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32H Pour travailler moins, mieux et tous, brisons les chaînes de l’Union Européenne des Patrons !

Alors que plus de 6 millions de nos concitoyens recherchent avec désespoir du travail, et que les autres s’épuisent à user leur vie à la gagner, c’est une évidence qu’il faut travailler moins, mieux et tous. Pourtant alors que l’Union Européenne met en concurrence tous contre tous et aide le MEDEF a faire voler en éclat la notion même de droit des travailleurs avec celle de la durée légal du travail, c’est aussi une évidence que la réduction du temps de travail ne peut être posée sans celle de la sortie de l’UE pour remettre à l’offensive les travailleurs dans la lutte des classes. La CGT a lancé une initiative nationale posant la question de la réduction de la durée hebdomadaire du travail à 32H. C’est dans le cadre d’une conférence débat autour du temps de travail que nous avons coorganisés avec la CGT et d’autres syndicats et mouvement en octobre dernier qu'avec les militants du PRCF de l’Isère j'ai écrit et diffusé ces explications.

Brisons les chaînes de l’Union Européenne pour travailler moins et mieux, embaucher et augmenter les salaires !

6,5 millions de chômeurs, 10 millions de sous employées et autant de pauvres dans la sixième économie mondiale. Le chômage frappe la moitié de la population active hors secteur public. Et les patrons, l’Union Européenne, Sarkozy, Hollande, Macron et Le Pen veulent augmenter le temps de travail ?

De qui se moque-t on ? Augmenter le temps de travail c’est fabriquer des chômeurs

Pour fixer les idées, baisser la durée hebdomadaire du temps de travail à 27h/semaine permettrait de supprimer immédiatement le chômage. Augmenter le temps de travail des 25 millions de salariés de 35h )à 40h c’est l’équivalent de 2 millions d’emplois à temps plein. Augmenter le temps de travail c’est fabriquer des chômeurs

CICE, Pacte de compétitivité ... la baisse des salaires c’est encore plus de chômage

En 2014, les dividendes des actionnaires ont augmenté de +10,4% , et avaient augmenté de +30% en 2013 ; en moyenne les patrons du CAC 40 touchent 7 SMIC par jour. Valls MEDEF a donné avec le CICE 20 milliards par an au patronat. Payés par les travailleurs. Aucun emplois créés. Pourtant cette somme permet d’embaucher immédiatement 500 000 personnes. Les 54 millions d’euros de dividendes du CAC40 permettraient d’embaucher 1 millions de personnes !

Aujourd’hui 35h, vraiment ? C’est plutôt 45h payées 27h !

Qui plus est, aujourd’hui qui donc travaille à 35h ? La réalité c’est que le passage au 35h ne s’étant pas accompagné de recrutement, ni dans le privé, ni dans la fonction publique, les travailleurs doivent aujourd’hui faire en 35h ce qu’il faisaient hier en 40h. Le tout payé 35h. Et en fait bien souvent, ils travaillent plus que 35h leurs heures sup ne sont pas payées et leurs salaires étant bloqués depuis 10 ans, ils travaillent 45h payés 27h !

Les directives de l’Union Européenne : diminuer les salaires faire sauter la durée légale du travail

Le 13 mai 2015, le commissaire européen adresse par courrier ses directives au gouvernement Valls ( à lire sur le site internet du PRCF) : casse du code du travail, fin des 35h, baisse du salaire minimal, durcissement des conditions d’accès aux indemnités chômage, baisse des remboursements de sécurité sociale.... Le tout s’ajoutant aux directives européennes prises par ailleurs par la Commission pour privatiser et libéraliser les services et entreprises publics ou reculer l’âge de départ à la retraite.

La fin des 35h et la baisse des salaires, l’euro chantage a commencé : l’exemple par Smart

Pendant que le gouvernement « examine » avec le rapport Combrexelle comment mettre fin au 35H et même à la durée légale du travail, et plus généralement à faire sauter le code du travail en application zélée des diktats fixés par l’Union Européenne du Capital, déjà et grâce à l’ANI Compétitivité Emploi, les salariés sont soumis à un chantage à l’emploi par les patrons : travailler plus sans être payé plus ou perdre son travail...

C’est cela la « démocratie » selon l’Union Européenne et le Capitalisme : ferme là et travaille pour pas un rond, il y en a des millions qui attendent ta place !

