Le Collectif National des Gaullistes pour la Gauche n’a pas la réputation d’être excessivement Européiste. Pourtant, il ne nous semble pas que l’évolution des rapports entre Nicolas Sarkozy et la Commission Européenne constitue le petit Austerlitz que la propagande officielle voudrait peindre.
Le Président tire gloire de ce qu’il a affirmé le droit de la France à faire la police chez elle et à expulser des minorités ethniques du territoire national. Il aurait vaincu le Leviathan de Bruxelles et fait triompher ainsi la mère patrie. En soi, ce retournement de veste supplémentaire de celui qui a toujours voté OUI aux réferendums Européens, puis bafoué la décision du peuple par le Traité de Lisbonne n’a que peu d’importance. Le mal est ailleurs.
- La Communauté internationale, avec ou sans institutions a vocation à se préoccuper des violations des Droits de l’Homme éventuellement commis quelque part. Le reproche le plus fort qui puisse lui être fait est de ne s’en être, à de multiples reprises, préoccupé que trop tard.
- La position prise aujourd’hui par le Président Français signifie que si la France n’a plus de politique monétaire, à peine de politique économique, et que le Traité de Lisbonne limite largement sa liberté extérieure, elle conserve le droit de faire la chasse chez elle à qui ne plait pas aux catégories dominantes, et le droit de renvoyer les minorités ou bon lui semble.
- Cette souveraineté réduite à la police ne nous convient pas. Elle est la caricature grotesque de la position Européenne du Général De Gaulle. Elle met à mal les nécessaires politiques communes dans un des domaines où il serait le plus important d’en définir une.
- La France réduite à sa police illustre assez bien le règne Sarkozyste. C’est une image rigoureusement opposée à celle que nous nous faisons de la France et de l’Europe.
POUR LE CNGG
Gilles Bachelier
Etienne Tarride
Paul Violet