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OGM = échec + désastre + hold-up

Attac Reunion

Septembre 2003

Communiqué envoyé aux médias mais jamais paru.

OGM : échec agronomique, désastre économique, hold-up démocratique

Photo : www.greenpeace.org

La Fédération Nationale d’Agriculture Biologique des régions de France
et Greenpeace incitent les pouvoirs publics à se pencher sur un rapport
de la Soil Association de septembre 2002 qui
révèle le bilan désastreux de l’agriculture transgénique en Amérique du Nord.

Le soja, le maïs et le colza génétiquement modifiés ont coûté à 
l’économie américaine depuis 1999 au moins 12
milliards de dollars en subventions, baisse des prix, pertes de marchés
d’exportations et rappels de produits.

Les agriculteurs n’ont pas obtenu
les profits promis par l’industrie des
biotechnologies et les problèmes de contamination entre cultures
traditionnelles et cultures d’organismes génétiquement modifiés (OGM)

ont entraîné une kyrielle de difficultés économiques
et juridiques.

La Soil Association, a rendu public aujourd’hui un rapport accablant sur plus de six années de cultures OGM aux Etats Unis et au Canada :

- rendements décevants ; épandage massif
d’herbicides, dont l’atrazine, un herbicide toxique dont l’usage est
censé être rendu inutile par les OGM ;

- apparition de résistances
simultanées à 3 molécules herbicides chez les adventices
("mauvaises herbes") ;

- dégâts des pyrales du maïs remplacés par ceux
d’autres insectes (.en attendant une résistance à la molécule Bt
contenue dans les maïs insecticides) ;

- effets
"secondaires" totalement imprévus et dommageables aux paysans ;

- pertes
de marché et prix bas pour les producteurs ;

- impossibilité de se fournir
en variétés non contaminées ;

- impossibilité
de maintenir des filières sans OGM.

Pourquoi maintenir et forcer à tout prix la filière OGM ? D’énormes
intérêts sont en jeu pour des multinationales telles que Monsanto ou
Aventis .

La recherche n’a pas encore abouti et déjà il
faudrait disperser les OGM partout, l’homme devrait en consommer alors
que les études pour lancer un médicament prennent une quinzaine
d’années.

Les enjeux sont considérables et les brevets sur les OGM permettraient à 
quelques multinationales de prendre le contrôle de la faim dans le monde : en effet le paysan se trouve démuni
devant la puissance financière et juridique de ces multinationales.

Ainsi, des paysans nord-américains sont attaqués en justice pour
utilisation de semence non achetée ;

- il est interdit par
contrat de sélectionner ses semences pour les faire germer ;

- des
détectives privés viennent contrôler même en l’absence de l’agriculteur ;

- certains ont eu des pousses transgéniques par
dispersion à 2km d’une culture de plein champ ;

- le paysan préfère
traiter à l’amiable avec la multinationale par peur d’un procès long et
coûteux, à l’issue incertaine. On sent la pression
exercée sur les récalcitrants et éventuellement les manouvres
frauduleuses pour les faire rentrer dans le rang.

Il est évident qu’il deviendra sous peu impossible de tenir une filière
sans OGM, car c’est au paysan de se protéger. Les malades éventuels
devront prouver que les OGM les ont empoisonnés
 ; mais de nombreux experts et hommes de loi bien payés feront traîner
et minimiseront ou même pourront gagner leur procès.

Puis, l’Etat
prendra en charge les indemnités aux victimes sur
fonds publics, victimes qui auront dû collecter toutes les données,
trouver de nombreux cas aux causes parfaitement identifiables, trouver
beaucoup d’argent, puis se lancer dans une
procédure longue et complexe.

Le paysan qui produit ses semences est indépendant et maître sur ses
terres. Depuis 250 ans sur les animaux et 150 ans sur les végétaux, les
semenciers ont cherché à déposséder le
paysan de son pouvoir : ce furent les hybrides, d’un bon rendement mais
les semences deviennent de moins en moins performantes. Puis il y a eu
Terminator, une semence possèdant son
propre gène mortifère
 ; aujourd’hui, il y a Traitor : la plante ne
pousse que si elle est traitée avec le produit vendu par le semencier
.

Photo : www.ogmdangers.org/

Pour tout cela, il a fallu faire disparaître les petits semenciers ; ils
ont été rachetés et ont pratiquement disparu en Europe.

En France, des
lois (socialistes) ont permis de lourdement taxer
les semences de plantes ou variétés anciennes
, d’interdire le tri à 
façon pour sélectionner facilement les semences. Une petite entreprise
d’Alès a ainsi été privée de ses clients.

Les Etats délèguent leur pouvoir à des intérêts privés et les partisans
des OGM ont forcément de gros intérêts personnels pour envisager sans
état d’âme d’asservir l’humanité à des intérêts
privés, intérêts qui seront alors investis d’un pouvoir de vie et de
mort quasi divin.

Et vous, voulez-vous faire de la faculté des plantes et des animaux à se
reproduire le privilège de quelques firmes transnationales ?

Avez-vous
déjà décidé d’interdire
au paysan de semer le
grain qu’il récolte ?

Vous a-t-on déjà demandé votre avis sur ce sujet
lourd de conséquences pour l’avenir de la planète tout entière ?

Ce n’est pas parce que les OGM sont un sujet complexe qu’il faut le
confier aux seuls experts, tous plus ou moins juges et partie.

Photo : www.greenpeace.org

Ce sont
les citoyens qui doivent encadrer et fixer les
règles, par l’intermédiaire de leurs représentants. La transformation de
l’hérédité a un caractère définitif, c’est une immense responsabilité
que nous ne devons pas laisser aux mains de
quelques décideurs économiques ou politiques.

En tant que citoyens, nous devons imposer l’ouverture d’un large débat,
déjà à l’échelon de notre commune : tant que la preuve de l’innocuité
des OGM n’aura pas été faite, demandons que
notre commune soit sans OGM, aussi bien dans les cultures sur le terrain
communal que dans les repas servis dans les cantines ou les centres de
soin
.

En tant que militants, nous devons vivement dénoncer la répression dont
sont victimes les opposants aux OGM : même si nos points de vue sur les
OGM peuvent diverger, l’heure est au
débat et à l’information, non à l’emprisonnement.

En tant que consommateurs, nous devons revendiquer un étiquetage clair
pour les produits contenant des OGM, qu’elle qu’en soit la quantité, et
pour les aliments dont la production a fait
appel à des OGM.

Source : Sarah SIFFERT @

Photo : Greenpeace

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- Et aussi

Les OGM ne tiennent pas leur promesse : le cas de l’Espagne http://www.greenpeace.org/france

Sans oublier : Inf’OGM http://www.infogm.org/

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