Je parcours slt ce soir ces pages et je réponds à Alain Girard car je ne peux vraiment pas faire autrement :
OAS : 4 personnes condamnées à mort (aucune en Italie pour le terrorisme : peine de mort interdite par la Constitution)
Amnistie en France : dernière = 1982.
Amnisties décidées par l’Etat français souverain et non pas à la suite du diktat d’un état étranger ou des diktats d’une campagne de presse étrangère qui ignore allègrement ou connaît de manière totalement déformée les implications historiques, politiques, juridiques etc. du problème du terrorisme italien.
Italie : 10 ans env. après les premiers évènements, des remises de peine ont été accordées, des terroristes ont été et ont continué d’être libérés soit pour fin de la peine soit par remises de peine. Il ne reste plus que 1 ou 2 cas en semi-liberté.
Le problème de l’amnistie a déjà fait l’objet de plusieurs débats mais ils ont tous échoués car des signes de résurgence du terrorisme ont persisté (attentats heureusement sans victimes, menaces diverses... ).
En 1999 : de nlles Br se sont manifestées en tuant un consultant économique (D’Antona) du ministre du travail de l’époque (= gouvernement de gauche) ; 2002 nouvel assassinat d’un consultant économique (Biagi) du Ministre du travail de l’époque (gvt Berlusconi) et d’un policier. Des arrestations - 5, je crois- ont eu lieu ces années-là pour ces crimes.
2007 : 15 arrestations + saisies d’armes (= gouvernement Prodi : un gouvernement hautement anti-democratique n’est-ce-pas ?). Les auteurs des assassinats ont été jugés et sont en prison.
CONSTITUTION ITALIENNE : art. 73 = les lois sont promulguées par le Président de la République (= il est le garant des institutions).
art. 87 : cet art. énumère les prérogatives du Chef de l’Etat ; parmi celles-ci :
1)il promulgue les lois et les décrets ; 2)il détient le commandement des forces armées ; 3)il préside le Conseil Supérieur de la magistrature(CSM) ; 4)peut concéder la grâce et réduire les peines.
art. 93 ;le gouvernement prête serment devant le Prés. de la Rép..
art. 95 : le Président du Conseil des Ministres
(= Berlusconi maintenant) est responsable de la politique générale du gouvernement qu’il dirige
art.100 établit l’indépendance du Conseil d’Etat par rapport au gouvernement
art. 104 : la magistrature constitue un ordre AUTONOME ET INDEPENDENT DE TOUT AUTRE POUVOIR. LE Conseil Sup. de la Magistrature(CSM) est présidé par le Prés. de la Rép.
En sont membres : LePrés. Rép. et le Procureur Gén.de la Cassation = membres d’office ; les autres sont nommés ainsi : 2/3 par les magistrats, 1/3 par le Parlement (les voix du parlement sont donc minoritaires )
Art. 105 : il appartient au C.S.M. le pouvoir disciplinaire, de transférer, d’engager, d’accorder des promotions etc. des magistrats
ART 107 : les magistrats sont inamovibles. Ils ne peuvent être dispensés de leurs fonctions, mutés, suspendus ni être déplacés que après décision du CSM
Le ministre peut promouvoir l’action disciplinaire
Art. 110 : exception faite de ce qui est de la compétence du CSM, le Ministre de la Justice a la charge de l’organisation et du fonctionnement des services judiciaires
Il n’est pas nécessaire d’être un très grand juriste pour comprendre que le Ministre de la Justice ne peut donc pas sanctionner mais uniquement promouvoir une action que le CSM jugera selon un procédure particulière très stricte, sur des preuves établies et, dans tous les cas, après plusieurs auditions de l’intéressé objet de l’action du Ministre . Il est évident aussi que le Ministre ne peut que veiller au bon fonctionnement admnistratif de la justice, c’est-à -dire pourvoir à l’intendance de la justice (ce qui ne me semble pas anormal au vu des garanties constitutionnelles ci-dessus)
La meilleure preuve de l’indépendance du pouvoir judiciaire sont les polémiques du chef du gouvernement actuel contre tel ou tel juge qui, d’après lui, le persécute depuis bientôt 15 ans.
Si vous comprenez l’italien, vous pouvez consulter la constitution sur le site http://www.quirinale.it/costituzione/costituzione.htm , de la présidence de la République.
Je vous inviterai donc, encore une fois, à bien vous renseigner au lieu de diffuser des informations inexactes ou mal traduites par des personnes trop partiales.
Et encore une fois : laissez les italiens juger par eux mêmes (et c’est bien de justice que je parle, pas de vengeance).
PS : j’oubliais : réactions du Ministre ? Comment ne pas les comprendre après l’assassinat d’un Consultant économique auprès du Ministre du Welfare, professeur à l’Université de Bologne ? (Et ce n’ est une sympathisante de droite qui vous le dit) car, encore une fois, les BR ont frappé quelqu’un qui avait le tort de ne pas penser comme eux (un "serf de l’Etat" donc pour eux, un serviteur de l’Etat comme nous -qui avons le sens de l’Etat- les appelons)
Bonne nuit