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Devinez pourquoi les États-Unis ne bombardent pas (sérieusement) le trafic de pétrole de l’EI

Photo : après une intervention russe.

Les États-Unis n’ont commencé à bombarder le système d’infrastructure pétrolière et la distribution de pétrole de l’État islamique que lorsque le président russe Poutine a mis le président américain, Barack Obama, dans l’embarras au G20. Poutine a montré des images satellites d’énormes regroupements de camions citernes attendant d’être remplis dans le désert. Malgré 13 mois de bombardements étasuniens, il ne leur était absolument rien arrivé. Après le G20, les Etats-Unis ont largué quelques bombes et ont affirmé avoir détruit 116 camions qui attendaient du pétrole tandis que les Russes ont affirmé en avoir détruit plus de 1.000.

Jusqu’à présent, quatre raisons ont été données pour expliquer pourquoi les Etats-Unis n’avaient pas bombardé les convois de camions citernes, et pourquoi ils ne les bombardaient toujours pas sérieusement.

Pertes civiles :

L’administration Obama a également hésité à attaquer la flotte de l’État islamique de camions citernes - son principal réseau de distribution – par crainte de faire des victimes civiles.

Dégâts environnementaux :

Un ancien directeur de la CIA dit que des inquiétudes concernant l’impact environnemental ont empêché la Maison Blanche de bombarder les puits de pétrole qui financent l’Etat islamique en Irak et en Syrie (ISIS).

« Nous n’avons pas attaqué les puits de pétrole, nous n’avons pas spécifiquement ciblé les puits de pétrole que contrôle ISIS, parce que nous ne voulons pas faire de dégâts environnementaux, et nous ne voulons pas détruire ces infrastructures », a déclaré Michael Morell mardi sur « Charlie Rose » de PBS.

Dommage économique de long terme à l’Irak et la Syrie

Dans la foulée des attentats de Paris ce mois-ci, les États-Unis ont ciblée plus agressivement la production de pétrole de l’EI et leurs opérations de contrebande, ce qu’ils avaient évité de faire jusqu’à présent pour ne pas infliger de dommages à long terme aux économies irakienne et syrienne.

Le changement de régime en Syrie est prioritaire

Vous vous rendez compte, l’EI a assassiné des ressortissants américains et pourtant on a donné l’ordre au Pentagone de prendre des gants avec l’EI ! Le président Barack Obama fait de belles phrases sur sa détermination à « affaiblir et détruire » l’EI, mais le Pentagone a reçu l’ordre de ne pas perturber le commerce du pétrole de l’EI ! C’est l’art de gouverner avec sang-froid. Obama sait probablement tout du business florissant de l’élite turque, mais il a besoin d’Erdogan aussi. Autrement dit, le changement de régime en Syrie a, aujourd’hui, la priorité sur la destruction des sources de financement de l’EI.

Trois des quatre raisons ci-dessus ont été données par l’administration Obama ou ses représentants, et une par un observateur astucieux, devinez laquelle de ces raisons est la vraie.

Moon of Alabama

Traduction : Dominique Muselet

»» http://www.moonofalabama.org/2015/1...
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In Defense of Julian Assange
"This book shows why the Julian Assange case is one of the most important press freedom cases of this century or any other century."—James C. Goodale, former Vice Chairman and General Counsel of The New York Times. “I think the prosecution of him [Assange] would be a very, very bad precedent for publishers … from everything I know, he’s sort of in a classic publisher’s position and I think the law would have a very hard time drawing a distinction between The New York Times and WikiLeaks.” (…)
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Cette démocratie si parfaite fabrique elle-même son inconcevable ennemi, le terrorisme. Elle veut, en effet, être jugée sur ses ennemis plutôt que sur ses résultats. L’histoire du terrorisme est écrite par l’État ; elle est donc éducative. Les populations spectatrices ne peuvent certes pas tout savoir du terrorisme, mais elles peuvent toujours en savoir assez pour être persuadées que, par rapport à ce terrorisme, tout le reste devra leur sembler plutôt acceptable, en tout cas plus rationnel et plus démocratique.

Guy DEBORD

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