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CONFLUENCES : L’Algérie des généreux

En ce moment à Confluences, on organise un festival sur le thème « l’Algérie des généreux ».

Avec un titre pareil on évitera probablement d’être attaqué en justice par le général Nezar pour cause de diffamation ou d’atteinte à l’indignité du corps militaire. Mais cela n’empêche. Confluences est un bel espace où l’on peut rencontrer des algériens dont le CV est à l’épreuve de tous les portefeuilles, qui n’ont pas spécialement la langue dans la poche et le dessin parfois un peu incisif.

Aujourd’hui par exemple j’y ai aussi rencontré Dilem. Vous le connaissez ? c’est l’un des dessinateurs les plus connus d’Algérie. Un type qui pète le feu, qui vous explique que de toutes les façons nul ne court plus vite que les balles même si le fait d’être connu peut vous protéger un peu, et dont, tenez-vous bien, de nombreuses caricatures sont exposées à Confluences, en même temps que différentes photos du journal ’La liberté’ .

Que proposent-ils d’autres à Confluences ? je vous invite à consulter le programme du mois d’octobre, ou celui de Novembre

En ce moment on propose « une programmation artistique d’une durée de neuf semaines sur l’Algérie. La naissance de cet événement est issue d’une rencontre entre le metteur en scène Armel Veilhan, l’écrivain Michel Del Castillo et les poèmes de Jean Sénac autour de leur création originale ’Une Répétition’ qu’ils accueillent dans leur salle jusqu’au 16 novembre. »

Il ne faut pas manquer d’aller voir la pièce de Michel del Castillo : Une Répétition mise en scène par Armel Veilhan.
Avec Emmanuelle Broche, Martine Couture, Pascal Nawojski, Nessim Kalhoul, Rabah Loucif. Du 25 septembre au 16 novembre à 20h30
(Réservation au 01 40 24 16 46)

Dans la nuit du 29 août, le poète algérien Jean Senac a été assassiné de cinq coup de couteau dans sa cave à Alger, rue Elisée-Reclus...

Les organisateurs du festival de Confluences veulent en effet « montrer un visage de l’Algérie qui ne sera pas celui de l’année officielle, 2003. Au travers des artistes qu’ils accueillent, les sujets abordés, les spectacles joués, c’est une Algérie riche de diversité, de mélange des genres et d’influences multiples, loin des clichés régulièrement rabattus qui sera présente.
A l’occasion de cette initiative, participeront de prestigieuses personnalités tels que Benjamin Stora, Michel Del Castillo, Didier Daeninckx, Akli D, Djamila Sahraoui, Bruno Boudjellal…
Des cartes blanches sont confiées à des associations algériennes et du 20ème arrondissement. Parmi celles-ci, l’ACB (Association Culturelle Berbère) présentera lors d’un week-end une création d’Arezki Metref.
La musique du Maghreb sera également mise à l’honneur pendant la deuxième quinzaine de novembre : rai, andalou, traditionnelle, gnawa… »

Qu’est ce que CONFLUENCES ?

Confluences Maison des Arts Urbains est une association de loi 1901, qui gère un espace culturel depuis de nombreuses années. Créé en 1975, par un père jésuite, Confluences est situé dans le 20ème arrondissement de Paris depuis 1987, occupant un bâtiment de 1200 m² boulevard de Charonne, à la rencontre de quartiers divers : le quartier de la Réunion, le quartier Saint-Blaise et le quartier de Charonne.

Sous la direction du Père (dont je m’excuse de ne pas pouvoir vous sonner le nom mais ce n’est qu’une question de temps) le lieu a longtemps été un espace de projection cinématographique et documentaire, une Maison des arts Urbains, il eut aussi un moment la réputation d’être un squat terrible dont de nombreuses personnes conservent un souvenir nostalgique. C’est parce que Confluences est devenu depuis un espaces à Bobos, explique un visiteur. Pas tout à fait faux, ni tout à fait vrai non plus.

