indication que l’administration Bush a sérieusement considéré la possibilité qu’une attaque contre Moqtada al-Sadr pourrait déclencher une insurrection anti-américaine à travers tout le sud de l’Irak. Les préparations en vue du conflit se poursuivent cependant. Des troupes américaines ont pris d’assaut une résidence dans Sadr City dans la nuit et aurait commencé plus tôt cette semaine à ériger des barrages routiers et des points de surveillance routiers à des points d’entrées stratégiques du quartier. Les scènes sanglantes de cette semaine dans les rues d’Haifa et le bombardement aérien d’un quartier urbain densément peuplé sont maintenant voués à se perpétuer à travers la capitale.

James Cogan

- Article original anglais paru le 12 janvier 2007.


- Source : WSWS www.wsws.org




Objectif Iran : la vérité sur les projets de la Maison Blanche en vue d’un changement de régime - interview de Scott Ritter par Amy Goodmann.


L’administration Bush élabore des plans pour un bain de sang en Irak, par Bill Van Auken.

Bush est encore pire que ce que l’on peut imaginer, par Danielle Bleitrach.

Noam Chomsky : l’Irak, hier, aujourd’hui, demain.




COMMENTAIRES  

13/01/2007 18:03 par Anonyme

voilà nous y sommes... Il y a vraiment quelque chose de terrible dans le caractère prévisible des événéments...

J’ai une pensée empreinte de colère devant l’irresponsabilité de la classe politique française qui face à l’assassinat de Saddam n’a pas vu ou voulu voir ce qui se préparait...

Feindre de s’indigner devant la peine de mort alors même qu’ils n’avaient pas un mot pour prévenir le carnage, pour exiger le retrait des Etats-Unis qui s’avèrent une fois de plus à l’origine de tout cela...

Ne pas voir qu’aujourd’hui se prépare une folie aux conséquences incalculables : l’invasion et les frappes y compris nucléaires sur l’Irak...

Non seulement il y a meurtre mais les conséquences économiques sur l’approvisionnement en pétrole et en gaz peuvent nous faire revenir à l’âge des cavernes (imaginez un baril à 300 euros, tout est possible)... Et tout le monde se tait devant l’engrenage... Comme je tente de le dire dans mon article "Bush est encore pire que ce que nous pouvons imaginer", nous voilà dans les Travaux pratiques...

Danielle Bleitrach

14/01/2007 01:26 par Anonyme

Danielle c’est encore pire que ce que tu penses.
Les USA sont engagés dans des crimes de guerre à répétition. Jusqu’à présent les USA s’étaient débrouillés pour faire faire le sale boulot par d’autres comme par exemple en Indonésie (600 000 morts + 600 000 disparus par des milices musulmanes renseignés par des agents de la CIA sur le terrain), si on excepte le Viet-Nam. Mais là ils venaient après les français. S’ils interviennent directement aujourd’hui en Irak c’est qu’il n’est pas question de laisser le contrôle du pétrole à un tiers.

Les enjeux sont considérables. C’est une partie de "billard" à plusieurs bandes qui se joue maintenant.

1° D’abord, mettre la main sur le pétrole pour contrôler le monde. En premier la Chine (éviter le rapprochement Chine-monde arabe), ensuite l’Europe (ce dont l’état-major français est parfaitement conscient cf. Alexandre del Valle, Islamisme et Etats-Unis. Une alliance contre l’Europe, Lausanne, L’âge d’homme, 1999, préface du général Gallois).

2° Ensuite, provoquer l’Iran en attaquant les chiites d’Irak, et éventuellement en débordant "sans le faire exprès" sur l’Iran, afin de se donner un prétexte pour les bombarder. C’est la raison du voyage actuel de Condoliza Rice en Israël (elle explique que c’est pour relancer le processus de paix israëlo-palestinien en même temps qu’elle dit qu’elle n’a pas de proposition nouvelle). Détruire les capacités de production pétrolières iraniennes rendra ipso facto le contrôle de l’Irak encore plus profitable.

3° Enfin, une fois assis sur ce paquet d’argent inépuisable et incontrôlable par le Congrès, les ultra-conservateurs US pourront à la fois juguler les velléités d’autres pays d’affaiblir les USA en jouant sur le remboursement de son déficit (encore la Chine et les bons du Trésor), puis amplifier la politique qu’ils mènent déjà avec l’argent de la drogue afin de remettre l’Amérique latine à feu et à sang. Mais encore continuer à amasser des sommes faramineuses qui pour l’instant sont massivement prises dans la poche du contribuable vers les quelques "entreprises" "amies" (les firmes "libérales" anti impôts n’aiment rien tant que les marchés publics), dans le but de maitriser encore plus le système politique US par la propagande et la corruption.

