Communiqué de l’Association France-Palestine Solidarité (AFPS)
Près de dix ans jour pour jour après la « Déclaration de Principes » d’Oslo pour la Paix au Proche-Orient, Ariel Sharon a décidé que sa guerre totale contre les droits nationaux du peuple palestinien passe par une phase à laquelle il aspire depuis le début : l’élimination du Président palestinien élu Yasser Arafat et avec elle l’éradication de toute infrastructure nationale palestinienne et de l’OLP.
Ariel Sharon ne s’est jamais caché d’en faire son objectif. Comme l’a fait Ehud Barak au sein du parti travailliste, Ariel Sharon s’est toujours opposé à la signature des accords d’Oslo.
Son parti fustigeait alors le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin allant, jusqu’à son assassinat en novembre 1995 jusqu’à le traiter de nazi.
Exigeant à Camp David en juillet 2000 des Palestiniens qu’ils renoncent au droit international comme base de négociation, Ehud Barak a voulu leur faire porter le chapeau de son refus de la Paix. Il a ouvert avec Ariel Sharon la voie au soulèvement palestinien, et à la guerre coloniale totale en Palestine occupée : éradication des infrastructures de l’ANP et en particulier de ses services de sécurité, assassinats, raids, bombardements, arrestations en masse, asphyxie économique par un réseau de barrages et par une politique de couvre-feux, destructions de maisons, sièges, réoccupation de tout un pays... intensification de la colonisation jusqu’à l’érection d’un réseau de murs d’annexion à l’intérieur de la Cisjordanie. Murs symboles de la vision d’avenir du gouvernement d’extrême droite israélien, qui préfère prendre la responsabilité d’un cycle de sang dans la région, qui préfère assassiner les leaders du Hamas (malgré leur trêve unilatérale) et de nombreux civils au risque prévisible, prévu et organisé de la vengeance et des attentats meurtriers… plutôt que d’envisager la paix, une paix autre que celle des cimetières.
« Liquider » le Président élu Yasser Arafat après l’avoir assiégé depuis des mois, c’est mépriser évidemment le peuple palestinien et ses choix, et c’est choisir la guerre dans toute la région.
Le peuple palestinien a répondu à Ariel Sharon en se pressant en masse à la Muqata’a et en manifestant dans toutes les villes palestiniennes malgré les couvre-feux, pour soutenir et protéger son Président menacé par les chars, trente ans après une autre prise de Palais Présidentiel (par l’armée) à Santiago du Chili.
Ariel Sharon attend un feu vert des Etats-Unis ? La communauté internationale, l’Europe, la France, doivent empêcher le meurtre, arrêter le bras fou de la barbarie, de la guerre, de la colonisation, imposer enfin la logique du Droit.
L’Association France Palestine Solidarité (AFPS) exprime sa solidarité au Président Yasser Arafat, au peuple palestinien, à sa résistance, à l’OLP et à l’ANP.
L’AFPS demande à la France, de toute urgence :
- L’intervention d’urgence au sein de l’ONU et du quartette pour l’envoi d’une force de protection internationale en Palestine,
- La suspension de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël comme l’a voté le Parlement européen le 10 avril 2002, et pour la suspension de toute coopération scientifique et militaire tant qu’Israël refusera de respecter ses obligations internationales.
La communauté internationale doit assurer la protection du Président palestinien Yasser Arafat.
Paris, le 12 septembre 2003.
Association France-Palestine Solidarité (AFPS)
21 ter rue Voltaire, 75011 Paris.
Tél. : 01 43 72 15 79. Fax. : 01 43 72 07 25.
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