EROTISME POUR L’EMANCIPATION HUMAINE
CONTRE LA VIOLENCE, LA PROSTITUTION ET LA PORNOGRAPHIE
L’émancipation humaine accepte un érotisme qui passe par un rapprochement de genre, dans l’égalité, la confiance et la réciprocité. Une telle perspective refuse radicalement le viol et le "tabassage" des femmes qui sont le vecteur du manque de confiance entre les deux sexes. Le viol, du fait de son caractère quasiment unilatéral, puisque ce sont des hommes qui violent les femmes et les frappent, est le facteur structurant et historique qui génère la peur et peut empêcher parfois une bonne intimité entre hommes et femmes. Il y a aussi le manque de partage des tâches domestiques et la situation faite aux femme de part le monde. Certaines subissent dans de nombreux pays un triple mépris : elles sont à la fois "classisées", sexisées et racisées. De plus l’homosexualité est encore très stigmatisée de par le monde, y compris dans les pays plus tolérants. Il y a évidemment la prostitution et la pornographie combattue par les féministes.
Le texte ci-dessous a le mérite de distinguer l’érotisme de la prostitution pour défendre l’érotisme . Je ne fais que le replacer dans une perspective d’émancipation humaine élargie. Des relations ouvertes, chaleureuses et de plaisirs partagés forment, dès aujourd’hui quoiqu’en pointillé, la perspective d’une société émancipée de la domination patriarcale et des violences qui lui sont associées.
Christian Delarue
à la suite de
« CARTE DU TENDRE » ET CHOIX DU PARTENAIRE
http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=5089
ce texte de Léo Jog
QUEL EROTISME DEFENDRE ?
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Oui il faut continuer de vouloir s’admirer, s’embrasser, se caresser et tout le reste comme on peut et comme on veut et ce contre "tous les coincés" de droite ou de gauche. Cela ne signifie pas absence de responsabilité ou mépris de l’autre. Il faut être clair sur ces points : L’érotisme ne va pas sans empathie, sans gentillesse et sensibilité même s’il donne volontier dans la transgression (sur la base du consentement).
En fait il faut ici défendre le chaud contre le froid. En clair défendre l’érotisme plus coincé que jamais entre l’ordre moral (religieux ou laïc) et la pornographie ou la prostitution, entre l’injonction de la pureté et d’abstinence et celle de l’accouplement sans affect et sans parole. L’ordre moral se souffre pas l’érotisme, la pornographie non plus. La prostitution encore moins. Malgré leur opposition l’un et l’autre font jeu commun et se complètent pour séparer les êtres et les corps, pour empêcher le partage des plaisirs.
La pornographie est beaucoup plus connue que jadis car en quelques années elle s’est diffusée dans les foyers via le net. Il est très aisé d’y avoir accès. Le marché du sexe livre tous les types de corps, de toutes formes, de tous âges, de tout types de sexualité (hétéro ou homo) et avec tous les types de phantasmes . Chacun peut y reconnaitre les siens... et en découvrir d’autres.
Problème : cela n’a rien à voir avec l’érotisme, avec la chaleur affective d’une étreinte réelle. Le sexe marchandisé produit comme tous les pudibonds de l’ordre moral de l’isolement, de la séparation d’avec l’autre. L’un et l’autre refusent le contact réel. Ils militent pour la distance entre les corps et les êtres, notamment pour les jeunes.
Contre l’ordre moral religieux ou pseudo-scientifique (psychologues préconisant l’abstinence) il faut réhabiliter la pleine rencontre de l’autre. Car le contact commence par un regard, une parole, un échange avant de consentir à s’embrasser, se toucher, se donner du plaisir.
Léo Jog