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BEAUFS DE LA REPUBLIQUE : Ces hommes publics qui jouent avec le racisme !

BEAUFS DE LA REPUBLIQUE :

B Hortefeux, P Girot de Langlade, mais aussi G Freiche et M Valls ; ces membres du sommet de l’Etat ou de partis qui jouent avec le racisme !

Après le préfet Paul Girot de Langlade (1) et ses comparaisons douteuses entre la France et l’Afrique et les Africains cet été qui lui ont valu la qualification de "beauf de la République" (Mouloud Aounit du MRAP ), c’est au tour de Brice Hortefeux ministre de l’Intérieur de s’adonner aux petits jeux de mots dangereux sur "les origines". Pourtant le même Hortefeux avait été choqué par le terme "souchien" de la porte-parole des Indigènes de la République. (2) Georges Frêche voyait lui des « sous-hommes » et « cocus de l’Histoire » à propos des harkis. Manuel Valls enfin estimait qu’il n’y avait "pas assez de blancs à Evry" !

Si l’on remonte un peu plus dans le temps on s’aperçoit qu’un passé xénophobe et raciste a gagné les élites qui se permettent "un franc parler" plus digne de la "coloniale" que de la "préfectorale" ou des sommets de l’Etat. Cf. Stop au racisme présidentiel.

*

Le Préfet PGL n’en était pas à son premier coup : c’est en effet un récidiviste de la stigmatisation facile des Roms (3). Quand à M Hortefeux, lui, c’est sur le prototype du "bon Arabe" qu’il a jugé bon de plaisanter. Pas de chance, ces propos ont été révélés au public ce jeudi, 10 septembre, dans l’après-midi par une vidéo publiée (sur le site du journal Le Monde).

Dailymotion la vidéo de Public Sénat.

A l’université d’été de l’UMP réunie à Seignosse dans Les Landes, samedi 05 septembre, le ministre avait été invité à se laisser prendre en photo avec un jeune militant de son parti. Celui-ci lui avait été présenté comme « un Auvergnat ». A plusieurs reprises, la conversation venait porter sur les origines du jeune homme, présenté sous l’angle de « l’intégration » en précisant que « lui, il parle Arabe » et « qu’il mange le cochon ».

Puis tombe la phrase-clé de la scène, quand Brice Hortefeux affirme : « Il ne correspond pas du tout au prototype. Ce n’est pas du tout ça. » Pour ajouter : « Il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes. »

Visiblement, Monsieur Hortefeux ne considère pas ce jeune Français issue de l’Auvergne, et d’origine « arabe » supposée, comme un Français à part entière. Vis-à -vis de ce jeune militant de son propre parti, il fait preuve d’une fixation sur l’origine, révélatrice de ce qu’il faut qualifier de véritable obsession chez ce ministre. « Il n’a pas le prototype », dans ce contexte, signifie visiblement : pas le prototype « blanc ».

Il faut marginaliser ces personnages afin que la peste raciste infecte le peuple.

Christian DELARUE

BE & CA du MRAP

1) Plainte contre le préfet Paul Girot de Langlade pour propos racistes

2) Hortefeux donne dans l’humour raciste à répétition

http://www.rue89.com/

3) Quelques propos contre les Roms.

* 17 octobre 2002 "Je n’ai aucune tendresse particulière pour ces gens-là , ils vivent de rapines"

* 23 octobre 2002 sur France 2 : "Ces gens-là vivent d’escroqueries et de rapines"

* 23 novembre 2006 dans la Nouvelle République du Centre Ouest "Chacun sait que quand ils arrivent quelque part il y a de la délinquance".

* Enfin Orly 31 juillet 2009 : "On se croirait en Afrique ici" - "De toute façon, il n’y a que des Noirs ici"

URL de cet article 9130
   
Bernard Klein. Les expressions qui ont fait l’histoire. Paris, E.J.L. 2008
Bernard GENSANE
Ce qu’il y a d’intéressant avec les phrases historiques, c’est que, souvent, elles n’ont pas été prononcées par les personnes à qui on en a attribué la paternité. Prenez la soutière (je sais, le mot "soutier" n’a pas de féminin, mais ça ira quand même) du capitalisme américain qui siège au gouvernement français, Christine Lagarde. Elle a effectivement, lors de la flambée du prix des carburants, conseillé au bon peuple d’utiliser le vélo plutôt que la voiture. Mais la reine Marie-Antoinette, (…)
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"Ce que nous faisons au Vietnam, c’est utiliser des Noirs pour tuer des Jaunes afin que les Blancs puissent garder la terre qu’ils ont volé aux (peaux) Rouges".

Dick Gregory (1932-2017)

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