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Comment l’élite mondiale va tenter d’exploiter la pandémie (Vice)

La crise est l’oc­ca­sion de faire pas­ser des poli­tiques impo­pu­laires

Le coro­na­vi­rus est offi­ciel­le­ment une pan­dé­mie mon­diale qui a jus­qu’à pré­sent infec­té dix fois plus de per­sonnes que le SRAS en 2003. Aux États-Unis, des écoles, des uni­ver­si­tés, des musées et des théâtres ferment leurs portes, et bien­tôt, des villes entières en feront autant. Les experts aver­tissent que cer­taines per­sonnes soup­çon­nés d’être atteintes du virus aux États-Unis pour­suivent leur rou­tine quo­ti­dienne, parce que leur emploi ne leur per­met pas de prendre des congés payés en rai­son des défaillances sys­té­miques du sys­tème de san­té amé­ri­cain pri­va­ti­sé.

La plu­part d’entre nous (N.T : pour les citoyens amé­ri­cains) ne savent pas exac­te­ment quoi faire ou qui écou­ter. Le pré­sident Donald Trump a contre­dit les recom­man­da­tions des centres de contrôle et de pré­ven­tion des mala­dies, et ces mes­sages contra­dic­toires ont réduit notre marge de manœuvre pour atté­nuer les dégâts cau­sés par ce virus hau­te­ment conta­gieux.

Ce sont les condi­tions par­faites pour que les gou­ver­ne­ments et l’é­lite mon­diale mettent en œuvre des pro­grammes poli­tiques qui, autre­ment, ren­con­tre­raient une grande oppo­si­tion si nous n’é­tions pas tous aus­si déso­rien­tés. Cette chaîne d’é­vé­ne­ments n’est pas exclu­sive à la crise déclen­chée par le coro­na­vi­rus ; c’est le pro­jet que les poli­ti­ciens et les gou­ver­ne­ments pour­suivent depuis des décen­nies, connu sous le nom de “doc­trine de choc”, un terme inven­té par l’ac­ti­viste et autrice Nao­mi Klein dans un livre du même nom en 2007.

L’his­toire est une chro­nique des “chocs” — les chocs des guerres, des catas­trophes natu­relles et des crises éco­no­miques — et de leurs consé­quences. Ces suites sont carac­té­ri­sées par le “capi­ta­lisme catas­trophe” — des “solu­tions” cal­cu­lées et de libre mar­ché aux crises qui exploitent et exa­cerbent les inéga­li­tés exis­tantes.

Selon M. Klein, nous assis­tons déjà à un capi­ta­lisme catas­tro­phique sur la scène natio­nale : en réponse au coro­na­vi­rus, M. Trump a pro­po­sé un plan de relance de 700 mil­liards de dol­lars qui com­prend des réduc­tions des charges sociales (qui dévas­te­raient la sécu­ri­té sociale) et four­ni­rait une aide aux indus­tries en manque d’op­por­tu­ni­tés d’affaires à cause de la pan­dé­mie. “Ils ne le font pas parce qu’ils pensent que c’est le moyen le plus effi­cace de sou­la­ger la souf­france lors d’une pan­dé­mie ; ils ont ces idées main­te­nant qu’ils voient une oppor­tu­ni­té de les mettre en œuvre”, a décla­ré M. Klein.

VICE s’est entre­te­nu avec Klein sur la façon dont le “choc” du coro­na­vi­rus cède la place à la chaîne d’é­vé­ne­ments qu’elle a décrite il y a plus de dix ans dans La doc­trine du choc.

* * *

VICE : Com­men­çons par l’es­sen­tiel. Qu’est-ce que le capi­ta­lisme de catas­trophe ? Quel est son rap­port avec la “doc­trine de choc” ?

La façon dont je défi­nis le “capi­ta­lisme catas­trophe” est très simple : il décrit la façon dont les indus­tries pri­vées émergent pour béné­fi­cier direc­te­ment des crises à grande échelle. La spé­cu­la­tion sur les catas­trophes et la guerre n’est pas un concept nou­veau, mais elle s’est vrai­ment appro­fon­die sous l’ad­mi­nis­tra­tion Bush après le 11 sep­tembre, lorsque l’ad­mi­nis­tra­tion a décla­ré ce type de crise sécu­ri­taire sans fin, et l’a simul­ta­né­ment pri­va­ti­sée et exter­na­li­sée — cela a inclus l’É­tat de sécu­ri­té natio­nale et pri­va­ti­sé, ain­si que l’in­va­sion et l’oc­cu­pa­tion [pri­va­ti­sée] de l’I­rak et de l’Af­gha­nis­tan.

