![Correa : Loi anti immigration de l'UE est ''une insulte à la dignité humaine''](local/cache-vignettes/L250xH146/arton6911-046d1.jpg?1683639217)
Le président d’Équateur, Rafaël Correa, a dirigé ce mercredi un meeting en protestation à la loi d’immigration approuvée en juin dernier par le Parlement Européen, qui criminalise les sans papiers, et l’a considérée comme « une insulte à la dignité humaine ».
Des milliers de personnes se sont rassemblées la nuit de ce mercredi dans les rues des trois principales villes d’Équateur pour rejeter ce qu’on appelle la Directive Retour, qui envisage des peines jusqu’à 18 mois de prison pour les immigrants illégaux.
Dans la ville de Quito, le président Correa a dirigé un rassemblement de rejet du statut européen. « Personne ne peut ni ne doit jamais considérer comme illégal un être humain, un citoyen sans papiers en règle », a t-il dit.
Pendant son discours, il a manifesté l’« indignation d’un peuple » face à la décision du Parlement Européen et a dénoncé « la globalisation qui chaque fois cherche une plus grande mobilité et au moindre coût pour bouger des marchandises et des capitaux, atteindre des rendements maximum (...) ».
« Mais en même temps, ceux qui prônent la globalisation sont ceux qui érigent des murs aux frontières », a t-il ajouté, en assurant que « l’Europe met chaque fois de plus grands obstacles à un droit humain fondamental, le droit de chacun de vivre où il veut. »
Il a rappelé que la Directive de Retour permet l’emprisonnement d’immigrants sans papiers.
Le président a fait appel à l’ Union Européenne et aux Etats-Unis pour que cesse « l’escalade de l’exclusion et de la persécution à l’intérieur de ses frontières ».
La manifestation appelée « nous sommes tous Migrants » s’est déroulée de manière simultanée à Cuenca et Montecristi, ainsi que devant les sièges diplomatiques de l’Équateur situés dans des pays européens.
Le meeting a été promu comme une façon de manifester l’appui à un million six cent mille équatoriens qui résident en Europe, dont soixante pour cent n’ont pas obtenu de papiers en règle.
Des mouvements sociaux et des organisations de défense des droits humains ont demandé que cesse la discrimination, la violence et la persécution, tandis que l’on exigeait le respect des droits universels.
Le président Correa a qualifié cette directive de « vrai coup de poignard dans le dos de l’humanité ».
TeleSUR/sb - MC