Exilée ! Mauvaise traduction ? La vérité est que Zoé Valdès est immigrée. Femme d’un haut fonctionnaire cubain avec qui elle parcourt le monde, on la voit dans la délégation cubaine à l’UNESCO, puis à l’Office culturel de Cuba à Paris avant que le prurit consumériste et la soif de gloire imméritée la saisissent. Elle ne retourne pas au pays et elle entre dans l’hypermarché de l’anti-cubanisme primaire où l’on embauche en permanence des caissières. Devenue chef du rayon « Bobards, mensonges farces et attrapes (nigauds) », elle s’achète de beaux habits, de beaux bijoux, du beau maquillage, elle prend au passage quelques solides kilos qui stabilisent sa démarche en compensant le vide cérébral et hop ! à nous deux Paris, à nous deux l’Europe, à nous deux le monde, à nous deux l’univ… heu non !
Valdès, poussée par son amour latino-américain pour la démocratie aurait pu écrire des livres sur la dictature chilienne, sur le coup d’Etat fasciste du Honduras, mais alors, parti l’éditeur, partis les sous-sous dans la po-poche, lui a crié son instinct. La bêtise se heurte toujours aux frontières de la cupidité.
Cuba donc, qu’elle a tant aimé, tant servi, dont elle a tant profité jusqu’à ce que la succursale d’en face lui fasse un pont d’or : logement et voiture de fonction, photos dans la presse, légende de martyr, larbins obséquieux sortant de l’école de journalisme, invitation à des émissions de télévision garanties sans opposants… Quant au salaire, la coutume française veut qu’on n’en parle pas, et c’est dommage.
Du temps où ceux qui la fréquentaient à La Havane ne pouvaient la concurrencer en matière d’ardeur révolutionnaire et de sévérité envers les autres, aucun éditeur cubain ne songeait à éditer cette femme, pourtant politiquement correcte, « bien en cour », mais si nulle sur la forme et sur le fond. Si petite, enfin alors que des Padura et consort étaient déjà moins flagorneurs, mais plus… écrivains
Cuba est affaiblie par l’impitoyable blocus qui génère, ou aggrave, des problèmes multiples qui ne se résolvent pas assez vite (alimentation, logement, transport). Mais Cuba est grandie par l’étroitesse de ses adversaires et par un idéal porté en osmose par son peuple et son gouvernement.
Ecoutez Valdès et ceux qui la poussent en avant et pensez à Victor Hugo qui parlait de cette engeance : « Ils mordent les talons de qui marche devant… Ils sont aboyés d’humilier, ne pouvant, jusqu’au rugissement porter leur petitesse. »
Le filet de pensée de Zoé Valdès, est magnifié par la magie de la technologie qui le dépose sur l’écran de votre poste de télévision où il apparaît beau comme un vitrail multicolore et non pour ce qu’il est sans maquillage, un filet monochrome de bave terne. Sur le papier, où le gris sur blanc ne pardonne pas, c’est de l’affligeant, car le talent du traducteur, s’il peut compenser l’absence de style, ne peut rien contre le manque d’intelligence.
Si vous avez des enfants, si vous voulez en être fiers un jour, par pitié pour eux, ne faites pas de Valdès leur marraine. Tenez-les à l’écart d’elle. On ne respire rien d’autre qu’une mauvaise odeur en fréquentant l’égout. S’ils cherchent des avis critiques sur Cuba, ils en trouveront d’autres en France, en Amérique latine, partout dans le monde, même à Cuba.
Mais pas elle, mon Dieu ! Pas elle, si obscène que l’on est sali à l’écouter. Ou alors elle, oui, si s’enclenche un phénomène réactif : c’est trop gros, trop épais, trop visqueux, ça ne doit pas être vrai. Cuba doit être le contraire de ce qu’elle nous vomit.
