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The Nation

Pourquoi les Américains veulent-ils s’emparer des puits de pétrole saoudiens ?

Extraits d’un article de David Corm

(...)Après que le contenu de ce briefing ait fait la première page, les représentants de l’administration se sont précipités pour éteindre l’incendie . Ce n’était pas le message que la Maison Blanche voulait envoyer à l’Arabie Saoudite et aux autres nations arabes. Pas, au moment où elle essayait de gagner leur appui dans une offensive militaire contre Saddam Hussein. De plus, l’administration est sur le point le point d’établir un Bureau des Communications mondiales pour améliorer l’image des Etats-Unis à l’étranger. Cela ne pouvait être non plus un bon moment pour publier des articles montrant que d’importants conseillers du Pentagone - des anciens secrétaires de défense,James Schlesinger et Harold Brown, un ancien Directeur de la C.I.A. R. James Woolsey et l’ex-speaker Thomas Foley font partie de ce conseil- discutaient d’attaques contre les puits de pétrole arabes. Le Secrétaire d’état à la Défense Nationale Donald Rumsfeld et le Secrétaire D’Etat Colin Powell ont rapidement expliqué que les avis de Murawiec ne reflétaient pas la politique AMÉRICAINE officielle.

Lors d’une session avec des employés du Pentagone, Rumsfeld a critiqué la fuite. "Je pense que c’est une chose qui témoigne d’une absence terrible de professionnalisme et cela est clairement nuisible," a-t-il dit. "C’est nuisible dans ce cas, par exemple, parce que cela crée une fausse impression que nous devons ensuite trouver le moyen de corriger." Rumsfeld a ajouté plus tard que le briefing n’était pas classé confidentiel, mais il est resté inflexible quant au fait que la fuite était dommageable pour les intérêts AMÉRICAINS ...

(...)

Les fuite concernant ce briefing (...) ont montré combien cette équipe de conseiller (Defense policy Board) pouvait être insouciante sous la direction de Richard Perle, un faucon qui a gagné le sobriquet de "Prince des ombres" quand il a servi dans le Pentagone sous Reagan. Ce n’est pas que l’opportunité géopolitique devrait empêcher les équipes de conseillers de considérer chacune et toutes les possibilités théoriques. Mais Perle aurait du se demander ce qui pourrait arriver si la nouvelle se faisait publique que des conseillers de Pentagone réflechissaient à une offensive contre l’Arabie Saoudite. Le Conseil de Politique de Défense est une instituion prestigieuse et Rumsfeld a prêté attention à ses adhérents - signe qu’il lui accorde une grande importance.

Le briefing reflète le sentiment croissant chez les néo-conservateurs américains qu’une épreuve de force AMÉRICAINE-SAOUDIENNE est inévitable - et même, quelque peu désirable. (...) d’un point de vue historique, c’est une question d’une importance particulière, car ce sont ces même faucons qui ont favorisé la politique qui dans le passé a permis la mise en place de ce couple étrange que constituent les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite.

Dans les années 1980, l’Administration Reagan a encouragé le gouvernement Saoudien à financer les guérilleros fondamentalistes Islamiques qui se battaient contre les Sovietiques en Afghanistan. (Un saoudien nommé Osama bin Laden a gagné ses galons dans cette guerre.) Au début des années 1990, la première Administration de Bush a collaboré avec l’Arabie Saoudite pour financer la première guerre de Saddam tout en ignorant les rapports sur les droits de l’homme dans ce régime (qui développe une misogynie institutionnalisée). Le pétrole était plus important aux yeux de Washington qui s’est battu pour protéger les intérêts du régime kleptocratique des princes Saoudiens.

Bien, les choses changent. Et maintenant les néoconservateurs promeuvent l’Arabie Saoudite comme un adversaire manifeste dans la région. (Kissinger, cependant appelle cela être "casse cou."). Une guerre inachevée en Afghanistan, une guerre à venir contre l’Irak, le deux-tiers restant "de l’axe de mal" (l’Iran et la Corée du Nord) qui attendent- Vous auriez imaginé que ce serait suffisant pour tenir les néoconservateurs occupés pendant un temps. Au lieu de cela, ils cherchent à étendre la liste des ennemis. Et ils affirment même qu’une fois que Washington se sera occupé de Saddam et aura installé un gouvernement démocratique en Irak (ce sera un régime à poigne !), les Etats-Unis seront mieux placés pour confronter les Saudiens.

L’article original et complet est paru dans The Nation. son titre original était : "Kissinger, Quayle, Gingrich and Perle, passés au détecteur de mensonge ?"


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