On peut d’autant craindre le pire que ce cercle de conspirateurs est dans la lignée directe de ces USA qui écrivaient sur des pancartes "Interdit aux chiens, aux noirs et aux juifs", ceux de Ford qui donnait un exemplaire de Mein Kampf avec chacune de ses voitures, ceux de Prescot Bush (le grand père) et IBM (entre autres) qui se sentaient bien avec les nazis, ceux qui ont réemployé les médecins de la mort nazis et japonais dans les laboratoires de l’armée US et développé leurs expériences dans les programmes MK-Ultra et MKSEARCH (Gordon Thomas, Les armes secrètes de la CIA, Paris, Nouveau monde, 2006, une lecture éprouvante ; pour l’assassinat de Kennedy voir p. 300 à 305), ceux qui ont favorisé la réinsertion des nazis sur le sol US et en Amérique latine, etc., etc. (un petit vade mecum : Mark ZEPEZAUER, Les sales coups de la CIA, Paris, L’esprit frappeur, 2002, éd. originale 1994).
Dans ce désastre notre Nicolas pense comme Blair qu’il vaut mieux se placer sous les ailes de l’aigle (un emblème dont il faut toujours se méfier) pour récupérer des miettes. Au fait ne trouvez-vous pas que son entourage rapproché est principalement composé d’ancien d’extrême droite (occident) ?

Olivier

14/01/2007 12:14 par Anonyme

Dernières nouvelles...

Les Etats-Unis pourraient lancer une attaque militaire contre l’Iran d’ici avril 2007

2007-01-14 17:13:31


Les Etats-Unis pourraient lancer une attaque militaire contre l’Iran d’ici avril 2007, a rapporté dimanche le journal Arab Times, basé au Koweït. Selon un article du rédacteur en chef du journal, Ahmed al- Jarallah, citant une source sérieuse, cette attaque pourrait être lancée par voie maritime, tandis que des missiles Patriot devraient protéger tous les pays arabes du Golfe. Des responsables américains ont déclaré que la nouvelle stratégie en Irak de l’administration Bush ne comprenait aucune proposition pour parvenir à un compromis ou de négocier avec la Syrie ou l’Iran, a ajouté le journal.

La source a indiqué à M. al-Jarallah que le président américain George W. Bush avait tenu une réunion avec le vice-président Dick Cheney, le secrétaire à la Défense Robert Gates, la secrétaire d’Etat Condoleezza Rice, ainsi que d’autres conseillers en vue de discuter dans les détails du plan de lancer une attaque contre l’Iran. Le vice-président Dick Cheney avait affirmé que l’Iran était une menace non seulement pour l’Arabie saoudite, mais également pour l’ensemble de la région du Golfe, selon la source. "Les dirigeants iraniens utilisent l’influence religieuse de leur pays pour soutenir l’expansion des ambitions agressives de ce régime", avait déclaré M. Cheney, cité par la source.

Les participants à la réunion avaient accepté d’imposer des restrictions aux ambitions du régime iranien avant avril 2007, a fait savoir la source, ajoutant qu’"ils ont choisi le mois d’avril, du fait que le Premier ministre britannique Tony Blair a déclaré qu’il s’agissait de son dernier mois à son poste. Les Etats-Unis devraient prendre des mesures contre l’Iran et la Syrie avant avril 2007". Déclarant que cette attaque sera lancée par voie maritime, la source a précisé que " les Etats-Unis et ses alliés prendront pour cible des installations pétrolières et des installations nucléaires iraniennes".

L’administration Bush croit qu’une attaque contre l’Iran pourrait créer un nouvel équilibre des puissances dans la région, tout en améliorant la situation en Irak et préparant la voie pour le processus démocratique, qui a été suspendu en raison de l’ingérence de Téhéran et de Damas en Irak, selon la source.

- source : www.french.xinhuanet.com

Il est à noter que Bush a changé de "casus belli" contre l’iran. Le conseil de sécurité est mobilisé depuis des mois autour du danger que ferait peser un Iran nucléaire, et voici que Bush trouve un autre cas : l’Iran foyer de terrorisme en Irak. Ce qui pose quelques problèmes puisque même l’allié le plus fdèle de Bush, la Grande Bretagne affirme qu’il n’y a pas d’infiltration iranienne chez les insurgés.