Ah ! Ces mensonges répétés dans ses romans de quai de gare que Gallimard publie pour bien montrer qui décide aujourd’hui, de la littérature et de l’argent. Mensonges ? Interrogée sur ce point par le journal québécois Le Courrier (9 mai 2009) à propos de son livre « La fiction Fidel » Valdès avoue qu’elle s’en affranchit en écrivant sur la couverture : « Essai romancé » Car, « L’Histoire ne m’intéresse absolument pas, sauf pour écrire des romans. Les dates, les faits précis et les noms, je m’en fiche ; à moins que ce ne soit pour inventer ce que je voudrais raconter dans la fiction. Je ne suis pas historienne, ni scientifique… » Ni trop scrupuleuse, d’ailleurs.
La voici donc libre de mentir, d’inventer, en mettant le lecteur (et Karl Zéro) dans l’incapacité de distinguer le vrai du faux. En les exposant à prendre le faux pour le vrai, elle peut se laisser aller à son péché mignon, le mensonge, épicé par une vulgarité assise sur son point fort : la scatologie. Ici, elle enferme dans les W-C les partisans de Fidel Castro : « J’ai toujours pensé que Fidel Castro les méprisait et transformait leurs villas en latrines, en leur mettant entre les mains une balayette pour nettoyer les cabinets… » Ailleurs, elle avait évoqué « le slip plein de merde du dictateur ».
Que faire d’autre que de tirer la chasse et de dire à Karl Zéro que la figure d’esprit libre qu’il veut se donner est ici entachée (et par du gras, il faut nettoyer sans laisser sécher, sinon…) ? En juin 2003, la même recherche de sensationnalisme l’avait poussé à la faute. Karl Zéro avait lu à l’antenne les accusations du tueur en série Patrice Alègre et de deux anciennes prostituées, qui affirmaient que différents notables de Toulouse, dont l’ancien maire et président du CSA, Dominique Baudis, étaient mêlés à un réseau sado-maso qui aurait couvert des viols, des tortures et des meurtres. Il apparut également que Karl Zéro avait versé 15 000 euros à l’une des ex-prostituées comme à -valoir sur un livre à paraître. Vous dites déontologie ?
Je n’ai pas de sympathie politique pour Dominique Baudis, mais il y a des choses qu’un journaliste ne doit pas faire s’il a une notion de ce qu’est l’honnêteté intellectuelle. Et la première est de ne pas hurler avec les loups sous prétexte que c’est bon pour les tirages et l’audimat, au mépris du respect de la vérité et des personnes. Tu entends, Karl Zéro ? Je ne pose pas la question à Valdès, elle a du mal avec le sens des mots respect et vérité.
Errare humanum est, Karl Zéro, mais perseverare diabolicum, comme ne dirait pas Zoé Valdès qui éructerait plutôt : « On peut s’gourrer, mierda, mais le hijo de puta qui continue c’est comme s’il ch… dans son froc ! »
A la lire, on se dit que le monde se serait passé de sa naissance et on se demande si l’on ne pourrait pas reprendre à son sujet les délicats passages de son livre « Le pied de mon père » :
« [ elle] songea à son père. Pourquoi était-il allé fourrer sa queue dans la chatte de sa mère ? Pourquoi avoir craché sa sauce dedans ? Pourquoi sa mère avait-elle ouvert les jambes ? »
Oui, pourquoi ?
