[agencia cubana de noticias] Sur le difficile chemin du combat politique, par lequel la
conquête du pouvoir demande une grande patience, un travail prolongé, des débats convaincants, de nombreuses consultations et un appui massif, le gouvernement d’Evo Morales vient de franchir une étape d’une grande transcendance.
En effet, le référendum convoqué dimanche dernier par les autorités boliviennes vient de doter cette nation andine de la première Constitution qui ait été réellement approuvée par l’ensemble de ses citoyens, à plus d’un siècle et demi de la déclaration de son
indépendance.
Si les boliviens ont dit OUI à la nouvelle constitution, c’est parce qu’ils ont pu ainsi exprimer leur volonté que l’Etat dispose d’un contrôle majoritaire sur les ressources naturelles et sur l’économie y que de plus, il garantisse pour tous des services auparavant impensables comme la santé publique et l’éducation.
Ils ont ratifié qu’ils voulaient un gouvernement qui proclame et fasse respecter l’égalité de tous les citoyens sans distinction d’ethnie, qui élimine l’ancestral isolement et la discrimination auxquels étaient soumis les indigènes, qui reconnaisse la valeur de sa culture comme patrimoine national et qui respecte les droits de chaque région à
condition que celles-ci ne s’opposent pas à l’intégrité de la patrie.
Ils ont donc approuvé une Constitution qui redéfinie les fonctions du gouvernement, qui interdit l’installation de bases militaires étrangères sur le territoire national et qui limite la quantité de terres incultes entre les mains des grands oligarques alors que des millions de paysans n’ont pas la possibilité d’assurer par leur travail des conditions de vies décentes à leurs familles.
La Constitution revendique le droit de la Bolivie à un accès maritime afin de garantir le développement de son commerce tout en éliminant les problèmes territoriaux et les rancunes causées entre deux peuples voisins par les ambitions et la cupidité d’éléments étrangers qui semèrent la zizanie et firent porter le deuil aux populations de deux peuples de racines communes afin de s’approprier de leurs richesses.
Ce n’est pas par hasard que le Président Evo Morales a parlé d’une véritable « refondation de la nation bolivienne » dans ses discours, aussi bien avant qu’après les votations de ce Dimanche. Ce que vient de faire la nation entière en ce début d’année 2009, c’est de passer à une étape supérieure dont la ratification de la constitution n’est que le début, mais qui ne peut absolument pas être considérée comme terminée.
A partir d’aujourd’hui, il faudra encore beaucoup d’intelligence et de courage et une solide confiance entre les dirigeants populaires et les citoyens car nous ne pouvons pas douter que ceux qui ont tout fait pour éviter la rédaction et l’approbation de la nouvelle Constitution persisteront dans leurs tentatives de conserver leurs anciens privilèges et de saboter l’application de la Loi des lois.