RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Ils sont de retour les bobos de la gauche prostrée

Ces temps-ci ils publient leur mémoire, leur testament politique, leur grimoire de recettes du terroir pour une révolution tranquille sans menace ni danger et qui surtout ne risque pas d’arriver. Même pas une insurrection, tout juste une série de réformettes de ce système capitaliste qu’ils ont tant aimé.

D’un âge avancé ces vieux polichinelles de la gauche plurielle récidivent et nous éclaboussent de leurs jérémiades philosophiques quand ce n’est pas éthiques ou épistémologiques (sic).

Jean-Marc Piotte vient de gratifier l’humanité d’un autre de ces testaments politisés dont nous nous serions bien passés. L’opuscule intitulé : Démocratie des urnes et démocratie de la rue ». Regard sur la société et la politique, chez Québec Amérique. La scribouilleuse Cornellier du quotidien Le Devoir, l’organe national des Bobos du Plateau, en écrit ceci : C’est le testament intellectuel d’un marxiste révisionniste (sic). Elle cite le vieux prédicateur : « À moins de se réfugier dans un refus de principe, la voie à suivre est réformiste. La gauche ne peut plus espérer renverser radicalement le capitalisme au profit du communisme. (…) le marxisme a ses lacunes… sa vision déterministe de l’histoire est erronée (…) son obsession économique lui fait sous-estimer l’importance du politique et de la démocratie, et son analyse de la lutte des classes l’amène à négliger la domination des hommes sur les femmes, et la discrimination contre les minorités ». Fin du prêche piottiste.

Le plumitif, bobo universitaire, qui ne fut jamais marxiste, ne fusse qu’un instant, ne serait-ce qu’un moment, mais qui fut bien trotskiste de son vivant, et même avant, a suivi les traces de Benny Lévy, un maoïste français, pas davantage marxiste que JMP, BHL, Krivine, Laguiller, Bensaïd ou Dany le Rouge ne le furent un jour. Benny de Paris, ex-secrétaire de Sartre, a lui aussi publié son bréviaire mortuaire et lui aussi aujourd’hui fait le prêche tout comme un dénommé Del Negro du Plateau, une kippa sous le chapeau, psalmodiant le retour de Yahweh pour sauver l’entité sioniste délaissée [1].

« Ils » ont tous mal tourné ces ex-maoïstes, ces réels trotskistes, ces authentiques gauchistes des groupuscules En Lutte, PCO, PCC (ML), PCC, GMR et autres Lambertistes de la Ligue Socialiste entriste. Aujourd’hui, ils sortent de terre comme des champignons vénéneux, en couches pléthoriques, sous le soleil automnal, profitant des révoltes populaires et ouvrières tous ces « has been » de la go-gauche chagrin des années quatre-vingt. Hier encore, obséquieux, ils se sont mérité un strapontin tout au fond du jardin des affidés de la télé, des salles de rédaction bondée, des syndicats abandonnés, et des ONG subventionnées (subventions que le gouvernement Harper leur retire peu à peu) ; salaire bien mérité, croyaient-ils, pour avoir liquidé les ardeurs révoltées de toute une génération de sacrifier.

« Marx est mort » disaient-ils, Das Kapital aussi, la « classe ouvrière » tant pis (sic). « Mais de quoi me parlez-vous mon ami ? Je n’en ai point vu d’ouvriers aliénés de ma carrière universitaire toute entière mon cher. Allons, buvons un pichet pour nous remémorer ce bon vieux temps où nous dirigions les destinées de nos groupuscules marxisants comme nous gérons aujourd’hui nos ONG compassées et nos étudiants doctorants. » (Paroles glanées dans un café de la rue Université).

Aujourd’hui, dissimulés par leurs feuilles de vignes de travestis-réformistes, ces vieux compères pseudo-révolutionnaires de la go-gauche solidaire et d’« Option citoyenne » ; ces vieux révoltés édentés, toujours aussi tordus, loustics et alambiqués, manœuvrent pour ne pas trop se mouiller, car vous savez cette nouvelle vague de soulèvement des « masses populaires » pourrait très bien s’avérer aussi éphémère que celle qui l’a précédée, et il ne faudrait pas que ces rêveurs de la go-gauche engoncée se retrouvent isolés – seuls devant la manifestation des révoltés assiégés – matraqués – emprisonnés – tués parfois (pensez à Allende) quand le balancier de la destinée ramènera les salariés dans les abattoirs des usines mal famées.