Cela dit, un téléspectateur peut-il regarder encore une émission de télé sur Cuba sans poser d’autres pourquoi ? « Pourquoi y a-t-il si souvent d’émissions sur ce petit pays à la télé ? L’armée a tiré sur la foule ? On assiste à des émeutes de la faim ? Des centaines de syndicalistes, d’opposants, de journalistes, de paysans y sont-ils assassinés chaque année comme en Colombie dont on nous parle moins ? Des enfants dorment-ils dans la rue ? Des escadrons de la mort viennent-ils les tuer ? Pourquoi les invités sont-ils toujours anti ? Sur quoi craignent-ils d’être mis en difficulté par des contradicteurs ? Pourquoi refusent-ils tout débat avec eux ? A quoi ressemble physiquement l’ambassadeur de Cuba en France ? Existe-t-il un écrivain français qui pourrait parler autrement de Cuba ? Aucun intellectuel cubain vivant en France ne parle le français aussi merveilleusement que Zoé ? Danielle Mitterrand est-elle morte ? Comment s’appellent tous ces prix Nobel qui défendent Cuba ? Accepteraient-ils de se salir l’âme et le costar en dialoguant avec Valdès ? Ne risquent-ils pas alors de tomber sous son charme intellectuel et moral et d’avoir la tête qui tourne devant tant d’intelligence et de bonté ? La télévision française ne serait-elle pas anti-cubaine, point barre ? La télévision française qui nous enfume tellement sur les choses de notre pays est-elle crédible pour ce qui est des pays lointains qui agacent Obama ? »
Ou encore : « Les médias méritent-ils qu’on suive plus leur orchestre quand ils nous parlent de Cuba que quand ils nous disent : votez oui au référendum sur l’Europe sinon c’est l’isolement ruineux de la France, faites-vous vacciner deux fois contre le virus H1N1 sinon vous allez mourir par centaines de milliers ? Ou bien c’est le même bourrage de crâne, mais il y en a un qui a commencé avant et qui ne finit jamais ? »
Zoé Valdès, qui fait à présent l’éloge du dictateur Batista qui massacrait, torturait et pillait son pays, vociféra contre Fidel Castro à la télévision espagnole un célèbre : « Qu’on foute une bombe au dictateur » (une bombe sur le pays qu’elle aime tant, s’pas ?). La pauvrette n’a pas été suivie par le trop modéré Georges W. Bush. Mais elle vient de conquérir Karl Zéro qui l’aide comme il peut à remplir la condition préalable au lancer des bombes : le conditionnement des opinions publiques.
Tout espoir de destruction d’une île et de fabrication massive de cadavres n’est donc pas perdu. Une organisation basée en Floride et proche des idées de Valdès a déjà formulé une aimable requête à l’armée US dans l’hypothèse où elle envahirait Cuba : « Laissez-nous trois jours pour tuer ».
Merci qui ?
Vladimir Marciac.
EN COMPLEMENT
Paru en 1ère page du journal français Le Monde daté du 7 avril 2000
Sénilité de l’assassin
par Zoé Valdés
Je tiens d’abord à rappeler que le petit Elian Gonzalez a survécu à un naufrage, voici quatre mois. Il a été sauvé par des dauphins et deux pêcheurs américains. Sa mère et trois autres personnes sont mortes alors qu’elles achevaient la traversée de Cuba aux Etats-Unis sur une embarcation équipée d’un moteur de fortune. Heureusement, l’enfant avait de la famille à Miami et celle-ci l’a recueilli. Le malheur pouvait être plus grand encore, l’enfant pouvait y perdre la vie, mais il s’en est tiré et il est apparemment en bonne santé, chez une cousine qui lui a prodigué la tendresse d’une mère, et des grands-oncles et tantes qui le protègent.
Le père, au début, quand Castro lui permettait encore de s’exprimer, loin d’exiger d’aller chercher son fils, a déclaré qu’il n’avait " rien perdu à Miami " et que, s’il y allait, ce serait " avec un fusil pour régler quelques comptes ". Logiquement, le père devrait se rendre à Miami, y rester un mois, préparer l’enfant à son retour s’il s’avère qu’il veut vraiment retourner et, dans le cas contraire, faire venir le reste de sa famille. Tel serait, tout au moins, le seul raisonnement acceptable dans une affaire semblable. Maintenant, Castro annonce que le père est prêt à partir chercher son enfant, non dans le foyer où il réside avec sa famille, mais à Washington, et il prétend déplacer avec lui dans cette ville d’Amérique toute la province de Cardenas où vit Juan Gonzalez. Les camarades de classe, l’institutrice, la belle-mère et le demi-frère accompagneront le père. Pas question qu’ils voyagent seuls, ils seront encadrés par des psychologues et des agents de la sécurité cubaine. Elian, pour Castro, ce n’est pas suffisant : il veut maintenant expédier aux Etats-Unis des enfants de six ans pour y récupérer leur petit camarade d’idéologie ; c’est le terrorisme au biberon. J’imagine les plaisanteries qui circulent parmi les onze millions de Cubains : ils sont tous prêts à partir chercher Elian, et tous prêts à rester là -bas avec lui. Précisons, s’il en est besoin, que personne, dans cette délégation, ne pourra prendre un contact qui ne soit étroitement surveillé par les agents castristes.
