RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Discours de Raúl CASTRO lors du Sommet des Nations Unies sur le Développement Durable. Rà­o de Janeiro, le 21 juin 2012

Excellences,

Voilà 20 ans, le 12 juin 1992, dans cette même enceinte, le leader de la Révolution cubaine Fidel Castro Ruz a exprimé, et je cite : « Une espèce biologique importante court le risque de disparaître, et ce, à cause de la suppression rapide et progressive de ses conditions naturelles de vie. Cette espèce, est l’homme ». Fin de citation.

Ce qui aurait pu être considéré alarmiste, constitue aujourd’hui une réalité irréfutable. L’incapacité de transformer des modèles de production et de consommation insoutenables porte atteinte à l’équilibre et à la régénération des mécanismes naturels qui soutiennent les formes de vie sur la planète.
Les effets ne peuvent pas être cachés. Les espèces disparaissent à une vitesse une centaine de fois supérieure à ce qui apparaît dans les registres fossiles ; plus de cinq hectares de forêt disparaissent chaque année et près de 60 p. 100 des écosystèmes sont dégradés.

Malgré l’événement marquant qui a représenté la Convention des Nations Unies sur les changements climatiques, entre 1990 et 2009 les émissions de dioxyde de carbone se sont accrues de 38 p. 100. Maintenant nous nous dirigeons vers une élévation de la température mondiale qui mettra en péril, d’abord, l’intégrité et l’existence physique de nombreux États insulaires en développement et qui entraînera de graves conséquences pour des pays africains, asiatiques et latino-américains.

Une étude approfondie et détaillée menée au cours des cinq dernières années par nos institutions scientifiques, coïncide dans l’essentiel avec les rapports du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Elle confirme que si les tendances actuelles demeurent, au cours de ce siècle nous assisterons à une élévation progressive et considérable du niveau de la mer dans l’archipel cubain. Cette prévision comprend l’intensification de phénomènes météorologiques extrêmes comme les cyclones tropicaux ainsi que la salinisation des eaux souterraines. Tout ceci aura de graves conséquences, notamment dans nos côtes, raison pour laquelle nous avons commencé à prendre un certain nombre de mesures.
Ce phénomène aurait également d’importantes retombées géographiques, démographiques et économiques pour les îles de la Caraïbe qui, en outre, doivent affronter les iniquités d’un système économique international qui exclut les plus petits et vulnérables.

La paralysie des négociations et l’absence d’un accord permettant de mettre un frein aux changements climatiques mondiaux constituent le reflet clair du manque de volonté politique et de l’incapacité des pays développés d’agir conformément aux obligations qui dérivent de leur responsabilité historique et de leur position actuelle. Ce fait s’est manifesté lors de cette réunion malgré le très grand effort, que nous lui remercierons, réalisé, par le Brésil.
La pauvreté s’accroît, la faim et la dénutrition augmentent et l’inégalité s’intensifie, aggravée pendant les dernières décennies comme conséquence du néolibéralisme.

Au cours des vingt dernières années, des guerres d’un genre nouveau ont été déclanchées. Des guerres axées sur la conquête de sources énergétiques. Tel a été le cas de celle survenue en 2003 prétextant des armes de destruction massive qui n’ont jamais existé et de celle qui a eu lieu récemment au Nord de l’Afrique. Aux agressions que l’on prétend continuer de mener à l’encontre de pays du Moyen-Orient viendront s’ajouter d’autres afin de contrôler l’accès à l’eau et à d’autres ressources en voie d’épuisement. L’on doit dénoncer qu’une nouvelle tentative de répartition du monde déclancherait une spirale de conflits de conséquences incalculables pour une planète déjà très précaire et en plus malade.
Le total des dépenses militaires a connu une croissance astronomique s’élevant dans ces deux décennies à 1,74 millions de millions de dollars, quasiment le double par rapport à 1992, ce qui mène à d’autres états qui se sentent menacés vers une course aux armements. Contre qui seront-elles utilisées ces armes deux décennies après la fin de la guerre froide ?