La “doc­trine de choc” est la stra­té­gie poli­tique consis­tant à uti­li­ser les crises à grande échelle pour faire avan­cer des poli­tiques qui appro­fon­dissent sys­té­ma­ti­que­ment les inéga­li­tés, enri­chissent les élites et affai­blissent les autres. En temps de crise, les gens ont ten­dance à se concen­trer sur les urgences quo­ti­diennes pour sur­vivre à cette crise, quelle qu’elle soit, et ont ten­dance à trop comp­ter sur ceux qui sont au pou­voir. En temps de crise, nous détour­nons un peu les yeux, loin du jeu réel.

VICE : D’où vient cette stra­té­gie poli­tique ? Com­ment retra­cer son his­toire dans la poli­tique amé­ri­caine ?

La stra­té­gie de la doc­trine de choc était une réponse au pro­gramme du New Deal de Mil­ton Fried­man. Cet éco­no­miste néo­li­bé­ral pen­sait que tout avait mal tour­né aux États-Unis sous le New Deal : en réponse à la Grande Dépres­sion et au Dust Bowl, un gou­ver­ne­ment beau­coup plus actif a émer­gé dans le pays, qui s’est don­né pour mis­sion de résoudre direc­te­ment la crise éco­no­mique de l’é­poque en créant des emplois gou­ver­ne­men­taux et en offrant une aide directe.

Si vous êtes un éco­no­miste du libre mar­ché, vous com­pre­nez que lorsque les mar­chés échouent, vous vous prê­tez à un chan­ge­ment pro­gres­sif qui est beau­coup plus orga­nique que le type de poli­tiques de déré­gle­men­ta­tion qui favo­risent les grandes entre­prises. La doc­trine de choc a donc été déve­lop­pée comme un moyen d’é­vi­ter que les crises ne cèdent la place à des moments orga­niques où des poli­tiques pro­gres­sistes émergent. Les élites poli­tiques et éco­no­miques com­prennent que les moments de crise sont l’oc­ca­sion de faire avan­cer leur liste de sou­haits de poli­tiques impo­pu­laires qui pola­risent encore plus la richesse dans ce pays et dans le monde entier.

VICE : Nous sommes actuel­le­ment confron­tés à de mul­tiples crises : une pan­dé­mie, le manque d’in­fra­struc­tures pour la gérer et l’ef­fon­dre­ment de la bourse. Pou­vez-vous nous expli­quer com­ment cha­cun de ces élé­ments s’ins­crit dans le sché­ma que vous avez décrit dans la Doc­trine du choc ?

Le choc est en réa­li­té le virus lui-même. Et il a été trai­tée de manière à maxi­mi­ser la confu­sion et à mini­mi­ser la pro­tec­tion. Je ne pense pas que ce soit une conspi­ra­tion, c’est juste la façon dont le gou­ver­ne­ment amé­ri­cain et Trump ont géré — com­plè­te­ment mal — cette crise. Jus­qu’à pré­sent, M. Trump a trai­té cette situa­tion non pas comme une crise de san­té publique mais comme une crise de per­cep­tion et un pro­blème poten­tiel pour sa réélec­tion.

C’est le pire des scé­na­rios, sur­tout si l’on tient compte du fait que les États-Unis ne dis­posent pas d’un pro­gramme natio­nal de soins de san­té et que les pro­tec­tions dont béné­fi­cient les tra­vailleurs sont très mau­vaises (par exemple, la loi n’ins­ti­tue pas d’in­dem­ni­tés de mala­die). Cette com­bi­nai­son de forces a pro­vo­qué un choc maxi­mal. Il va être exploi­té pour sau­ver les indus­tries qui sont au cœur des crises les plus extrêmes aux­quelles nous sommes confron­tés, comme la crise cli­ma­tique : l’in­dus­trie aérienne, l’in­dus­trie pétro­lière et gazière, l’in­dus­trie des bateaux de croi­sière, ils veulent conso­li­der tout cela.

VICE : Com­ment avons-nous vu cela aupa­ra­vant ?

