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Critique du sionisme, Norman Finkelstein se voit refuser le poste de professeur titulaire à une université américaine, par Joe Kay.








Une attaque contre la liberté de recherche.


WSWS, 13 juillet 2007.


Au début du mois de juin, l’université DePaul de Chicago a refusé le poste de professeur titulaire à Norman Finkelstein, un professeur de science politique qui a rédigé de nombreux ouvrages critiquant la politique d’Israël et les accusations mal placées d’antisémitisme dirigées contre les adversaires du sionisme. Le refus d’attribuer le poste à Finkelstein et de ce fait sa mise à pied à DePaul, est une attaque claire et nette contre la liberté de recherche et le harcèlement d’un professeur en raison de ses idées politiques.

Le rejet de la candidature de Finkelstein à DePaul, une université catholique qui est l’une des plus grandes universités privées du pays, fut confirmé le 8 juin par une lettre du président de DePaul, Dennis Holtschneider. Holtschneider se base sur un vote 4 contre 3 de la commission d’attribution de postes et de promotion. Dans une démarche exceptionnelle, la commission a réprouvé à la fois le comité de la politique scientifique de la faculté et le conseil des facultés de l’université, qui tous deux avaient soutenu la candidature de Finkelstein. La candidature de Finkelstein fut rejetée par le doyen de la faculté des Arts et des Sciences, Charles Suchar.

« Je possède les qualifications requises pour le poste à DePaul, mais cela n’a pas suffi à surmonter l’opposition politique des propos que j’ai tenus sur le conflit israélo-palestinien, » a dit Finkelstein. Il qualifia cette décision de « violation exceptionnelle » de la liberté de recherche.

Le professeur Mehrene Larudee, qui travaille dans un autre domaine, s’est également vu refuser un poste pour s’être investi dans le soutien à Finkelstein. Larudee avait reçu le soutien unanime du conseil de la faculté et du doyen Suchar.

Durant les mois qui ont précédé le vote en juin, l’opposition à la candidature de Finkelstein s’était transformée en une campagne nationale dont le fer de lance était le professeur Alan Dershowitz de l’université de Harvard. Dershowitz, qui avait pour la première fois remporté une certaine notoriété quand il s’était prononcé pour la torture, avait été la cible de nombreux ouvrages de Finkelstein.

Finkelstein, le fils de survivants de l’holocauste, est professeur à DePaul depuis 2001. Il est surtout connu pour son livre (2000) intitulé The Holocaust Industry, (L’industrie de l’holocauste) dont le sujet principal est l’exploitation de l’holocauste à des fins qui n’ont rien à voir avec la vérité historique ou les victimes du génocide nazi, y compris le soutien pour Israël et les appels au paiement de réparations. Finkelstein a également rédigé des études critiques sur le livre de Daniel Goldhagen Hitler’s Willing Executioners, (Les bourreaux volontaires de Hitler), qui affirmait que la cause de l’holocauste pourrait avoir sa source dans l’antisémitisme inhérent au peuple allemand dans son ensemble.

Dans son tout dernier livre Beyond Chutzpah : On the Misuse of Anti-Semitism and the Abuse of History (Au delà du Chutzpah : sur l’usage contestable de l’antisémitisme et l’abus de l’histoire), Finkelstein continue à traiter ces mêmes sujets ainsi qu’à documenter en détail les violations des droits de l’homme par l’Etat d’Israël. Parmi les personnes ciblées dans le livre, publié par les Presses de l’université de Californie, figurent Dershowitz et d’autres personnes qui ont recouru à l’accusation d’antisémitisme pour étouffer toute critique de la politique israélienne.

La campagne de répression contre les opinions de Finkelstein n’a pas débuté par les efforts entrepris pour rejeter sa candidature. La première publication de son livre, The Holocaust Industry fut accompagnée d’une attaque brutale des médias américains. Une revue du professeur Omer Bartov, publiée dans le New York Times, le diffama comme étant « une nouvelle variante d’une falsification antisémite, "Les protocoles des sages de Sion". » D’autres revues n’étaient pas moins tendancieuses en cherchant à créer un faux amalgame entre Finkelstein et les négationnistes antisémites de l’holocauste.

Alors que Finkelstein cherchait à faire publier Beyond Chutzpah, Dershowitz lança une campagne pour en empêcher la publication, en menaçant de poursuites judiciaires coûteuses pour diffamation quiconque déciderait de le publier. Il écrivit même à Arnold Schwarzenegger dans une vaine tentative de faire intervenir le gouverneur de Californie pour empêcher que l’UC ne publie le livre.

