Alors que plus de 6 millions de nos concitoyens recherchent avec désespoir du travail, et que les autres s’épuisent à user leur vie à la gagner, c’est une évidence qu’il faut travailler moins, mieux et tous. Pourtant alors que l’Union Européenne met en concurrence tous contre tous et aide le MEDEF a faire voler en éclat la notion même de droit des travailleurs avec celle de la durée légal du travail, c’est aussi une évidence que la réduction du temps de travail ne peut être posée sans celle de la sortie de l’UE pour remettre à l’offensive les travailleurs dans la lutte des classes. La CGT a lancé une initiative nationale posant la question de la réduction de la durée hebdomadaire du travail à 32H. C’est dans le cadre d’une conférence débat autour du temps de travail que nous avons coorganisés avec la CGT et d’autres syndicats et mouvement en octobre dernier qu'avec les militants du PRCF de l’Isère j'ai écrit et diffusé ces explications.
Tandis que le gouvernement Ayrault engage une énième réforme du financement des retraites, toujours dans le droit fil du calamiteux « livre blanc » de Michel Rocard en 1991, les travailleurs français s’inquiètent, qu’ils soient dans l’emploi ou sur le « marché de l’emploi ». Comme on les comprend !
Un graphique remplaçant parfois avantageusement un long discours, ce billet a pour objectif de donner des arguments visuels à partir de graphiques établis sur la base des statistiques de l’Insee, et donc de corroborer ou d’invalider certains propos ou idées reçues, au risque d’enfoncer quelques portes ouvertes. Cette analyse porte essentiellement sur les sociétés non financières pour la raison simple qu’elles totalisent presque 65 % des rémunérations versées et 86 % des dividendes distribués (1). Cliquer sur les images pour les agrandir.
Les pigeons ont gagné ; cela donne des idées aux vautours. Les "pigeons" sont ce groupe de patrons qui ont lancé l’offensive sur la toile contre le projet gouvernemental d’augmentation (très limitée) d’imposition sur la plus-value des cessions d’actions (voir la Lettre du CE et du CHSCT n° 177). Leur victoire rapide inspire les patrons des plus grands groupes français, regroupés dans l’Association française des entreprises privées (Afep) présidée par Pierre Pringuet, PDG de Pernod-Ricard.