Laissons de côté les justifications et les égoïsmes et cherchons des solutions. Cette fois, nous tous, absolument tous, payerons les conséquences des changements climatiques. Les gouvernements des pays industrialisés qui agissent ainsi ne devraient pas commettre un si gros erreur en pensant qu’ils pourront survivre encore un peu à nos dépens. Les vagues de millions de personnes affamées et désespérées du Sud vers le Nord ainsi que la rébellion des peuples face à tant d’indolence et d’injustice seraient impossibles de retenir. Aucun hégémonisme ne sera donc possible. Assez de dépouillement, assez de guerre, avançons vers le désarmement et détruisons les arsenaux nucléaires.

Un changement transcendantal s’avère urgent. Construire des sociétés plus justes, établir un ordre international plus équitable fondé sur le respect du droit de tous, assurer le développement durable des nations, en particulier de celles du Sud et mettre les progrès scientifiques et technologiques au service du salut de la planète et de la dignité humaine représente la seule alternative.

Cuba espère que le bon sens et l’intelligence humaine finiront par s’imposer sur l’irrationalité et la barbarie.

Je vous remercie.


Intervención del Presidente de los Consejos de Estado y de Ministros de la República de Cuba, Raúl Castro Ruz, en la Conferencia de Naciones Unidas sobre Desarrollo Sostenible, Rà­o de Janeiro, 21 de junio de 2012.

Sra. Presidenta de Brasil, Dilma Rousseff.

Sr. Presidente.

Excelencias,

Hace 20 años, el 12 de junio de 1992, en este mismo recinto, el là­der de la Revolución cubana Fidel Castro Ruz expresó, y cito : "Una importante especie biológica está en riesgo de desaparecer por la rápida y progresiva liquidación de sus condiciones naturales de vida : el hombre" . Fin de la cita.
Lo que pudo haber sido considerado alarmista, constituye hoy una realidad irrefutable. La incapacidad de transformar modelos de producción y consumos insostenibles atenta contra los equilibrios y la regeneración de los mecanismos naturales que sustentan las formas de vida en el planeta.
Los efectos no se pueden ocultar. Las especies se extinguen a una velocidad cien veces más rápida que las indicadas en los registros fósiles ; más de cinco millones de hectáreas de bosques se pierden cada año y cerca del 60 por ciento de los ecosistemas están degradados.
A pesar del hito que significó la Convención de Naciones Unidas sobre Cambio Climático, las emisiones de dióxido de carbono se incrementaron en un 38 por ciento entre 1990 y el 2009. Ahora vamos hacia un aumento de la temperatura global que pondrá en riesgo, en primer lugar, la integridad y existencia fà­sica de numerosos Estados insulares en desarrollo, y producirá graves consecuencias en paà­ses de à frica, Asia y América Latina.
Un profundo y detallado estudio realizado durante los últimos cinco años por nuestras instituciones cientà­ficas, coinciden en lo fundamental con los informes del Panel Intergubernamental sobre Cambio Climático y confirma que en el presente siglo, de mantenerse las actuales tendencias, se producirá una paulatina y considerable elevación del nivel medio del mar en el archipiélago cubano. Dicha previsión incluye la intensificación de los eventos meteorológicos extremos, como los ciclones tropicales, y el aumento de la salinización de las aguas subterráneas. Todo ello tendrá serias consecuencias, especialmente en nuestras costas, por lo que hemos iniciado la adopción de las medidas correspondientes.

Este fenómeno tendrà­a igualmente, fuertes implicaciones geográficas, demográficas y económicas para las islas del Caribe que, además, deben enfrentar las inequidades de un sistema económico internacional que excluye a los más pequeños y vulnerables.

La parálisis de las negociaciones y la falta de un acuerdo que permita detener el cambio climático global son un nà­tido reflejo de la falta de voluntad polà­tica y la incapacidad de los paà­ses desarrollados para actuar conforme a las obligaciones que se derivan de su responsabilidad histórica y su posición actual. Esto se ha puesto de manifiesto en esta reunión, a pesar del extraordinario esfuerzo que ha hecho Brasil y que le agradecemos.
Se incrementa la pobreza, crece el hambre y la desnutrición y aumenta la desigualdad, agravada en las últimas décadas como consecuencia del neoliberalismo.

