C’est la faim des temps...
GP
Depuis des millénaires, la racaille politique liée à l’avoir, sous toutes les formes d’avoir, que ce soit le pouvoir, ou la "mission divine" des anciens, de tous les temps, les peuples ont été bernés, et savamment, en laissant des "dirigeants" "préfabriquer" leurs vies, avaler leurs richesses, en des viols planétaires.
Et on en fait des statues... On les coule dans le bronze. Pour les rendre éternels.
Le viol en rose
Violés, charcutés, brisés, au nom d’un dieu, au nom d’une idée, au nom de la revanche des frontières tracées, retracées, lignes brisées par des combattants convaincus, obligatoirement convaincus. L’homme est le Pinocchio de bois des maîtres du monde. Il finit par aimer ses cordes et les mouvements articulés par le diktats des prétentieux
Le cerveau humain, dès la naissance, est une éponge, un éponge nécessaire qui avalent tout son environnement dans une capacité d’absorption ...inquiétante. Utile à la fois. Mais complètement inutile quand cette capacité athlétique ne cultive pas le "muscle" de la critique par la distance à cette foi, cette fois figée à jamais : croire et adopter un système, une idée, un chef, un "régime" à se faire fondre jusqu’à l’os, ronger par les gloutons de l’avoir.
Le drame inabouti
Le drame de l’humanité est toujours et sera toujours un drame inabouti. Une pièce de théâtre aux acteurs de chair, placés sur des carreaux, comme dans un jeu sur lequel s’amusent les enfants ridés qui n’ont pas évolué. Nous n’avons pas évolué par ce que nous sommes désormais, et de plus en plus élevés par l’État. L’État n’a pas d’amour. L’État n’a pas de pitié. L’État est de plus en plus mécanique et déshumanisé. Il enfante des citoyens mécaniques et déshumanisés. Il les encense, les leurre, les beurre de médailles et d’honneur. Il honore et lèche la joue du travailleur. Les chiens ont tant de biscuits qu’ils le partagent...
C’est le "bien"...
Le cordon paradisiaque
L’État du 21 ième siècle est une secte guère différente des autres. C’est une secte "laïque". Le cordon paradisiaque donne naissance à ces nouveaux "arrivants" dans la vie qui baignent maintenant dans cette nourriture nouvelle et goebellienne ; du pain et des jeux est passé au pain rassi de l’austérité, nouvelle formulation pour une crise désormais ad finitum mais déclarée nécessaire. Mais elle n’est que la nouvelle invention du gratin élu, ensommeillé dans les toiles des mouvements et des guerres mondiales hypocrites à multiple face toujours cultivées pour le "bien" du peuple.
En vendant son âme à une usine - que chacun croyait appartenir à "son" pays,- le citoyen médusé ne comprend plus rien à ce monde. On le crypte d’ailleurs dans une multitude d’interventions verbales et sournoises par le pouvoir des combattants de "drapeaux", chair-pion pour les combats musclés d’arrière garde.
La mondialisation des marchés a permis l’intrusion et la profusion des blattes bancaires, des fourmilières de charpentes que font valser les frontières de l’intérieur. Plus frontières, plus de pays. Rien que des compagnies invisibles, multi-tentaculaires qui dessinent au nom du profit "l’avenir sans avenir".
Vendre sa laine
Comprenons que nous payons à quasi 50% de nos salaires des politcailleurs qui ne sont des des vitrines d’un magasin énorme appelé TERRE. C’est le monde à l’envers car, de fait, nous payons des gens pour gérer une partie de nos vies et ils passent le temps de moins d’une décennie dans un monde qui est avalé en un tourbillon pareil aux trous noirs de l’espace.
Ils bouffent la lumière que nous sommes.
Le mouton peut bien vendre sa laine en retour d’une certaine nourriture sans trop souffrir. Le mouton a la laine épaisse. En transformant la laine en "argent", la laine ne sert plus à réchauffer, à fabriquer des vêtements, mais devient une "cyber-laine" perdue et inutile.
Ces gens-là pourrissent nos vies depuis le début de l’humanité. Chacun est un grain de sable dans le carré de sable de ceux qui s’amusent à "améliorer" le monde par un seul moyen : l’argent. Et l’argent nécessaire à ce bonheur de vitrine nous est présenté comme seule alternative depuis l’ère du fordisme : l’humain sans terre et fabriqué à la chaîne. Lui qui croyait échapper au labeur... Il se lève à 5h30 le matin pour passer un pont de deux kilomètres pendant deux heures.
La Terre est le nouveau Vegas planté dans le désert... Nous en sommes les employés. Mais nous payons pour qu’ils jouent sans notre réel assentiment.
Nous somme un jeton dans un monde où tout se jette.
Une bouteille d’eau à la mer... Sans message clair. Sinon qu’elle est vide et pollue les océans.
Mais dans toutes les réunions pour régler le sort de la planète, il est bon d’avoir - avec son chic discours copier-coller une bonne bouteille d’eau.
C’est ce qui reste à un cerveau vidé de sagesse... Ils sont plus intéressés à acheter des armes avec l’avoir des peuples que de les désarmer. Chacun a un petit peu d’investissement dans les mines antipersonnel ou les F-35. Peu importe...
Il restera toujours le futur simple du verbe pourrir .
Gaëtan Pelletier
An 0-2014.