Lorsque la candidature de Finkelstein fut sur le point d’être examinée, Dershowitz rédigea un mémorandum l’attaquant qu’il envoya au corps enseignant et au personnel administratif. Néanmoins, Finkelstein bénéficia d’un fort soutien de ses collègues enseignants et d’éminents érudits dans ce domaine, y compris Raul Hilberg, qui est jugé être le père de l’étude sur l’holocauste.

Etant donné ce soutien, les qualifications de Finkelstein en matière de savoir ne pouvaient pas correspondre à celles avancées par l’université pour rejeter sa candidature. Au lieu de cela, les membres de la commission d’attribution de postes et de promotion de l’université, tout comme le doyen Suchar et le président Holtschneider, se concentrèrent sur la nature prétendument « blessante » des ouvrages de Finkelstein et leur soi-disant manque de respect du principe de « collégialité ».

Dans la déclaration expliquant le refus de candidature, le comité a reconnu que Finkelstein est « un érudit internationalement connu et un intellectuel public, considéré être un provocateur, relevant les défis et intellectuellement intéressant. » Le comité écrivit aussi, « Sous tous rapports c’est un excellent professeur, apprécié des étudiants et compétent en classe. »

Toutefois, le comité poursuivit en déclarant, sans fournir le moindre exemple, « certains pourraient interpréter son savoir comme "délibérément blessant’ et provocateur, visant plus un effet incendiaire que la critique minutieuse des faits acceptés. » Employant prudemment la voix passive afin d’éviter toute accusation, il a déclaré : « Des critiques ont été formulées en raison de son style incendiaire et ses attaques personnelles contenues dans ses écrits et dans ses débats intellectuels... Quelques-uns se sont interrogés sur le fait de savoir si le docteur Finkelstein apportait une contribution efficace au débat public sur les questions sensibles de la société. »

Tout en ne fournissant aucune indication quant aux gens qui entrent dans la catégorie des « quelques-uns » et en niant que le comité avait subi des pressions en raison de la campagne contre Finkelstein, il est clair que le comité et le personnel administratif de l’université au plus haut niveau ont réagi aux pressions exercées par Dershowitz et ses influents financiers, parmi lesquels se trouvent indubitablement certains donateurs bien connus de DePaul.

Le souci qu’ont ressenti ceux qui se sont efforcés de rejeter la candidature de Finkelstein n’avait rien à voir avec la « collégialité ». S’il avait existé un groupe tout à fait capable d’évaluer les résultats de Finkelstein à cet effet, cela aurait été sans aucun doute ses collègues à DePaul, dont le jugement fut ignoré par l’université dans sa prise de décision. De toute manière, de telles raisons ne suffisent en général pas pour rejeter la candidature d’un professeur, surtout quand il s’agit d’un professeur qui bénéficie du soutien de ses collègues de faculté et des étudiants.

Le président Holtschneider termina sa lettre à Finkelstein en expliquant la décision par ce commentaire incroyable : « D’aucuns examineront cette décision dans le contexte de la liberté de recherche. En fait, la liberté de recherche est vivante et bien portante à DePaul. »

Si la décision est définitive, comme il le semblerait, Finkelstein passera un an de plus à DePaul avant d’être révoqué. La faculté de DePaul envisage de passer un vote de non-confiance à l’encontre du doyen Suchar et du président Holtschneider. Les étudiants ont organisé une grève sur le tas dans le bureau du président mais ils furent chassés du campus par la police et menacés d’expulsion la semaine dernière.

L’attaque perpétrée contre Finkelstein est loin d’être un cas isolé. D’autres universitaires ont été victimes de harcèlement en raison de leurs opinions sur le conflit israélo-palestinien, y compris Joseph Massad de l’université de Columbia et Sami al-Arian de l’université de Floride du Sud. Al-Arian fut emprisonné et devrait être déporté pour des chefs d’accusation pour complot, montés de toutes pièces.

Des étudiants des instituts universitaires technologiques qui se sont associés à la campagne pour le retrait des investissements d’Israël ont été accusés d’antisémitisme et des organisations ont été mises en place, y compris le site web Campus Watch de Daniel Pipes, dans le but d’espionner et d’intimider des professeurs critiques à l’égard de la politique d’Israël et des Etats-Unis. Ces campagnes font partie d’un effort pour réprimer tout débat en cherchant à intimider tout sentiment oppositionnel dans les universités américaines.

Joe Kay

Article original anglais paru le 18 juin 2007.


 Source : WSWS www.wsws.org




Extrait de la préface à Tuer l’espoir, de Norman Finkelstein, par Jean Bricmont.




