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Exhortation du 18 juin

Les Politiques qui, depuis de nombreuses années, se succèdent à la tête de l’État, ont formé une gouvernance.

Cette gouvernance, suscitée par notre faiblesse (le petit nombre ne comptant que lorsque la majorité ne sait sur quoi s’appuyer), s’est mise au service exclusif de l’ennemi, pour poursuivre l’exploitation du genre humain.

Certes, nous avons été, nous sommes submergés, par les forces législatives française et européenne.

Infiniment plus que leur nombre, ce sont les folliculaires, les ambitieux, les lobbys du système qui nous font reculer. Ce sont avec les folliculaires, les ambititeux et les lobbys du système que nos prétendus représentants, faisant fi de l’Intérêt Général, nous entraînent toujours plus bas.

Mais le dernier slogan est-il lancé ? L’espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !

Ne pensez-vous pas, vous qui faites partie de la conscience universelle, que les mêmes moyens, qui nous rabaissent sans cesse, peuvent faire venir le Grand Soir.

Car vous n’êtes pas seuls. Vous n’êtes pas seuls. Un vaste monde encore silencieux ne demande qu’à être mis en mouvement. 

Cette guerre n’est pas limitée au territoire malheureux de notre pays. Cette guerre n’est pas tranchée par la bataille contre la « Loi Travail ». Cette guerre est une guerre mondiale. C’est la guerre de Tous contre Tous. Tous les échecs, tous les retards, toutes les souffrances, n’empêchent pas qu’il y a, sur Terre, tous les moyens nécessaires, toute l’intelligence nécessaire pour écraser un jour notre ennemi. Malmenés aujourd’hui par la force législative, nous pourrons vaincre dans l’avenir par une force supérieure, par une commune volonté. Le destin d’un monde meilleur est là.

Où qu’il soit, j’invite tout un chacun à mettre toute son industrie au service d’une commune destinée, j’invite tout un chacun à dépasser son égoïsme mortifère et à joindre ses forces à l’autre. J’invite tout un chacun à faire siens les nouveaux moyens de lutte qui restent à inventer.

Quoi qu’il arrive, la flamme de la Résistance ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas.

Demain comme aujourd’hui, nous nous parlerons ici et ailleurs.

’’Personne’’

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« Citoyens,

Ne perdez pas de vue que les hommes qui vous serviront le mieux sont ceux que vous choisirez parmi vous, vivant votre vie, souffrant des mêmes maux. Défiez-vous autant des ambitieux que des parvenus ; les uns comme les autres ne consultent que leur propre intérêt et finissent toujours par se considérer comme indispensables. Défiez-vous également des parleurs, incapables de passer à l’action ; ils sacrifieront tout à un beau discours, à un effet oratoire ou à mot spirituel. Evitez également ceux que la fortune a trop favorisés, car trop rarement celui qui possède la fortune est disposé à regarder le travailleur comme un frère. Enfin, cherchez des hommes aux convictions sincères, des hommes du peuple, résolus, actifs, ayant un sens droit et une honnêteté reconnue. Portez vos préférences sur ceux qui ne brigueront pas vos suffrages ; le véritable mérite est modeste, et c’est aux électeurs à choisir leurs hommes, et non à ceux-ci de se présenter. Citoyens, Nous sommes convaincus que si vous tenez compte de ces observations, vous aurez enfin inauguré la véritable représentation populaire, vous aurez trouvé des mandataires qui ne se considèrent jamais comme vos maîtres.

Le Comité Central de la Garde Nationale »

Texte de l’affiche apposée avant l’élection de la Commune de Paris, 25 mars 1871.

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