Et si le père s’obstine à vouloir jouer les tontons flingueurs, Castro trouvera bien le moyen d’en faire porter la faute à l’impérialisme. Le cas de cet enfant a été utilisé par Castro pour ses manoeuvres politiques. Et si j’accuse le seul Castro d’utilisation politique, c’est pour la raison toute simple que le dictateur était déjà en train de vociférer à La Havane alors que la nouvelle du naufrage n’avait pas encore été rendue publique à Miami.
Je trouve lamentable l’article de Gabriel Garcia Marquez intitulé " Naufrage en terre ferme " (El Pais du 19 mars). Jouer avec la vie d’un enfant et répéter les mensonges que lui dicte son dictateur me semble, de sa part, d’un cynisme extrême. Oser souiller l’image de la mère morte, c’est pathétique. Cela fait un bout de temps que Garcia Marquez devient un personnage lamentable. Son obsession du pouvoir en est la meilleure preuve. Copain de Clinton et de Castro, il joue le rôle de l’entremetteur. Je l’imagine bien négociant l’échange de détenus mutinés dans une prison américaine contre un enfant rescapé du plus sanguinaire des requins, le requin Castro. Son attitude est franchement obscène.
Aussi obscène que l’était son regard à la Havane, un jour de décembre 1989, lors de la réception du Festival du nouveau cinéma latino-américain, quand il s’est approché de moi afin de me présenter ses condoléances pour le décès de mon mari, mort dans un accident d’avion le 3 décembre de la même année. Il me dit - et j’ai senti qu’il exultait en me donnant cette précision - qu’il avait été le premier, avec Fidel, à connaître la chute de l’avion. Je me demandais s’il s’agissait vraiment d’un simple accident, et ce doute, qui me hante toujours, s’était répandu dans tout le pays comme une traînée de poudre : la chute de l’avion n’avait-elle pas été provoquée ? Parmi les passagers, il n’y avait que deux Cubains, les autres étaient des Italiens qui se rendaient à Milan. Mon mari, José Antonio Gonzalez, avait été, bien avant notre mariage, un proche du général Abrantes et il connaissait, par l’écrivain Norberto Fuentes, le but des voyages parisiens d’Antonio de la Guardia.
Les gens racontaient qu’il avait été prévu que Raul Castro prendrait cet avion pour se rendre en Tchécoslovaquie via Milan et qu’il s’agissait d’un attentat dirigé contre lui, mais qu’à la dernière minute, il avait décidé de prendre un autre vol. Gabriel Garcia Marquez essayait de me calmer. En cet instant, me revint à l’esprit une nuit claire et constellée dans une rue de Miramar : un Prix Nobel giflait une jeune et célèbre modèle, dont on murmurait qu’il était l’amant. Garcia Marquez n’a pas soutenu Heberto Padilla, le poète emprisonné, quand la femme de celui-ci, Belkis Cuza Malé, le lui a demandé ; pas plus qu’il n’a écouté les supplications d’Ileana de la Guardia, quand elle lui a demandé d’intercéder auprès de Castro pour qu’il ne fasse pas fusiller son père.
Ces derniers jours, Fidel Castro a accusé les exilés cubains de Miami d’être une mafia terroriste. Le président Clinton a décidé de ne pas défendre la communauté cubaine - comme il l’a toujours fait pour les communautés noires ou juives - bien que cette communauté soit l’une des plus travailleuses, les plus prospères et les plus honnêtes (tout au moins l’a-t-elle été jusqu’en 1980, date à laquelle Castro a contaminé les bateaux de l’exode de Mariel en y faisant embarquer des délinquants et des criminels de droit commun). La douleur de l’exil cubain n’a pas été reconnue internationalement. A Miami et dans le monde entier, il y a des femmes qui ont perdu mari et enfants, il y a des enfants sans parents et des parents sans enfants. Ce n’est un secret pour personne que Castro a mis une bombe dans la famille. Castro héberge des terroristes de PFFA dans l’île et n’insistons pas sur les guérillas, les enlèvements organisés par le commandant Pineiro, récemment décédé, mari de Martha Harneker, la sexologue marxiste qui a avoué il y a quelques jours qu’elle menait à Cuba une vie " austère ". Son histoire me ferait de la peine (ou plutôt du pénis !) Si elle ne me faisait pas rire.