Dans La Doc­trine du choc, je parle de ce qui s’est pas­sé après l’oura­gan Katri­na. Des groupes d’ex­perts de Washing­ton comme la Heri­tage Foun­da­tion se sont réunis et ont créé une liste de solu­tions “pro-libre mar­ché” pour Katri­na. Nous pou­vons être sûrs que le même type de réunions se tien­dront main­te­nant. En fait, la per­sonne qui a pré­si­dé le groupe Katri­na était Mike Pence (N.T : la per­sonne qui pré­side main­te­nant le dos­sier Coro­na­vi­rus). En 2008, ce mou­ve­ment s’est tra­duit par le sau­ve­tage des banques, où les pays leur ont remis des chèques en blanc, qui se sont fina­le­ment éle­vés à plu­sieurs mil­liards de dol­lars. Mais le coût réel de cette situa­tion a fina­le­ment pris la forme de vastes pro­grammes d’aus­té­ri­té éco­no­mique [réduc­tions ulté­rieures des ser­vices sociaux]. Il ne s’a­git donc pas seule­ment de ce qui se passe main­te­nant, mais aus­si de la façon dont ils vont payer à l’a­ve­nir, lorsque la fac­ture de tout cela sera due.

VICE : Y a‑t-il quelque chose que les gens peuvent faire pour atté­nuer les dégâts du capi­ta­lisme de catas­trophe que nous voyons déjà dans la réponse au coro­na­vi­rus ? Sommes-nous mieux ou moins bien lotis que nous l’é­tions pen­dant l’ou­ra­gan Katri­na ou la der­nière réces­sion mon­diale ?

Lorsque nous sommes mis à l’é­preuve par la crise, soit nous nous replions et nous nous effon­drons, soit nous gran­dis­sons, et nous trou­vons des réserves de force et de com­pas­sion dont nous ne savions pas que nous étions capables. Ce sera l’un de ces tests. La rai­son pour laquelle j’ai un cer­tain espoir que nous puis­sions choi­sir d’é­vo­luer est que — contrai­re­ment à 2008 — nous avons une alter­na­tive poli­tique si réelle qu’elle pro­pose un type dif­fé­rent de réponse à la crise qui s’at­taque aux causes pro­fondes de notre vul­né­ra­bi­li­té, et un mou­ve­ment poli­tique plus large qui la sou­tient.

C’est ce sur quoi ont por­té tous les tra­vaux sur le Green New Deal : se pré­pa­rer à un moment comme celui-ci. Nous ne pou­vons pas nous décou­ra­ger ; nous devons plus que jamais nous battre pour l’u­ni­ver­sa­li­té des soins de san­té, des gardes d’en­fants, des congés de mala­die payés, tout cela est étroi­te­ment lié.

VICE : Si nos gou­ver­ne­ments et l’é­lite mon­diale vont exploi­ter cette crise à leurs propres fins, que peuvent faire les gens pour s’en­trai­der ?

“Je vais prendre soin de moi et des miens, nous pou­vons obte­nir la meilleure assu­rance mala­die pri­vée qui soit, et si vous ne l’a­vez pas, c’est pro­ba­ble­ment votre faute, ce n’est pas mon pro­blème” : voi­là ce que ce genre d’é­co­no­mie de win­ner met dans nos cer­veaux. Ce qu’un moment de crise comme celui-ci révèle, c’est notre inter­re­la­tion les uns avec les autres. Nous consta­tons en temps réel que nous sommes beau­coup plus inter­con­nec­tés les uns avec les autres que notre sys­tème éco­no­mique bru­tal ne le laisse croire.

Nous pou­vons pen­ser que nous serons en sécu­ri­té si nous béné­fi­cions de bons soins médi­caux, mais si la per­sonne qui pré­pare ou livre notre nour­ri­ture, ou qui emballe nos boîtes n’a pas de soins médi­caux et ne peut pas se per­mettre d’être exa­mi­née, et encore moins res­ter à la mai­son parce qu’elle n’a pas de congé de mala­die, nous ne serons pas en sécu­ri­té. Si nous ne pre­nons pas soin les uns des autres, aucun d’entre nous ne sera en sécu­ri­té. Nous sommes coin­cés.