Durante estos 20 años, se han lanzado guerras de nuevo tipo, concentradas en la conquista de fuentes energéticas, como la ocurrida en el 2003 con el pretexto de las armas de exterminio en masa que nunca existieron, y la que recientemente se produjo en el Norte de à frica. A las agresiones que ahora se vislumbra continuar contra paà­ses del Medio Oriente, se añadirán otras, con el fin de controlar el acceso al agua y a otros recursos en và­as de agotamiento. Debe denunciarse que intentar un nuevo reparto del mundo, desatará una espiral de conflictos de incalculables consecuencias para un planeta ya gravemente inseguro y además enfermo.
El gasto militar total ha crecido en estas dos décadas a la astronómica cifra de 1.74 millones de millones de dólares, casi el doble que en 1992, lo que arrastra a la carrera armamentista a otros estados que se sienten amenazados. ¿A dos decenios del fin de la Guerra Frà­a, contra quiénes se usarán estas armas ?

Dejemos las justificaciones y egoà­smos y busquemos soluciones. Esta vez, todos, absolutamente todos, pagaremos las consecuencias del cambio climático. Los gobiernos de los paà­ses industrializados que actúan de esta forma no deberà­an cometer el grave error de creer que podrán vivir un poco más a costa de nosotros. Serà­an incontenibles las oleadas de millones de personas hambrientas y desesperadas del Sur hacia el Norte y la rebelión de los pueblos ante tanta indolencia e injusticia. Ningún hegemonismo será entonces posible. Cese el despojo, cese la guerra, avancemos hacia el desarme y destruyamos los arsenales nucleares.

Estamos urgidos de un cambio trascendental. La única alternativa es construir sociedades más justas, establecer un orden internacional más equitativo, basado en el respeto al derecho de todos ; asegurar el desarrollo sostenible a las naciones, especialmente del Sur, y poner los avances de la ciencia y tecnologà­a al servicio de la salvación del planeta y de la dignidad humana.

Cuba aspira a que se impongan la sensatez y la inteligencia humana sobre la irracionalidad y la barbarie.

Muchas gracias

URL de cet article 17090
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

Pour une critique de la marchandisation
André Prone
Où va-t-on ? Chacun d’entre nous est en mesure d’observer les dérèglements biosphériques, économiques, politiques et sociétaux qui affectent le système-monde aujourd’hui. Mais au-delà du constat, quelles en sont les causes et comment agir pour en stopper le cours ? C’est ce à quoi tente de répondre ce livre. Il le fait avec la ferme conviction que rien n’est impossible et que tout dépend de nous. Analyser les dérives sociétales, thérapeutiques et environnementales générées par la marchandisation mondiale (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

"Si vous n’avez pas suivi de près l’affaire Julian Assange, tout ce que vous croyez savoir est probablement faux."

Viktor Dedaj

Reporters Sans Frontières, la liberté de la presse et mon hamster à moi.
Sur le site du magazine états-unien The Nation on trouve l’information suivante : Le 27 juillet 2004, lors de la convention du Parti Démocrate qui se tenait à Boston, les trois principales chaînes de télévision hertziennes des Etats-Unis - ABC, NBC et CBS - n’ont diffusé AUCUNE information sur le déroulement de la convention ce jour-là . Pas une image, pas un seul commentaire sur un événement politique majeur à quelques mois des élections présidentielles aux Etats-Unis. Pour la première fois de (...)
23 
Hier, j’ai surpris France Télécom semant des graines de suicide.
Didier Lombard, ex-PDG de FT, a été mis en examen pour harcèlement moral dans l’enquête sur la vague de suicides dans son entreprise. C’est le moment de republier sur le sujet un article du Grand Soir datant de 2009 et toujours d’actualité. Les suicides à France Télécom ne sont pas une mode qui déferle, mais une éclosion de graines empoisonnées, semées depuis des décennies. Dans les années 80/90, j’étais ergonome dans une grande direction de France Télécom délocalisée de Paris à Blagnac, près de Toulouse. (...)
69 
Le DECODEX Alternatif (méfiez-vous des imitations)
(mise à jour le 19/02/2017) Le Grand Soir, toujours à l’écoute de ses lecteurs (réguliers, occasionnels ou accidentels) vous offre le DECODEX ALTERNATIF, un vrai DECODEX rédigé par de vrais gens dotés d’une véritable expérience. Ces analyses ne sont basées ni sur une vague impression après un survol rapide, ni sur un coup de fil à « Conspiracywatch », mais sur l’expérience de militants/bénévoles chevronnés de « l’information alternative ». Contrairement à d’autres DECODEX de bas de gamme qui circulent sur le (...)
103 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.