RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Politique fiction

Le chômage a enregistré un léger recul en juin, la nouvelle est répétée en boucle par les médias.

Cette information pose une vraie question. Le discours officiel annonce en effet un recul, même léger, du chômage, mais la sensation est plutôt inverse. Les journaux annoncent tous les jours de nouvelles suppressions d’emplois et nous sommes quasiment tous aujourd’hui confrontés au chômage soit à titre individuel soit avec un proche en recherche d’emploi.
Certes si l’on regarde plus près les chiffres officiels, l’on peut constater que cette baisse du chômage ne concerne que les chômeurs inscrits en catégorie A, sans aucune activité, tandis que le nombre de chômeurs en catégorie B et C, exerçant une activité réduite, a progressé. En outre cette baisse est aussi liée à un nombre important de "cessations d’inscription pour défaut d’actualisation" au pôle emploi.
Mais ces précisions n’empêchent pas de titrer "Baisse surprise du nombre de chômeurs en juin" le Figaro ; "La bonne surprise des chiffres du chômage" le Parisien… Nous sommes là encore une fois confrontés à un décalage entre le discours officiel et la réalité. Ce décalage nous l’avons déjà rencontré concernant l’inflation. Le discours officiel annonce un taux d’inflation faible, mais l’augmentation du coût de l’énergie visible à la pompe ou sur la facture d’électricité et des produits alimentaires contredit au quotidien ce discours officiel. Cela ne remet pas en cause la fiabilité des données de l’INSEE, mais remet en cause la manière de regarder le réel, comme pour les chiffres du chômage. Les prix de l’informatique, de la téléphonie ont baissé, tirant vers le bas les indices des prix, mais ce ne sont pas les produits de consommation courante pour lesquels une inflation est ressentie à juste titre.

Ce décalage entre le discours et la réalité a une conséquence immédiate, il rend non crédible le discours politique puisque ce discours parle d’une réalité qui n’est pas celle que l’on peut vivre au quotidien. Il accroit encore ainsi le décalage entre la population et la "classe politique".
Ce décalage est tel que l’on peut se demander aujourd’hui si l’objectif de la politique est de modifier le réel ou de modifier le réel décrit.

Le 28 juillet 2009

Jean-Michel Arberet
Conseiller municipal d’Arcueil
Partenaire du groupe communiste
jm-arberet.over-blog.com

URL de cet article 8942
   
DETTE INDIGNE ! QUI SONT LES COUPABLES ? QUELLES SONT LES SOLUTIONS ?
Jean-Jacques CHAVIGNE, Gérard FILOCHE
« Euro-obligations », « règle d’or », « gouvernance européenne », « fédéralisme budgétaire »… la crise de la dette qui ébranle la France et l’Europe donne lieu à une inflation sans précédent de termes économico-financiers dans les médias et dans les discours des dirigeants politiques. Pour les citoyens, ce vocabulaire, souvent obscur, dissimule une seule et même réalité : un gigantesque mouvement de transfert des dettes privées (en particulier celles des banques) vers les dettes publiques (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

A force de tout voir on finit par tout supporter...
A force de tout supporter on finit par tout tolérer...
A force de tout tolérer on finit par tout accepter...
A force de tout accepter on finit par tout approuver.

Saint Augustin

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.