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Enrichissez-vous et l’Etat vous aidera !

Nous voilà donc rassurés, après avoir rencontré Nicolas Sarkozy le 25 août, les dirigeants des banques françaises ont pris de nouveaux engagements concernant les bonus de leurs salariés.
Les bonus seront versés par tiers sur trois ans, avec un système de bonus malus si l’activité du trader perd de l’argent dans les années qui suivent. Une décision révolutionnaire qui laisse rêveur.. Marc Salvat, responsable des formations finance chez First Finance en a détaillé le fonctionnement dans Le Monde : "exemple du trader qui devra toucher un million d’euros entre 2010 et 2012. Si, en 2011, son entreprise s’aperçoit que les opérations prises en 2010 se sont avérées néfastes pour l’entreprise un an plus tard, elle peut supprimer le versement des 330 000 euros" Le trader ne rembourse par pour autant les sommes déjà perçues, mais ce qui est fascinant c’est d’apprendre que jusqu’à ce jour, les bonus étaient perçus sur des opérations néfastes pour l’entreprise dès l’exercice suivant : !
Les rémunérations dans les banques bénéficiant d’une aide publique seront "supervisées", Michel Camdessus a été chargé de cette mission. L’on ne peut que reconnaître que Michel Camdessus est le candidat idéal à ce poste, ancien directeur du Fonds Monétaire international il est l’un des artisans de la dérèglementation qui a conduit à la fois à la crise financière et économique et aux excès en tous genres en terme de spéculations et donc de bonus. Il a en outre précisé que sa feuille de route dépendra des résultats du G20 de Pittsburgh, les 24 et 25 septembre.

Quel est donc le but de ces engagements dont l’on peut se demander s’ils seront tenus par les banquiers ?
Si l’objectif est de tenter de rassurer à bon compte l’opinion publique, le résultat sera surement atteint, et les banques seront beaucoup plus discrètes lors des prochaines publications de résultat pour ne pas attirer l’attention de l’opinion publique sur ce point.
Si l’objectif avait été de supprimer voire de limiter réellement les bonus d’autres solutions plus drastiques auraient été possibles.
D’autant plus que, alors que Nicolas Sarkozy semble s’émouvoir des montants des rémunérations des traders, il a renoncé à agir sur l’autre aspect, la redistribution par la voie d’une fiscalité progressive. Non seulement, il a mis en place un "bouclier fiscal" qui limite l’impôt payé par les rémunérations excessives qui semblent tant le toucher. Mais en outre, les parlementaires UMP Gilles Carrez et Pierre Méhaignerie ont renoncé à rouvrir, cet automne, le débat sur une réduction généralisée des niches fiscales, là aussi le choix est clair évitons de faire payer plus d’impôt sur le revenu aux contribuables qui ont les ressources suffisantes pour pouvoir utiliser ces niches fiscales.

Encore une fois la politique de Nicolas Sarkozy va dans le même sens, en refusant à la fois de réglementer réellement les rémunérations dans les banques et en plafonnant leur fiscalisation, le signal est clair. Enrichissez-vous et l’Etat vous aidera !

Le 1er septembre 2009

Jean-Michel Arberet
Conseiller municipal d’Arcueil
Partenaire du groupe communiste
jm-arberet.over-blog.com

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"De toutes les ironies exprimées par la politique étrangère américaine, notre position vis-à -vis de Cuba est la plus paradoxale. Une forte dégradation de la situation économique a provoqué une poussée du nombre de Cubains entrant illégalement aux Etats-Unis.

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Dans le même temps, nous n’avons pas respecté les quotas de visas pour les Cubains désireux d’immigrer aux Etats-Unis [...] quand Castro tente d’empêcher des cubains malheureux de quitter leur pays infortuné, nous l’accusons de violer des droits de l’homme. Mais quand il menace d’ouvrir grand les portes si nous continuons à accueillir sans limites des cubains sans visas - y compris ceux qui ont commis des actes de violence pour aboutir à leurs fins - nous brandissons des menaces imprécises mais aux conséquences terribles. "

Jay Taylor, responsable de la section des intérêts américains à Cuba entre 1987 et 1990, in "Playing into Castro’s hands", the Guardian, Londres, 9 août 1994.

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