Les dif­fé­rentes manières d’or­ga­ni­ser la socié­té favo­risent ou ren­forcent dif­fé­rentes par­ties de nous-mêmes. Si vous êtes dans un sys­tème qui, vous le savez, ne prend pas soin des gens et ne dis­tri­bue pas les res­sources de manière équi­table, alors notre pul­sion d’ac­cu­mu­la­tion sera en alerte. Gar­dez donc cela à l’es­prit et réflé­chis­sez à la manière dont, au lieu de vous entas­ser et de pen­ser à la façon dont vous pou­vez prendre soin de vous-même et de votre famille, vous pou­vez chan­ger et réflé­chir à la façon dont vous pou­vez par­ta­ger avec vos voi­sins et aider les per­sonnes les plus vul­né­rables.

Interview par Marie Solis

Traduction : ZIN TV https://zintv.org/naomi-klein-comment-lelite-mondiale-va-tenter-dexploiter-la-pandemie/

Source en anglais : https://www.vice.com/en_us/article/5dmqyk/naomi-klein-interview-on-coronavirus-and-disaster-capitalism-shock-doctrine

Naomi Klein est une journaliste, essayiste réalisatrice et altermondialiste canado-américaine ayant écrit de nombreux ouvrages de militantisme politique pointant les défaillances du capitalisme, du néolibéralisme et de la mondialisation. Elle a étudié à l’Université de Toronto et à la London School of Economics.
 https://zintv.org/naomi-klein-comment-lelite-mondiale-va-tenter-dexploiter-la-pandemie/
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COMMENTAIRES  

21/03/2020 17:30 par benzekri

Warren Buffet reconnaissait...et Macron et sa clique sont dangereux

« Il y a une guerre des classes, c’est un fait, mais c’est ma classe, la classe des riches qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la gagner ». W.B
Le célèbre Milliardaire W.B avait raison de reconnaitre qu’il y a une guerre des classes mais il a tort d’estimer que c’est sa classe qui va la gagner. Pourquoi ? Parce que les peuples éclairés sont invincibles...
Nul besoin de revenir, trop, en arrière pour l’expliquer ; prenons deux exemples récents :
• Les alliés impérialistes et réactionnaires réunis autour des Etats-Unis se voyaient vainqueurs et définitivement installés dans cette région riche en pétrole, croyaient leur « Etat islamique » durablement implanté, l’axe de résistance - Iran-Syrie-Irak-Hezbollah-Yémen - affaibli, les régimes réactionnaires et l’état/plaie (Israël) sécurisés et renforcés... Et on connait la suite.
• Dans le monde les peuples se soulèvent partout pour contester radicalement le règne injuste et pour exiger le partage des richesses ; le partage des avoirs, des devoirs et une démocratie véritable... C’est le cas notamment en France avec ce mouvement -sans précédent- des Gilets Jaunes conduit spontanément par des femmes rebelles et des hommes debout qui ont réveillé les consciences, largement contribué à sortir des gens de toutes les catégories sociales de cette servitude volontaire... L’impact de ce mouvement est important et va au-delà de la France...
Actuellement, nous vivons une période spéciale avec ce « coronavirus » et nous sommes en droit de nous interroger sans être taxés de quoi que ce soit sur :
• L’origine réelle de ce virus, chauve-souris ou arme biologique ; sa vitesse de propagation
• Les informations contradictoires à son sujet et le bla bla des « experts »
• Les réactions tardives, inadaptées pour le combattre, le pourquoi du rejet -en France- du traitement proposé par le Professeur Raoult alors que des pays comme les Etats-Unis, la Chine... la Corée du sud, le Maroc l’adoptent contre le Covid-19. Pourquoi menacer ce Professeur de mort !
• L’absence de volonté politique pour se donner les moyens d’agir efficacement
• Les mesures importantes et immédiates pour sauver les capitalistes 45 milliards d’euros, « suspension inédite des règles de restrictions budgétaires européennes » et les miettes pour ceux qui combattent le mal dans les hôpitaux en manque de moyens pour soigner les citoyens, pour sauver des malades de la mort.
• La propagation de la terreur pour infantiliser les gens en rejetant la responsabilité sur leur dos afin de leur infliger un cumul d’intimidations, de répressions et de sanctions. Le boucher et responsable de crimes contre les G.J notamment Castaner traite les gens d’imbéciles !

Pourtant qui sont les vrais responsables de cette situation ? Le corps médical n’a pas arrêté d’alerter sur la situation catastrophique dans les hôpitaux publics... Comment a-t-il été reçu ?

Plus grave encore on met en place « l’état d’urgence sanitaire », on voit en pleine crise du virus des mouvements importants de soldats américains qui viennent en Europe... Pourquoi faire ? Mener la guerre au virus ou derrière ce virus se cache une sale guerre, une sale affaire ?