Qui est le terroriste, alors ? Il a également accusé l’exil de vouloir assassiner l’enfant. Tant Guillermo Cabrera Infante que moi -même, quand nous sommes allés donner pacifiquement des conférences en différents points du globe, nous avons eu droit à des mitines de repudio (des manifestations organisées de réprobation). Pas besoin de faire de longues enquêtes pour se rendre compte que les gens qui se prêtent à ce type d’activités sont des agents castristes payés par le régime ou des membres de partis politiques, particulièrement de gauche, dont les campagnes ont bien souvent contribué à saigner le peuple cubain. Cabrera Infante a reçu d’étranges envois de boîtes de cigares de l’île.
N’a-t-on pas entendu parler de quelque chose de semblable, récemment, à propos d’un journaliste espagnol ? A ce détail près que les cigares de l’écrivain pourraient bien être empoisonnés. En ce qui me concerne, on m’a suggéré de faire attention à ma nourriture, elle pourrait être contaminée par un virus. Quelqu’un m’a même conseillé de ne jamais accepter une bouteille déjà ouverte. Naturellement, nous n’arriverions jamais à rien prouver. De la même manière, aujourd’hui, Elian ne peut rien prouver. Il ne rentrera pas dans un foyer au sein de sa famille, il rentrera dans une dictature et son père sera le dictateur. On dirait que, devant Castro, nous devrions tous nous comporter comme des enfants sans défense.
En 1993 Castro a ordonné l’assassinat de vingt-trois enfants, et personne n’est disposé à s’en souvenir. Je ne doute pas un instant que Castro serait capable de tuer Elian et son père, de les empoisonner avant que l’enfant quitte Miami, pour pouvoir réaffirmer ce qu’il a déjà annoncé (et je vois d’ici le roman chaotique qu’en tirera Garcia Marquez : Chronique d’un infanticide annoncé), à savoir que l’enfant a été rendu malade par les " extrémistes mafieux anticastristes de Miami". Epithètes diffamatoires répercutées dans la presse du monde entier : extrémistes, Jésus-Christ, le Mahatma Gandhi, Martin Luther King, l’étaient aussi - pour ne citer que ces quelques noms. Fidel Castro est capable de tout cela, et de bien plus encore. Parce que Fidel Castro est un fou, dont le cerveau, en pleine déliquescence sénile, déraille dangereusement. Fidel Castro a les moyens, avec son département de biotechnologie et de génétique, d’expédier aux Etats-Unis des virus dévastateurs : il s’en est vanté en de nombreuses occasions.
Mieux vaut pour l’enfant d’être interrogé par la journaliste Diana Sawyers que de tomber entre les mains des " psychologues" castristes (" psychologues ", en argot cubain, signifie agents de la sécurité de l’Etat) qui se sont également occupés des soldats cubains qui rentraient " repentis " d’Angola. J’ai pu parler avec certains d’entre eux à l’hôpital CalixtoGarcia, (Zoé Valdés s’est rendue à Cuba pour leur parler ??? - NdR) les zombies des films d’horreur américains n’étaient rien en comparaison ; ils avaient été abaissés au dernier niveau de l’aliénation par l’emploi de puissants médicaments et de la torture psychologique. Et posez donc la question à la dissidente aveugle qui, il y a quelques mois, a été internée à l’hôpital psychiatrique. Après quoi elle a été expédiée à Miami. Et maintenant, on ne la laisse pas retrouver sa fille.
Mais tous les gouvernements du monde soutiennent le criminel. Les crédits affluent dans les coffres castristes. Et les aides économiques que le dictateur reçoit de l’Union européenne et qu’il continue de dilapider, allons donc, pourquoi se gêner ? Pendant ce temps, les enfants cubains peuvent bien se faire bouffer par les requins.
Zoé Valdés est écrivain. (sic) (Traduit de l’espagnol par François Maspero)