Google nous rappelle qu’André Malraux aurait 110 ans. On se souvient de son discours prononcé le 19 décembre 1964 lors du transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon.
Voici la copie colorisée de son plus célèbre passage dont la version « grandsoirienne » s’adresse à des gloires politiques d’aujourd’hui qui se reconnaîtront.
« Comme De Gaulle entra à la Boisserie avec son cortège d’exaltation dans le brouillard de Londres et les combats d’Alsace, entrrrre iciii, Marrrgoulin, avec ton terrible cortège de copains et de coquins. Avec ceux qui sont nés de l’ENA, sans avoir travaillé, comme toi ; et même, ce qui est peut-être plus atroce, en ayant travaillé ; avec tous les cravatés et les repus des tables du Fouquet’s, avec le dernier corps d’escort-girl trébuchant sur ses hauts talons dans les couloirs du FMI ou enfin agenouillé dans vos hôtels de luxe, avec les prostituées battues à Pigalle, avec la dernière femme agressée sexuellement dans une garçonnière pour avoir voulu interviewer un des vôtres. Entrrrre avec l’élite née dans l’or et qui disparaitra avec lui, par la volonté de nos frères, dans l’ordre de la nuit... ».
Théophraste R. (Chef du service : « Détournement de textes sacrés » au Grand Soir).
Le vrai discours :
http://fr.wikisource.org/wiki/Discours_du_transfert_des_cendres_de_Jea...