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Refus de la censure d’un ouvrage sur le terrorisme d’Etat en Colombie

La collection « Relations Internationales et Etat National (RIEN) », de la maison d’édition de l’Université fédérale de Santa Catarina, au Brésil, dont la principale caractéristique est l’analyse critique des relations internationales, s’est vu opposer un veto à la publication de l’ouvrage Histoire du terrorisme d’Etat en Colombie, du journaliste Hernando Calvo Ospina, pour des raisons politico-idéologiques.

Dans un premier temps, l’ouvrage a été étudié par deux universitaires de renom : l’un de l’Université fédérale de Santa Catarina (UFSC) et l’autre de l’Université fédérale de Rio Grande do Sul (UFRGS). Les deux ont remis un avis positif pour que le livre soit traduit et publié.

Néanmoins, le Conseil éditorial de l’Université a opposé son veto à la publication, taxée de « militante », refusant ainsi aux étudiants et au peuple brésilien un point de vue différent, et certainement objectif, sur un pays qui connaît la plus forte criminalité politique au monde, encouragée par l’Etat.

C’est un manque de solidarité avec le peuple colombien qui vit une guerre civile depuis des décennies. C’est fermer les yeux devant l’urgence de comprendre qu’une issue politique négociée est nécessaire pour sortir de ce conflit - que l’Etat refuse de nommer comme tel.

Cet ouvrage est censuré précisément au moment où l’on discute en Amérique du sud des objectifs réels des sept bases militaires que le gouvernement colombien a offertes aux Etats-Unis, sous prétexte de « guerre contre la drogue » et le « terrorisme ». Des bases qui peuvent mettre en danger la souveraineté de plusieurs nations, y compris celle du Brésil.

Cette censure démontre une profonde méconnaissance de cette réalité politique.

L’ouvrage de Calvo Ospina, dans une perspective historique, nous aiderait à comprendre les origines de toutes ces situations graves.

De plus, une telle décision peut servir de précédent pour que d’autres ouvrages proposés subissent un veto.

C’est pourquoi nous dénonçons et refusons cette décision, et nous appelons à ce qu’elle soit reconsidérée.

Le 29 septembre 2009.

Premières signatures :

Ignacio Ramonet, journaliste et universitaire, ancien directeur du Monde Diplomatique (il a signé la préface de cet ouvrage), France
Sérgio Murilo de Andrade, président de la Fédération Nationale de Journalistes, Brésil
Syndicat des Journalistes de Florianópolis, Brésil
Maurice Lemoine, rédacteur en chef du Monde Diplomatique, France
Stella Calloni, écrivain, Argentine
Belén Gopegui, écrivain, Espagne
Emir Sader, universitaire, Brésil
Francis Combes, éditeur, France
James Early, Politique Culturelle, Etats-Unis
Guadelupe Teresinha Bertussi, universitaire, Mexique
Bernard Cassen, professeur émérite, France
Daniel Viglietti, artiste, Uruguay
Hugo Franssen, éditeur, Belgique
Marielle Nicolas, universitaire, France
John Saxe Fernández, universitaire, Mexique
Ramón Akal, éditeur, Espagne
James Petras, universitaire, Etats-Unis
Gilberto López y Rivas, universitaire, Mexique
Atilio Borón, universitaire, Argentine
David Deutschmann, éditeur, Australie / Cuba
Ramón Chao, journaliste, Espagne / France
Gianni Miná, journaliste, Italie
Antonio Elà­as, universitaire, Uruguay
Pascual Serrano, journaliste, Espagne
Manuel Salgado Tamayo, universitaire, Equateur
Cathy Ceibe, journaliste, France
Michel Collon, journaliste, Belgique
José Steinsleger, journaliste, Mexique
Santiago Alba Rico, écrivain, Espagne
Armand Mattelart, universitaire, France
Carlos Fazio, journaliste, Uruguay / Mexique
Martin Almada, Prix Nobel Alternatif de la Paix, Paraguay
Marcel Kolvenbach, journaliste, Allemagne
Jose Mari Esparza, éditeur, Pays basque
Nicole Adoum, éditrice, Equateur
Máxime Vivas, journaliste, France
Jean Ortiz, universitaire, France
Adrian Sotelo Valencia, universitaire, Mexique
Lúcio Flávio de Almeida, universitaire, Brésil
Roberto Romano, universitaire, Brésil
Alejandro Olmos Gaona, historien, Argentine
Ricardo Sánchez, universitaire, Colombie
Sinclair Mallet Guy Guerra, Brésil
Guillermo Gigliani, universitaire, Argentine
Aline Pandolfi, professeur, Brésil
Mário Maestri, universitaire, Brésil
Reinaldo Carcanholo, universitaire, Brésil
Dirlene Marques, universitaire, Brésil
Marcelo Carcanholo, universitaire, Brésil
Heleno Rota, universitaire, Brésil
Júlio C. Gambina, universitaire, Argentine
Rodrigo Castelo Branco, universitaire, Brésil
Bernardo Parra Restrepo, universitaire, Colombie
Plà­nio de Arruda Sampaio Jr., universitaire, Brésil

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« Avant, il y avait la tomate. Puis, ils ont fabriqué la tomate de merde. Et au lieu d’appeler la tomate de merde “tomate de merde”, ils l’ont appelée “tomate”, tandis que la tomate, celle qui avait un goût de tomate et qui était cultivée en tant que telle, est devenue “tomate bio”. À partir de là, c’était foutu. »

Inconnu

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