RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Héritage de l’immigration marocaine, par Leila Cherradi.








Psymmigrée, juin 2006.


Qu’est-ce que cela pourrait bien signifier de parler d’ « hériter d’une immigration » ?

Tout d’abord, comme cela a été notifié dans le titre,
la réflexion menée ici se focalise sur une immigration,
l’immigration marocaine, et même particulièrement celle
installée en Belgique.

Mais cela n’empêche pas que la question qui est posée vaut pour tous les descendants d’immigrés, soit toutes les personnes qui sont en situation d’hériter d’une immigration, quelle que soit la provenance de leurs parents, du moment que ceux-ci aient souhaité, aient dû, partir de chez eux pour un meilleur avenir.

Aussi une grande part de la réflexion vaudra-t-elle pour des descendants d’immigrés ayant des coordonnées spatiotemporelles autres que ceux d’origine marocaine en Belgique.

Ensuite, pour explorer ce que ça fait d’être enfant d’immigrés, soit chercher à répondre à la question, il va falloir commencer par retourner à ce qui a fait que les immigrés se sont décidés à aller dans un autre territoire. C’est là en effet le point de départ de ma réflexion.

Les motivations à migrer sont diverses et plurielles, et chaque immigré a son parcours de vie singulier mais tous les immigrés en ont eu une commune, celle d’améliorer leur vie. Ainsi, si parmi leurs raisons de départ, pour certains, il y avait la nécessité de fuir une réalité sociale brutale, si pour d’autres, il y avait la volonté de quitter un environnement personnel nocif, comme peut l’être une belle-famille étouffante, si chez d’autres encore l’humain désir de découvrir des contrées inconnues avait joué un rôle majeur dans leur décision, etcetera, etcetera, toutes ces raisons, qui concernent des degrés relationnels différents pouvant aller du sociétal à l’individuel le plus intime, coexistent toujours avec l’espoir de mieux vivre sur le territoire d’immigration. (...)


Alors leurs enfants se retrouvent avec un univers mental plein de points de suspension et de trous... de mémoire. L’histoire parentale est constituée de vides pour des périodes entières de vie, et surtout de l’ « avant-migration » : la structure familiale élargie est fragmentairement connue : des ramifications entières de l’arbre généalogique sont ignorées, et souvent les membres de la famille qui sont connus ne sauraient y être placés correctement, faute de connaissances de leurs liens dans la filiation ; de même l’héritage culturel est lui aussi, comme on l’a vu, déstructuré et parcellaire, quant à la structure de la famille nucléaire, elle est endommagée comme on le disait, et on y reviendra encore. (...)

Si ces enfants d’immigrés peuvent être rapprochés de ceux qu’on appelle les personnes du "quart-monde’, par leur modeste origine sociale, ils s’en distinguent sur la motivation de changement social de leurs parents qui a été suffisamment forte que pour amener ceux-ci à quitter leur pays, et aussi, fondamentalement par leur identification à leur origine étrangère, alors que le quart-monde est identifié comme la frange misérable, mais belge, de la population. Si ces enfants d’immigrés peuvent être identifiés comme porteurs d’une identité étrangère de par leurs traits physiques comme la couleur de peau, et la forme des cheveux, leur visibilité vient s’additionner à leur nombre, concentré dans certaines villes et régions plus que pour d’autres enfants d’immigrés. D’ailleurs, la seule continuité qui est reconnue par la société entre les immigrés marocains et leurs enfants, qui pour le reste en sont distingués par l’intermédiaire du terme de génération, est celle de l’étrangeté culturelle, fondamentalement connotée négativement par la société belge, ce qui indique que les enfants d’immigrés doivent visiblement se distinguer de leurs parents pour acquérir une valeur humaine pour la société. (...)

Lire l’ article www.d-origine-psymmigree.be

- Voir l’ acceuil du site www.d-origine-psymmigree.be






Esclaves Marrons et Drapeau Noir, par Soopa Seb.


« Emigration illégale » : une notion à bannir, par Claire Rodier.

Musée du Quai Branly : « Ainsi nos oeuvres d’ art ont droit de cité là où nous sommes, dans l’ ensemble, interdits de séjour », par Aminata Traoré.

Dette, Droit de l’ Homme et Migrations, par Roseline Péluchon, Véronique Racine.






URL de cet article 5261
   
Maxime Vivas : le gai Huron du Lauragais
Bernard GENSANE
C’est sûrement parce qu’il est enraciné dans les monts du Lauragais que Maxime Vivas a pu nous livrer avec ce roman une nouvelle version de l’ébahissement du Candide face aux techniques asservissantes censées libérer les humains. Soit, donc, un Huron né à des milliers de kilomètres de l’Hexagone, sur l’àŽle Motapa, d’une mère motapienne et d’un père parisien. A l’âge de 25 ans, ce narrateur décide de voir Paris. Motapa est une île de paix, de sagesse, de tranquillité. La lave de son (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

A force de tout voir on finit par tout supporter...
A force de tout supporter on finit par tout tolérer...
A force de tout tolérer on finit par tout accepter...
A force de tout accepter on finit par tout approuver.

Saint Augustin

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.