Passé sous silence : Le président étasunien continue de contrôler tous les revenus pétroliers irakiens, décision qui remonte à 2003. C'est ainsi que les États-Unis contrôlent les gouvernements irakiens et l'élaboration de ses politiques !
Contexte :
Depuis 2003, le gouverneur colonial américain Paul Bremer a décidé que tous les revenus pétroliers irakiens (qui ont été placés sous le Fonds de développement pour l’Irak (DFI) dans la résolution 1483 du Conseil de sécurité des Nations unies) seraient transférés sur un compte de la Réserve fédérale américaine à New York en dollars américains et non à la Banque centrale irakienne. La résolution du Conseil de sécurité des Nations unies ne précise pas où l’argent doit être déposé ni où le DFI doit être situé, mais elle indique clairement que le compte [sera détenu par la Banque centrale irakienne.http://unscr.com/en/resolutions/1483].
Plus tard dans l’année, le président George W. Bush a signé le décret 13303 intitulé « Protection du Fonds de développement pour l’Irak et de certains autres biens dans lesquels l’Irak a un intérêt », ce qui signifie que le président des EU est désormais propriétaire de l’argent irakien.
Tous les présidents des États-Unis ont poursuivi cette pratique, y compris le président Biden
Depuis lors, les gouvernements irakiens sont contraints de demander poliment aux États-Unis de débloquer une partie de l’argent chaque mois afin que les Irakiens puissent acheter de la nourriture et d’autres biens dont ils ont besoin. Comme vous obtenez l’argent de vos parents. Le président Trump a un jour menacé de confisquer tout l’argent.
En décembre 2010, le Conseil de sécurité des Nations unies a mis fin à la résolution 1483 et à la DFI par la résolution 1956, à la demande du Premier ministre irakien. Mais il était trop tard, car les États-Unis ont maintenu leur mainmise illégale sur les revenus irakiens. Aucun gouvernement irakien n’a tenté de contester ce contrôle américain.
Fin 2022, la Réserve fédérale, sur instruction de l’administration Biden, a restreint l’accès de l’Irak à son propre argent dans la Réserve, exigeant que l’Irak prenne des mesures spécifiques prétendument contre le blanchiment d’argent et la contrebande de dollars vers l’Iran.
Cela a déclenché une augmentation massive de la valeur du dollar par rapport au dinar irakien et, par le fait même, une hausse des prix de tout, car depuis l’invasion anglo-américaine de l’Irak et la destruction de ses infrastructures, de son industrie et de son agriculture, l’Irak importe tout, des lacets de chaussures à la nourriture, en passant par les médicaments, les voitures, etc., de l’extérieur, en utilisant le dollar provenant de l’exportation de pétrole.
Cela montre à quel point les États-Unis contrôlent étroitement la politique et les prises de décision en Irak.