La République bolivarienne du Venezuela rejette de la façon la plus énergique la déclaration de l’Union européenne du 26 janvier, dans laquelle celle-ci a informé de sa décision de se joindre au plan de coup d’État orchestré par le gouvernement des Etats-Unis, allant jusqu’à prétendre même adresser un ultimatum à l’État vénézuélien dans le style caractéristique des vieilles puissances coloniales qu’elle représente.
Le Venezuela regrette que l’Union européenne n’ait pas eu la courage de résister aux pressions de l’administration étasunienne et qu’elle ait donc décidé de faire chorus de façon indigne avec les gouvernements satellites, et il lui demande de déposer son attitude de confrontation et d’adopter au contraire une position de respect et d’équilibre constructif qui n’encourage pas la fracture de l’ordre constitutionnel et la violence.
Le Venezuela se permet par ailleurs de rappeler aux autorités européennes que la légitimité et la constitutionalité des élections, des institutions et des autorités de l’État vénézuélien ne dépendent en aucun cas de la reconnaissance, des opinions ou des positions d’aucun organe étranger, de sorte que ses exigences arrogantes n’auront aucun effet tangible.
La logique coloniale a été bannie de la patrie vénézuélienne voilà deux cents ans grâce à l’épopée de libération bolivarienne, et nous défendrons cet héritage aujourd’hui comme nous l’avons défendu alors.
Le gouvernement de la République bolivarienne du Venezuela continuera de miser sur le maintien de relations constructives de respect et de coopération avec tous les pays de l’Union européenne en vue du développement partagé et de la paix, aussi bien au Venezuela que dans la région latino-américaine et caribéenne.
Caracas, 27 janvier 2019