Par exemple imposer aux peuples du monde une « discipline générale » à travers des lois liberticides pour les tenir par la peur et la répression et ensuite forcer les « gueux » à accepter un vaccin malsain ?

La classe des riches refuse donc le partage des richesses et s’entête toujours à reprendre la main par les passages en force...
Si la situation exige des sacrifices pourquoi Macron refuse-t-il de revenir sur les cadeaux accordés aux riches comme l’ISF ?

Ami(e)s Gilets Jaunes et rebelles de France ne baissons pas la garde ! HB

21/03/2020 20:00 par RV

La déclaration aux Français de la métropole d’un médecin français en Chine
qui a vécu et vit la pandémie en première ligne.
Sur le blog de Paul Jorion.
Accrochez-vous !
https://www.pauljorion.com/blog/2020/03/20/a-ceux-que-les-mots-guerre-heroines-heros-agacent-ecoutez-bien/

21/03/2020 21:47 par Geb

Naomi Klein dit : "Je ne penses pas que ce soit une conspiration"...

J’adore, (Hum), ce genre de préalable dans la bouche de personnes que nous savons très bien informées. ;.

En effet elle aurait pu se contenter de ne rien dire du tout et d’énumérer les faits sans commentaires. Tout en sachant que les faits ramèneraient "n’importe qui", a se poser des questions sur un certain nombre de coïncidences et de timings assez déstabilisants même pour des néophytes. Mais elle a du penser que dans les "n’importe qui " il y aurait certainement ses sponsors qui l’aident à vivre. Et qui n’apprécieraient pas obligatoirement le propos.

Dommage. j’avais bien aimé sa "Stratégie du Choc".

Mais au fait une "stratégie", lorsqu’elle ne fait pas lieu d’une publication de masse envers ceux qu’elle vise, ça ne serait pas un peu aussi l’organisation en plus "universel" de ce que d’autres, (Les zozos allumés conspirationnistes - Ceux qui croient aux petits hommes verts), appelleraient "conspiration" ou "complot" ???

Evidemment avec plus de moyens, mais avec les mêmes buts : Ecraser les victimes dans le collimateur.

C’est là le problème de ceux qui veulent bien garder une certaine respectabilité publique en "dénonçant", mais qui le font de manière "honteuse". Sans aller au bout de leur propos ; ou en le modérant avec des arabesques ou des précautions verbales. J’dis ça, j’ai rien dit.

Tiens ça me rappelle Gerges Politzer dans son Ouvrage "Principes élémentaires de Philosophie" et ses "Matérialistes honteux"...

https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=2&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwj4p_LUsqzoAhUlDmMBHZ5aA4sQFjABegQIBxAB&url=http%3A%2F%2Fresistir.info%2Flivros%2Fgeorges_politzer_principes_elementaires_de_philosophie.pdf&usg=AOvVaw0M4Pulxsfp4IwBKCUzDFed

Finalement, je l’ai lu il y a au moins 60 ans, et j’avais alors environ 10/12 ans... Mais sa pertinence n’a pas changé.

On a toujours les mêmes comme cache-misères : Les "whistleblower" qui ne soufflent qu’à moitié les bougies.

Je préfère encore Jacques Attali ou Warren Buffet : Eux au moins ils sont clairs pour nous comme des Caterpillars pour un Gazaoui.

On les voit arriver à 30 kilomètres à la ronde.

Mais je l’aime bien Naomi, quand même... Après tout mieux vaut peut-être un verre "à moitié plein" qu’un "verre à moitié vide" ? Mouais !!!

N’est-ce pas Naomi ?

21/03/2020 22:30 par Feufollet

C’est un beau catéchisme capitalo-socio-écolo
Hélas, Mme Klein, on ne peut pas être les trois à la fois
N’importe quelle personne, un peu intelligente le sais
Elle nous montre un tableau parfait des dégâts du capitalisme
Et des autres aberrations notoires du système
Pour nous proposer le Green New Deal
Le Green New Deal, c’est le nouveau recyclage du capitalisme destructeur
Promu par la grande prêtresse capitalo-socio-écolo
Son texte reste imprégné de concepts capitaliste (américaniste)
Faut le lire deux fois pour bien comprendre
Et ne pas tomber dans tous les pièges