Lorsqu’il travaillait à sa thèse à l’université de Princeton, Finkelstein découvrit le caractère frauduleux d’un livre (From Time Immemorial, de Joan Peters) qui prétendait montrer que la Palestine était relativement peu peuplée lorsque les sionistes y sont arrivés et qui avait été applaudi par une bonne partie de l’intelligentsia [1].

Il fit part de cette trouvaille à une vingtaine d’universitaires qui avaient exprimé de la sympathie pour la cause palestinienne. Un seul lui répondit : c’était Noam Chomsky. Il l’encouragea à approfondir ses recherches mais l’avertit aussi de ce qui allait se passer et que le reste de la vie de Finkelstein allait confirmer.

En cherchant à publier sa découverte, Finkelstein rencontra un rabbin se décrivant lui-même comme « sioniste libéral », qui se disait impressionné par son érudition, et qui demanda à Finkelstein s’il faisait partie de l’équipe de Chomsky. Lorsque Finkelstein exprima son admiration pour Chomsky, les contacts furent immédiatement rompus. Néanmoins, sans les encouragements de Chomsky, Finkelstein n’aurait sans doute pas persévéré. Mais trouver quelqu’un qui accepte de diriger la thèse d’un tel étudiant n’est pas facile. En effet, Finkelstein ne se contentait pas de dénoncer les erreurs de Joan Peters mais attaquait
aussi la culture intellectuelle qui l’avait portée au pinacle. Les professeurs, l’un après l’autre, tous de gauche bien sûr, évitaient de porter ce fardeau. Il a ainsi appris une leçon importante de la vie universitaire : trop souvent, les gens de gauche n’y ont pas plus de principes que ceux de droite. Être de gauche à l’université revient, dans la plupart des cas, à exprimer de nobles sentiments sans lien avec une quelconque action politique et à se donner ainsi bonne conscience à peu de frais. L’impact de Chomsky sur Finkelstein (comme d’ailleurs sur l’auteur de cette préface) s’explique en grande partie par le contraste entre sa rigueur intellectuelle et morale et le mélange de prétention et de vacuité qui caractérise une bonne partie de la gauche intellectuelle.

Depuis la défense de sa thèse portant sur le sionisme, en 1988, et jusque récemment, Finkelstein a travaillé essentiellement comme professeur auxiliaire, c’est-à -dire payé à l’heure, sans contrat au-delà de l’année en cours, sans assurance médicale et souvent sans bureau. Un jour, ayant eu un accident, il se rendit à l’infirmerie de son université. Après avoir attendu son tour pour voir un médecin, on lui expliqua que les auxiliaires n’avaient droit à être vu que par des infirmières.

Notons qu’aux Etats-Unis, pas mal de cours sont donnés par de tels auxiliaires et l’on peut craindre que les autorités européennes ne découvrent un jour ou l’autre la nécessité de « réformes » généralisant chez nous ce système.

Jamais Finkelstein n’a donné de cours sur sa spécialité, le Moyen-Orient, et jamais il n’a reçu d’argent pour effectuer des recherches sur ce sujet. Néanmoins son livre sur l’industrie de
l’holocauste a été traduit en quinze langues. Il enseigne aujourd’hui dans une université catholique, qui a au moins le courage de le garder, contrairement à la plupart des universités où il a travaillé précédemment et qui ont fini par l’exclure, malgré les nombreux éloges des étudiants sur la qualité de son enseignement. Pendant qu’il donnait son derniers cours(d’ailleurs filmé par les autorités) dans un de ces établissements frileux, la police à cheval attendait hors du bâtiment. Dans un autre, les étudiants, ayant plus d’humour que les autorités académiques, lui ont offert à cette occasion une peinture représentant un homme montant au ciel sur un escalier où était déployé un drapeau rouge. Lors de ses nombreuses mésaventures universitaires, il a pu constater l’absence de soutien de la part des professeurs et des étudiants les plus verbalement à gauche.

On pourrait transposer à Norman Finkelstein les propos suivants de l’écrivaine indienne Arundhati Roy : « Quand j’ai commencé à lire Chomsky, je me suis dit que son déploiement d’arguments, leur quantité, leur implacabilité, étaient un peu, comment dire, insensés. Un quart des arguments qu’il avait amassé auraient suffi à me convaincre. J’avais l’habitude de me demander pourquoi il devait travaillertant. Mais maintenant je comprends que l’amplitude et l’intensité du travail de Chomsky est un baromètre de l’amplitude, de l’étendue et de l’implacabilité de la machine de propagande à laquelle il fait face » [2]. Beaucoup d’universitaires affirment qu’un autre monde (à venir) est possible. Peut-être ; mais un autre monde académique serait dèjà réalisé si des gens comme Finkelstein ou Chomsky étaient pris comme modèles plutôt que d’être marginalisés, démonisés ou réduits à l’état de parias.

