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De Beijing à Paris : Ensemble pour les idéaux olympiques

Le Grand Soir publie de temps à autres des articles envoyés par M. Yi Da, un spécialiste chinois en relations internationales basé à Beijing. Dans celui-ci, qui vante les vertus de l’olympisme, le Président français et la France sont traités avec une délicatesse parfaitement... diplomatique assez décalée par rapport aux contexte politique de notre pays après la dissolution de l’Assemblée nationale.
LGS.

Posées côte à côte sur une table en marbre blanc dans la salle des portraits à l’Élysée, les trois torches olympiques attirent particulièrement l’attention. C’était le 7 mai dernier, lors de la visite d’État du Président chinois en France et la veille de l’arrivée de la flamme olympique sur le sol français, que le Président Xi a offert à son homologue français les torches des JO de Beijing 2008 et des JO d’hiver 2022. En retour, le Président Macron a offert à son invité chinois celle des prochains JO de Paris. L’esprit olympique passe de Beijing à Paris.

Valeurs olympiques réaffirmées

Excellence, respect et amitié. En portant ces valeurs, les JO de Paris se veulent plus responsables, inclusifs, paritaires et spectaculaires que jamais. Ouvrons grands les Jeux à toutes les énergies - parmi les chanceux qui partiront à Paris cet été, il y a Luan Yushuai, livreur chinois et passionné de marathon. Surnommé le « livreur qui court le plus vite » de Chine, ce trentenaire bronzé s’entraîne en livrant des colis et a remporté des titres de marathons amateurs. Son rêve deviendra réalité, car il aura l’occasion de prendre part au Marathon Pour Tous destiné au grand public, où des coureurs amateurs vivront les mêmes expériences que les grands athlètes olympiques.

L’expérience de Luan est la preuve que le sport et la performance sont ouverts à tous et que l’olympisme se fonde sur la joie dans l’effort et la pratique du sport sans discrimination. Venus de quasiment partout, rassemblés sans distinction de race, d’appartenance ethnique, de langue, de religion, de sexe ou de nationalité, les sportifs atteindront de nouveaux sommets, marqueront de nouveaux records et donneront au monde l’exemple de l’harmonie universelle. Les Jeux, c’est une véritable célébration de l’humanité. Aujourd’hui que les différences sont trop souvent instrumentalisées pour servir des intérêts égoïstes, remporter des élections ou déclencher des conflits, il ne faudra jamais oublier que c’est la diversité qui façonne le monde, tout comme dans une équipe sportive, c’est la complémentarité qui contribue à la performance collective.

Pouvoir unificateur du sport

Nous ne progressons que lorsque nous avançons ensemble. C’est non seulement l’esprit qui anime tous les sports, mais aussi le message envoyé par les Olympiades. Le défilé historique de la République de Corée et de la RPDC réunies sous la même bannière et l’embrassement émouvant des médaillées russe et géorgienne sur le podium restent dans toutes les mémoires. Lorsque la pandémie continue de se propager en 2021, la nouvelle devise olympique « Plus vite, plus haut, plus fort – ensemble » lance un nouvel appel à la solidarité. « Un monde, un rêve » en 2008, « Ensemble vers un avenir partagé » en 2022, les jeux qu’a accueillis la Chine rappellent le poids de la fraternité. Tout comme les cinq anneaux qui brisent la glace et brillent à l’ouverture de Beijing 2022, le sport unit le monde par-delà les divergences.

Le sport cultive des liens non seulement entre les athlètes, mais aussi entre les hommes et femmes ordinaires. En mai dernier, au district de Rongjiang dans la province du Guizhou, un match de foot pas comme les autres s’est joué entre des jeunes joueurs français et des villageois locaux. Pour la première fois, la « Super Ligue » des villages a accueilli un match international et les spectateurs, chinois et français, acclamaient chaque belle passe et chaque joli but. À la mi-temps, des airs français et chansons folkloriques locales ont réchauffé encore l’atmosphère. « On se sent comme dans une famille », comme l’a dit un joueur chinois.

Outil de promotion de la paix

L’engagement pour la paix est ancré dans l’ADN de l’olympisme. Déjà au IXe siècle avant J.C., les rois de la Grèce antique signaient un traité permettant aux habitants, athlètes et artistes qui le souhaitaient de voyager en toute sécurité pour se rendre aux Jeux Olympiques. Dans l’histoire des jeux modernes, le CIO a lancé en 1992 l’idée de rétablir le principe de Trêve olympique, perpétuant la glorieuse tradition de l’ekecheira jusqu’à nos jours.

Fidèles à cet esprit, la Chine et la France, membres permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies et grands pays responsables, ont avancé ensemble l’initiative d’une trêve dans le monde entier pendant les JO de Paris. Cet appel, lancé conjointement par le pays hôte de la dernière édition des JO d’hiver et celui des prochains JO en cette année du 60e anniversaire de leurs relations diplomatiques, revêt une signification particulière dans ce monde de turbulences et d’instabilités.

Ceux qui pensent pouvoir changer le cours du monde par le sport pourraient être traités d’utopistes. Mais personne ne peut nier la valeur d’exemple extrêmement inspirante des jeux, où les belles performances des sportifs du monde entier donnent à voir ce que nous avons en commun plutôt que ce qui nous divise.

« Ô Sport, tu es la Paix ! ... Par toi la jeunesse universelle apprend à se respecter et ainsi la diversité des qualités nationales devient la source d’une généreuse et pacifique émulation. » À quelques jours de l’ouverture des JO de Paris, rappelons ces vers de l’Ode au Sport de Pierre de Coubertin. De Beijing à Paris, que le monde soit uni et pacifié, une fois de plus, par le pouvoir magique du sport.

Yi Da

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Les éditocrates - Mona Chollet, Olivier Cyran, Sébastien Fontenelle, Aude Langelin
Vous les connaissez bien. Leur visage et leur voix vous sont familiers. Ils signent tous les jours un éditorial dans la presse écrite ; ils livrent une chronique chaque matin sur une antenne de radio ; ils occupent les plateaux des grandes - et des petites - chaînes de télévision ; chaque année, voire plusieurs fois par an, leur nouveau livre envahit les tables des librairies. « Ils », ce sont les « éditocrates ». Ils ne sont experts de rien mais ils ont des choses à dire sur (presque) (…)
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Je pense que nous risquons de devenir la société la mieux informée à mourir par ignorance.

Reuben Blades

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