22/03/2020 09:20 par Assimbonanga

@Geb, je crois qu’aux States, ils sont en plein délire, d’où le préalable. Entre les Evangéliques, les théoriciens du complot, les platistes, les revivalistes, les trumpistes, les résultats de l’école publique semblent être un échec massif...
L’autre jour avec mon mari, on étaient allongés par terre à contempler les nuages emportés par le vent à vive allure et c’est là que mon mari (mon muse du petit déjeuner, sans qui mes commentaires seraient beaucoup plus creux je dois l’avouer) m’a balancé tout à trac : si la terre est plate, qu’est-ce qu’ils font les nuages arrivés au bout ?
On a bien ri mais on a supposé que les platistes étaient capables d’inventer une réponse.
Comme on trouve toujours un scénario pour consolider la croyance au Père Noël pour les enfants, comme Macron et son armada de députés s’arc-boutent de jour en jour sur leurs mensonges, leurs dénis et leur com’, au mépris de toute vraisemblance. Seule Agnès Buzyn a dit ’le roi est nu", mais je crois qu’on l’a "débranchée".

22/03/2020 10:19 par MARC

" souffler à moitié les bougies ?.." re-lu dans un alternatif .ca que ( peut-être.. car allez savoir jusqu’ou la perversité peut se cacher = quand il s’agit de POUVOIRS ) en clair : le programme AGENDA ID2020 = les mots pour dire et là : pas qu’à moitié
* Prenez soin de vous et de ceux que vous aimez ( car ce n’est pas fini et beaucoup vont réellement souffrir de la perte d’un proche ...)
Pensez fort à ceux qui sont loin ou privés de liberté car ils en ont besoin dites leur : ON VOUS AIME et on est avec vous

22/03/2020 11:12 par Louis St O

Donc si j’ai bien compris, tout à l’heure à la radio, les patrons auront environ 1500 € de salaire de l’État, pour ceux qui ne travaillent pas, ne paieront pas leurs cotisations sociales,
ne paieront pas leurs loyers,
leurs crédits seront reportés de 6 mois
et les assurances devront restées actives même si ils ne paient leurs mensualités.
On voit que le gouverne-ment il se décarcasse.
Et pour la populace, pas de PB, le gouvernement va (bientôt) demander aux banques (que l’État va sûrement aider) qu’elles puissent faire des crédits à des taux « acceptable » pour ces travailleurs qui n’ont pas de salaires afin qu’ils puissent les rembourser par la suite.

Trop gentil, notre bon maître.
Excusez-moi je vais vomir.
Quand je pense que des smicards, des chômeurs et autres RSA votent encore pour ces pourris.

22/03/2020 11:16 par Yannis

"Ce sera l’un de ces tests. La rai­son pour laquelle j’ai un cer­tain espoir que nous puis­sions choi­sir d’é­vo­luer est que — contrai­re­ment à 2008 — nous avons une alter­na­tive poli­tique si réelle qu’elle pro­pose un type dif­fé­rent de réponse à la crise qui s’at­taque aux causes pro­fondes de notre vul­né­ra­bi­li­té, et un mou­ve­ment poli­tique plus large qui la sou­tient."
 Quelle alternative en Amérique du Nord ? Le Canada de Trudeau, la campagne électorale de Sanders (qui ne sera encore pas sacré roi de l’amérique du Nord, oh déception, oh surprise) ??

"Si nous ne pre­nons pas soin les uns des autres, aucun d’entre nous ne sera en sécu­ri­té. Nous sommes coin­cés." (...) "Gar­dez donc cela à l’es­prit et réflé­chis­sez à la manière dont, au lieu de vous entas­ser et de pen­ser à la façon dont vous pou­vez prendre soin de vous-même et de votre famille, vous pou­vez chan­ger et réflé­chir à la façon dont vous pou­vez par­ta­ger avec vos voi­sins et aider les per­sonnes les plus vul­né­rables." (conclusion de l’article).
 C’est quoi ce discours défaitiste et culpabilisant pour une grande figure de la Gauche Mondiale et Respectable de bienveillance, dans le style Cyril Dion/Pablo Sévigné ?

Sinon à part faire du service après vente pour "La stratégie du choc" Mn Klein ne nous propose pas beaucoup de pistes de reflexion, et encore moins d’action pour ce qui pourrait emmerger de mieux. N’y croit.elle plus elle-même ?? Dommage.

05/04/2020 18:57 par vagabond

Une seule mention de l’ID2020...
C’est vrai que les guerres contre les religions sont plus faciles.

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