Danielle bleitrach

15/01/2007 21:16 par Yves

Les choses se précisent très dangereusement...

http://www.mosnews.com/news/2007/01/15/admiral.shtml

14/01/2007 21:42 par Yves

Un article de même teneur (en anglais malheureusement)

George W. Bush : A Symptom of Disease

By Charles Sullivan

01/12/07 "Information Clearing House" — - Sometimes you look around and wonder how things could have gone so wrong so quickly. America has become the antithesis of everything she purports to be. We are the greatest purveyors of violence the world has ever known ; the largest weapons dealers on earth ; and death and misery are our principal exports. Everything is for sale here, even men’s tormented souls"”at least, those who still possess them.

Our imperial leader, an impish little man with clear sociopathic symptoms, is incapable of empathy for the struggles of the common people, as those born into wealth and privilege often are. The man with his finger on the nuclear detonator is mentally ill, incapable of remorse"”a fact that should terrify every world citizen. I do not say this out of malice or to demean the president ; it is simply a statement of fact based upon quantifiable evidence that any student of psychology would easily recognize.

The fact that such a misfit could ascend to the presidency is testimony to the effectiveness of the capital system. Under capitalism, political power is not derived from the people, as would be the case in a democracy ; nor does it not flow from the bottom up"”it matriculates from the top down. It is really quite simple : The men and women who are in office were put there by people with immense wealth to represent the interests of the wealthy, to make money for them. And that is exactly what they are doing.

In many ways, George W. Bush is the perfect man for the job, if one understands what his real work entails as an emissary of the ruling class. He possesses all of the qualifications the vocation requires : callousness and indifference to the needs of others, the absence of conscience, truncated mental capacity ; the inability to reason and to analyze ; the incapacity to admit wrong doing ; a penchant for cruelty that includes the enjoyment of inflicting pain and torture on others, as well as a powerful sense of nobility and entitlement that stems from being born into wealth and privilege. He is also a pathological liar.

From the president’s sickly perspective, the admission of failure is equivalent to a declaration of weakness and indecision, which explains his inability to change course, even if it means the destruction of America. Thus he has no guilt about sending thousands more men and women to kill and die in Iraq. You see, the president’s mind is defective. It does not work like the minds of normal human beings.

Corporate America placed George W. Bush in the White House to wage endless war ; to bankrupt the federal treasury to the extent that few social programs will survive, and virtually all of our tax dollars will go into supporting the military industrial complex. The people who put him in office intend to end public ownership of the commons, as well as all government programs that do not directly benefit the wealthy.

Let me clarify what this entails. If Bush and his handlers prevail in the class struggle, all social programs of value to the middle class and the poor, including Social Security, will be privatized and run for profit. The National Parks, National Forests, and all public lands will be privatized, and divvied up to private vendors such as the Disney Corporation. The public school system, like the public airwaves, will become for profit entities to serve corporate interests. Educating our children will be of secondary importance to the profitability of the corporations managing the schools. Every public service will be transferred to the private sector in order provide more wealth to corporate America at public expense.

We see the foundations of privatization being laid in Iraq by the war profiteers. Billions of dollars in stolen wealth are being hauled out of Iraq by the very same corporations that lobbied for war. War is money and in America money is power to control the political process. It is a vicious cycle that will not end until the people recognize it for what it is and rise up against it.

Certainly no man of conscience or integrity could so easily betray the people of America he is sworn to serve. That is why George W. Bush is the right man for the job and he is abetted by a compliant Congress acting under the influence of corporate lobbyists. But the president and his accomplices in Congress are only symptoms of a more pervasive disease that deeply afflicts our political system"”capitalism. Class war is being waged simultaneously on many fronts and the dough keeps rolling in.

Sources :

Bush on the Couch : Inside the Mind of the President, Justin Frank, Harper Collins, 2004

Charles Sullivan is a photographer, free-lance writer and social justice activist residing in the Ridge and Valley Province of West Virginia. He welcomes your comments at csullivan@phreego.com.

16/01/2007 08:58 par vladimir

Il faut mentionner le dernier manuel du Pentagone,livre de chevet de Bush,dont un des inspirateurs est le general Petraeus et qui est analysé dans l’article :
Baghdad 2025,The Pentagon Solution to a Planet of Slums
By Nick Turse
http://www.tomdispatch.com/index.mhtml?pid=155031

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