Aucun danger, Badiou, Piotte, Baudet, Saillant, Comeau, Laviolette, Bourque, Gill, Nouveaux Cahiers du Socialisme, À Babord, Rashi et compagnie, tous ces poltrons, tous ces fripons, qui veulent la gloire de la scène et de l’écran mais sans les dommages collatéraux de la justice des riches, et surtout ne pas servir de cibles aux Patriotes des Chevaliers de l’indépendance, de l’Aube Dorée, ou du Front National, payés par les affidés des fortunés. Au cinéma ça va, mais sur les barricades de Montréal, d’Athènes ou de Paris…non merci.

Difficile n’est-ce pas pour ces planqués de cette pseudo-gauche soixante-huitarde qui n’ont pas eu la chance comme les Roch Denis, Lisée, Dubuc, Dubuc (L’autre), Duceppe, David, Khadir, Fontecilla, Letourneau et même Péladeau m’a-t-on dit, de se caser et de prospérer ; vedettes – saltimbanques – des milliardaires, de paraître sans « être », d’avoir le beurre et l’argent du beurre de la trahison.

Dans la vie il faut choisir camarades de la gauche désorientés et pas encore casés, choisir d’être du côté du prolétariat, même quand les choses tournent mal et que l’espoir s’étiole ; ou choisir de se la couler douce sous les palmiers de Cuba, du Venezuela, aussi loin que possible des lieux du combat… loin de la banlieue de Paris, ou encore rue Berri, ici et maintenant, dans ces pays impérialistes d’Occident, notamment, où notre classe (qui n’a jamais cessé d’exister même quand vous l’avez reniée) peine et souffre hier dans les manufactures, aujourd’hui devant les usines en grève ou fermées aux salaires de misère, paupérisée et outrée, sous les décombres au Bengladesh, sous les balles en Afrique ségréguée, en Syrie strangulée, en Grèce assassinée, au Brésil enragé…

Je n’ai qu’un vœu, je n’ai qu’un souhait à adresser à tous ceux qui tournent enfin, ou à nouveau, leur regard vers la gauche où nous vous attendions patiemment, violemment, éperdument. Ne laissez pas ces renégats, ces revenants pédants, ces Bobos à gogo vous seriner Morphée au pays des révoltés. Ils ont tous répudié l’ouvrier, qu’ils soient tous ostracisés – rejetés – châtiés.

Robert Bibeau

La semaine prochaine : La France, à l’orée du chaos
Pour lire les éditoriaux de Robert Bibeau : http://www.robertbibeau.ca/palestine.html



URL de cet article 23362
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Même Thème
Karl Marx, le retour - Pièce historique en un acte
Howard ZINN
Moins de cinq cents personnes contrôlent deux mille milliards de dollars en actifs commerciaux. Ces gens sont-ils plus nobles ? Travaillent-ils plus durement ? N’ai-je pas dit, voilà cent cinquante ans, que le capitalisme allait augmenter la richesse dans des proportions énormes mais que cette richesse serait concentrée dans des mains de moins en moins nombreuses ? « Gigantesque fusion de la Chemical Bank et de la Chase Manhattan Bank. Douze mille travailleurs vont perdre leur emploi… Actions en (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

L’art de la politique est de faire en sorte que les gens se désintéressent de ce qui les concerne.

Daniel Mermet

Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Lorsque les psychopathes prennent le contrôle de la société
NdT - Quelques extraits (en vrac) traitant des psychopathes et de leur emprise sur les sociétés modernes où ils s’épanouissent à merveille jusqu’au point de devenir une minorité dirigeante. Des passages paraîtront étrangement familiers et feront probablement penser à des situations et/ou des personnages existants ou ayant existé. Tu me dis "psychopathe" et soudain je pense à pas mal d’hommes et de femmes politiques. (attention : ce texte comporte une traduction non professionnelle d’un jargon (...)
46 
Analyse de la culture du mensonge et de la manipulation "à la Marie-Anne Boutoleau/Ornella Guyet" sur un site alter.
Question : Est-il possible de rédiger un article accusateur qui fait un buzz sur internet en fournissant des "sources" et des "documents" qui, une fois vérifiés, prouvent... le contraire de ce qui est affirmé ? Réponse : Oui, c’est possible. Question : Qui peut tomber dans un tel panneau ? Réponse : tout le monde - vous, par exemple. Question : Qui peut faire ça et comment font-ils ? Réponse : Marie-Anne Boutoleau, Article XI et CQFD, en comptant sur un phénomène connu : "l’inertie des (...)
93 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.