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Il faut rompre avec le "dialogue social". C’est tous ensemble qu’il faut faire grève et se rassembler contre le MEDEF et Sarkozy-Fillon.

Ce qui s’est passé à partir de la "position commune" élaborée et signée par le MEDEF, la CGPE, la CGT et la CFDT est éloquent : ce texte a servi de base à l’attaque frontale par Sarkozy de la réglementation du temps de travail, en faisant primer les accords d’entreprise contre les conventions collectives et le droit du travail.

Vendredi 27 juin


Vers le Tous ensemble et en même temps.

En France, grande est l’interrogation des militants aprés la "journée" du 17 juin dont on ose à peine rappeler que Bernard Thibault lui avait fixé l’objectif d’ "un million de manifestants". C’était impossible, non pas tant parce que notamment FO, ainsi que l’UNSA, la CGC et la CFTC, refusaient d’y appeler (et que l’unité CGT-CFDT, décidémment, ce n’est pas l’unité syndicale ! ), mais parce que de toute façon, on ne réussit pas une journée de grèves et de manifestations pour défendre le "dialogue social" avec en prime le soutien de Madame Parisot ! D’ailleurs les manifestants qui étaient là , essentiellement de la CGT, n’étaient pas là pour le "dialogue social", mais pour les retraites et la limitation légale du temps de travail.

Tous ensemble et en même temps : voila le besoin qui est ressenti en profondeur par de trés larges couches sociales, qui ont pris part ou ont observé, depuis des mois, les combats massifs mais dispersés dans les entreprises, dans la jeunesse, dans le secteur public. Voila aussi la conclusion à laquelle parviennent des dizaines de milliers de militants syndicaux. Cette conclusion mène à la question du débouché politique, et là c’est le vide : le PS est ailleurs, le PC ne sert à rien, (et le NPA et le POI récemment créés ne le sont pas pour combler ce vide mais pour occuper un petit espace dit "de contestation"). Pour autant, impossible de baisser les bras (et ce qui vient d’être dit du PS, du PC et de leurs petits frères ne signifie d’ailleurs pas qu’on doive se désintéresser de ce qui s’y passe) : on est poussés par le réel à agir, on n’a pas le choix. Donc il est nécessaire que les militants, syndicalistes, socialistes, communistes, s’associent pour reconstruire une vraie représentation politique du monde du travail, autant que pour le Tous ensemble et en en même temps : les deux vont de pair. Par l’un, nous combattrons et nous battrons Sarkozy, par l’autre, nous aiderons la majorité à s’ouvrir une issue politique.

Ce qui se prépare dans les profondeurs, c’est la recherche active du Tous ensemble le même jour, à grande échelle, cet automne. Il faut le préparer consciemment et ouvertement. Cela est incompatible avec le "dialogue social". On ne prépare pas le Tous ensemble en signant un accord sur la "modernisation du marché du travail", depuis transposé en loi, qui permet aux patrons de commencer à licencier "à l’amiable" (accord signé en janvier par FO et la CFDT). On ne prépare pas le Tous ensemble en signant une "position commune" qui détermine avant tout dans le cadre de "l’entreprise" ce qu’il en est de la "représentativité syndicale" ("position commune" signée par CGT et CFDT en avril et ayant servi de base, dans sa transposition en loi, aux attaques aggravées contre les conventions collectives, le Code du travail et la loi en matière de temps de travail). On ne prépare pas le Tous ensemble en allant signer sans condition un texte sur le "dialogue social dans la Fonction publique" qui prétend améliorer les conditions de présentation et d’existence des syndicats dans la fonction publique au moment précis où sont adoptées les lois sur la "mobilité" introduisant licenciement déguisé et intérim et la loi anti-grève dans les écoles primaires (accord signé par les fédérations FSU, CGT, UNSA, CFDT, Solidaires, de la fonction publique fin mai). On ne prépare pas le Tous ensemble à la rentrée en signant des "points de convergence" indiquant sur quoi une "discussion" (ou ne dit même plus "négociation") avec le ministère de l’Education nationale doit déboucher (à savoir : autonomie renforcée des établissements, rétribution différenciée des enseignants selon leurs activités et le type d’heures devant élèves, etc.), avant même que celle-ci ait commencé (ce que viennent de faire les syndicats FSU, CGT, UNSA et CFDT des lycées et collèges).

Par contre le Tous ensemble au même moment se prépare bel et bien, comme une besoin dans la masse, comme un souhait chez des dizaines de milliers de militants, comme un projet conscient dans une minorité organisée encore trop petite.

Aggrandissons-la : voila la tache la plus urgente.


- A tous les militants syndicaux.

Ce qui s’est passé à partir de la "position commune" élaborée et signée par le MEDEF, la CGPE, la CGT et la CFDT est éloquent : ce texte a servi de base à l’attaque frontale par Sarkozy de la réglementation du temps de travail, en faisant primer les accords d’entreprise contre les conventions collectives et le droit du travail.

D’un coté, le gouvernement attaque le droit de grève, dans les transports et maintenant à l’école. En même temps, par le "dialogue social", il passe une camisole de force aux organisations syndicales, mais cela dans la mesure où leurs dirigeants sont consentants !

"Position commune", "protocole de dialogue social", "protocole sur les objectifs de la négociation", "diagnostics partagés" ... Tout cela, ce n’est pas de la négociation, c’est l’association de l’Etat et du capital avec le travail pour le ligoter. Non à la camisole de force, oui au rapport de force !

Salaires, retraites, services publics : ça suffit ! Dans toutes les entreprises, dans la jeunesse, chez les personnes âgées, monte la protestation contre la baisse du niveau de vie. C’est tous ensemble le même jour qu’il faut faire grève et se rassembler contre le patronat et le gouvernement.

Mais pour cela, il faut rompre avec le "dialogue social", facteur d’affaiblissement et de division. On ne gagnera pas sur nos revendications si l’on craint de combattre et de battre Sarkozy !

Il est nécessaire que les militants syndicaux se relient les uns aux autres, formant un réseau pour s’informer mutuellement, pour empêcher nos syndicats d’être ligotés dans la camisole et pour être prêts quand viendra l’heure de l’action.

Vincent Présumey

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