Les parents de Finkelstein n’ont jamais voulu profiter de ce qu’il appelle l’industrie de l’holocauste, bien qu’ils auraient pu le faire. En effet, cette « industrie », identifiant communisme et fascisme, était parfaitement fonctionnelle dans le discours de la guerre froide et heurtait la mémoire de ceux qui, comme eux, n’ont jamais oublié que c’était l’Union Soviétique qui avait vaincu le nazisme et libéré les survivants d’Auschwitz. Pendant la guerre du Viêt-Nam, sa mère ne supportait pas de regarder les actualités, car elle voyait dans les bombardements américains une continuation de ce dont elle avait elle-même souffert. Il est d’ailleurs curieux qu’on reproche souvent à Finkelstein de nier ou de minimiser l’holocauste, alors qu’en réalité il est est obsédé par cette tragédie, comme l’était d’ailleurs sa mère.

Mais la leçon que Finkelstein et ses parents ont tiré des souffrances juives est radicalement universaliste : s’opposer à toute injustice, et plus particulièrement à celles dont nous sommesles plus directement responsables, c’est-à -dire celles liées à l’impérialisme occidental, comme le Viêt-Nam ou la Palestine.

Finkelstein est d’ailleurs un des rares intellectuels à se poser réellement des questions éthiques. Un des rares ? Les librairies ne sont-elles pas remplies de livres « éthiques », condamnant le totalitarisme, dénonçant le fanatisme musulman (et parfois même américain) ou l’aveuglement passé des communistes ? Mais les questions que se pose Finkelstein sont différentes. Lorsqu’il enseigne à des enfants noirs et qu’il essaie d’établir des contacts avec la communauté noire américaine, il sait que, dans une société raciste, toute démarche de ce genre est inévitablement déséquilibrée : je peux montrer mes bons sentiments et ma générosité en allant vers l’autre, mais lui ne le peut pas. Il n’a pas de solidarité à m’offrir. Finkelstein se rend chaque année en Palestine, mais il sait qu’il peut sortir de cet enfer- les Palestiniens pas. Quel droit a-t-il alors de condamner les attentats-suicides ? Quelles que soient les réponses que l’on apporte à ce genre de questions, ce sont les seules qui méritent d’être posées.
La réflexion de Finkelstein illustre bien l’idée que la morale est quelque chose que l’on s’impose à soi-même, pas quelque chose qu’on fait aux autres.

Évidemment, le ton de Finkelstein est dur et sans concession. Mais il faut savoir que des sionistes lui envoient des messages lui souhaitant de mourir du cancer, et vite, ou se réjouissant de la leucémie réelle dont souffre Edward Said.

Jean Bricmont

Norman Finkelstein, Tuer l’espoir - éditions Aden.

 Pour en savoir plus :
Une campagne contre Norman Finkelstein, par Bitta Mostofi www.info-palestine.net




Omar Barghouti : « Un choix moral ». Le boycott d’ Israël secoue Tel Aviv, par Michelangelo Cocco.

Ilan Pappé : je quitte Israël, par Michele Giogio.


Israël/Palestine : « La solution des deux états est morte, un seul état pour tous », par Michelangelo Cocco.

Antisémitisme, Antisionisme et « Anti israélisme », par Pierre Stambul.






[1Entre autres par des historiens et intellectuels tels que Saul Bellow, Lucy Dawidowicz, Barbara Tuchman et Elie Wiesel. Voir Norman Finkelstein, Image and reality of the Israel-Palestine conflict, London, Verso, 1995, chapitre 2, pour une analyse détaillée du livre de Peters, du soutien qu’elle a reçu et des difficultés rencontrées par Finkelstein pour faire connaître et admettre la fraude.

[2Préface par Arundhati Roy à la nouvelle édition de Noam Chomsky, For Reasons of State, New York, The New Press, 2003.


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Rien ne fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes. Elle les désarme dans la défense de leurs intérêts et provoque la division. La lutte de classes, au contraire, est la base de l’unité, son motif le plus puissant. C’est pour la mener avec succès en rassemblant l’ensemble des travailleurs que fut fondée la CGT. Or la lutte de classes n’est pas une invention, c’est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu’elle cesse :
renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer pieds et poings liés à l’exploitation et à l’écrasement.

H. Krazucki
ancien secrétaire général de la CGT

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