Dans les année 98 il y eut un renouvellement dans les équipes qui chapeautaient le lieu confluences. Ce fut l’occasion de redéfinir le projet artistique sous la direction de F. Hocquard qui dirige le lieu et de Rachel Garridou présidente de l’association qui le chapeaute. Depuis l’an 2000 et après un an de travaux, les activités artistiques ont repris. Lieu pluridisciplinaire, Confluences se veut aujourd’hui soutient « des créations et des artistes, dont la démarche est de mêler différents genres et différents publics. »

Je cite maintenant le propre texte de présentations élaboré par Confluence. Je précise que ce texte ne dit pas tout. Que par exemple le café est à moins d’un euro,

Bar de confluences

que l’on peut manger pour pas beaucoup, se connecter à Internet pour deux euros de l’heure et surtout que le barman Didier est un collectionneur de disques Folk qu’il faut prendre le temps de faire parler entre deux services…

Soutien à la création : notre parti pris

Notre salle de taille moyenne nous permet de soutenir des formes artistiques, adaptées au lieu qui utilisent l’ensemble des ressources de Confluences. Nous mettons également à la disposition des artistes que nous accueillons, une aide logistique aussi bien du point de vue de la technique, de la communication ou d’une aide sur la recherche de partenaires financiers. C’est dans ce sens, que nous accompagnons cette année 6 projets artistiques qui développent des problématique liées à la vie quotidienne, au milieu urbain et à la création en général. Ils ont la particularité :

 d’impliquer directement les habitants du quartier à la création, par exemple avec les photographes du collectif Luce qui suivent cinq familles du 20ème dans leur quotidien.
 de travailler avec un public particulier, tel que le propose l’association européenne de thérapie et d’art en réalisant une création théâtrale avec les patients de l’hôpital psychiatrique Maison Blanche.
 et d’effectuer un travail d’écriture contemporaine, comme le font Armel Veilhan et Michel Del Castillo en élaborant une pièce autour de l’Algérie et du poète Jean Sénac.

Un lieu de diffusion

Tout au long de l’année nous diffusons des spectacles axés sur la création d’auteurs contemporains, et de jeunes compagnies ; pour les soutenir dans leur processus de création et de professionnalisation en leur permettant de rencontrer un public et des professionnels.
Ce peut être, en aidant un photographe sortant de son école, une jeune compagnie se lançant dans une mise en scène d’un texte inédit, ou la découverte d’un auteur contemporain méconnu.

Une réflexion engagée

Les notions mises en oeuvre autour de ces créations sont celles de la solidarité, de l’échange et de la valorisation de savoir-faire quels qu’ils soient.
Nous travaillons avec des artistes qui prennent pour parti pris de s’engager dans des débats de société, de refléter à travers leur création le monde qui nous entoure, de le questionner.

Multimédia : formation, création et programmation artistique.

Confluences s’est doté d’un espace culturel multimédia qui propose des ateliers artistiques en lien avec notre programmation et s’adresse à la fois aux artistes présents dans notre structure et à un public ciblé sur des problématiques liées au multimédia ( reportage multimédia, utilisation des nouvelles technologies dans l’art et le quotidien).

<img40 est un partenaire de l’agérie des généreux. Vous trouverez sur leur site tout le programme des manifestations algériennes de Confluence et d’ailleurs. [PlaNet DZ] est par ailleurs un site dédié à la culture algérienne et ouvert, sur le Maghreb, la Méditerranée, le Mashreq, l’Afrique et le Monde, à l’image de l’Algérie.


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DEPUIS LA NUIT ET LE BROUILLARD - FEMMES DANS LES PRISONS FRANQUISTES - de Juana Doña
traduit par à ngeles Muñoz avec la collaboration de Sara Albert Madrid, février 1939. La Guerre d’Espagne touche à sa fin. Leonor va connaître l’exode, la torture, la condamnation à mort, et les longues années de prison... L’horreur quotidienne de l’univers carcéral franquiste tel que l’ont vécu des milliers de femmes et d’enfants est décrite ici par Juana Doña avec un réalisme sans concession et sans complaisance. Ce livre est son témoignage. Écrit en 1967, publié seulement après la (…)
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C’est très dur d’être libre lorsqu’on est acheté et vendu sur le marché. Bien sûr, ne leur dites jamais qu’ils ne sont pas libres, parce qu’alors ils vont se mettre à tuer et estropier pour prouver qu’ils le sont. Pour sûr, ils vont vous parler, et parler, et parler encore de droits individuels. Mais lorsqu’ils voient un individu libre, ça leur fout les jetons.

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