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20 %, étalé, par exemple, sur trois ans.

Le PDG d’EDF Pierre Gadonneix ne fait pas dans la dentelle en réclamant une telle hausse des tarifs. Mais pour nous rassurer il précise que cette augmentation ne représenterait que "2 à 3 euros de plus par mois" sur la facture des ménages. Il ne précise toutefois pas que cela ne représente en trois ans "que" 72 à 108 euros en trois ans…

Les arguments mis en avant sont quelque peu surprenants.

Pierre Gadonneix indique notamment que si les tarifs réglementés avaient suivi la hausse des prix depuis 25 ans, ils seraient supérieurs de 40%. Il n’y a sûrement pas lieu de remettre en cause le calcul menant à cette estimation. Par contre le fondement théorique de cet argument est plus que douteux. En effet, la mesure de la hausse des prix est effectuée au moyen d’un indice qui réalise une moyenne pondérée. Il est, par construction, normal que certains prix augmentent plus vite que cette moyenne et d’autres moins vite. Si tous les prix devaient augmenter au rythme de l’indice celui-ci serait équivalent à l’augmentation de prix la plus forte incluse dans le calcul.
Cet argument pourrait être aussi dans ce cas utilisé dans l’autre sens, en demandant la baisse de tous les tarifs ayant augmenté plus vite que l’inflation, mais là , les chefs d’entreprises sont, semble-t-il, plus discrets. Peut-être Pierre Gadonneix va-t-il se charger d’interpeller ses collègues.

Un autre argument avancé est la nécessité de limiter l’endettement du groupe. L’on ne peut qu’apprécier tout le sel de cette déclaration au lendemain de l’emprunt lancé par EDF.
Le montant de l’endettement est lié aux choix de développement, investissement à l’étranger, de développement du parc de centrale nucléaires. Et les estimations de coûts de production nucléaire divergent fortement, 45 euros le mégawatheure selon EDF, 40,50 euros selon les analystes de Morgan Stanley, et 23 euros selon ceux de CM-CIC.

Enfin selon Christine Lagarde "La priorité pour la direction d’EDF", ce sont "les gains de productivité interne".

Et si la solution était tout simplement la re-création d’un grand service public assurant à la fois un véritable droit d’accès à l’énergie à un tarif régulé et la mise en oeuvre d’une vraie politique énergétique respectueuse de l’environnement.

Le 11 juillet 2009

Jean-Michel Arberet
Conseiller municipal d’Arcueil
Partenaire du groupe communiste
jm-arberet.over-blog.com

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