Le chantage des Accords ANI de « Compétitivité Emploi » : le précurseur des négociations « dans l’entreprise »

Depuis 2013, l’ami de la Finance François Hollande avec l’aide de certains « syndicats » véritables VRP du patronat a mis en place avec les accords ANI dit de « compétitivité Emploi » une véritable machine à racketter les travailleurs, en renvoyant à travers une négociation dans l’entreprise la possibilité d’augmenter le temps de travail sans augmenter les salaires ou même de baisser les salaires à temps de travail égal. Ce dispositif permet aux patronat d’obtenir des baisses des salaires horaires payés aux travailleurs afin de doper leurs plus values. Au moment où près de 7 millions de nos concitoyens sont au chômage, en échange de cette baisse des salaires, l’entreprise « s’engage » à ne pas licencier.

Un salarié qui refuserait l’accord ne bénéficiera plus des protections liés à ce qui est pourtant un licenciement économique.

C’est ni plus ni moins que du chantage à l’emploi ! Chantage d’autant plus efficace et violent que l’Union Européenne permet et facilite les délocalisations mettant ainsi en concurrence frontale et directe les travailleurs des différents pays européens. L’UE dont le premier principe est la « concurrence libre et non faussée » et la libre circulation des biens et des capitaux organise le dumping social et l’alignement sur le plus bas des salaires.

Chez Smart Hambach en Lorraine c’est bien une mise en concurrence avec les salariés de l’usine commune Smart Renault de Slovénie qui est organisée, afin d’organiser la baisse des salaires en France.

Travailler plus pour être payé moins cher ! en réalité baisse du salaire horaire chez SMART !

Les patrons de l’usine exige des salariés de passer aux 39 heures de travail hebdomadaire par étapes : de 35 à 37 heures à compter du 1er octobre prochain, puis de 37 à 39 heures en 2016, 2017 et 2018, avant de revenir à 37 heures en 2019, et 35 en 2020, en échange de quoi, ils ne fermeraient pas l’usine.

La direction propose une augmentation mensuelle de 120 euros brut, ainsi qu’une prime exceptionnelle de 1000 euros versée en deux fois sur deux ans. Ce qui revient à payer 37h des ouvriers en travaillant... 39h. C’est donc bien d’une baisse des salaires qu’il s’agit ! Sans aucune garantie réelle d’ailleurs sur l’emploi, comme les exemples de Continental l’a déjà montré. Et en prime, avec le gel des salaires sur les prochaines années !

On peut observer avec l’exemple de Smart, où de la façon la plus cynique on demande aux travailleurs de choisir entre diminuer leurs salaires ou perdre leur emploi, ce qui ce passe lorsque l’on renvoie la législation du travail à une « négociation » (le fusil sur la tempe) en entreprise !

Alors que le gouvernement prétend ne pas vouloir remettre en cause la durée hebdomadaire du travail, d’ores et déjà il apparait que les patrons veulent payer moins les heures supplémentaires que les heures en deça de 35h. C’est proprement scandaleux, d’autant plus quand on sait que les 35h se sont traduites par une augmentation massive de la flexibilité, de la pression sur les travailleurs. Qui plus est toutes les statistiques démontrent que les travailleurs français travaillent (pour ceux qui ont encore un poste ! ) nettement plus que 35h et qu’en prime depuis la loi Aubry les salaires sont bloqués et gelés se traduisant par une baisse des salaires réels. Bref, pour le patronat, à l’aide de son arme d’exploitation massive qu’est l’Union Européenne du capital, il s’agit de poursuivre l’offensive généralisée contre les salaires, les conquêtes sociales et démocratiques de travailleurs.

Plus que jamais, c’est tous ensemble et en même temps que nous devons organiser la résistance. Que nous devons stopper cette casse sociale généralisée, et faire front pour briser les chaines de l’Union Européenne, en sortir pour s’en sortir par la porte de gauche, celle du progrès social et du développement démocratique, en mettant fin à la dictature de la classe capitaliste pour faire place au peuple, construire le socialisme pour le pouvoir réel des travailleurs.

Impossible de réduire le temps de travail en restant dans cette dictature du Capital qu’est l’UE, cette prison des peuples qu’est l’Euro.

Si les travailleurs veulent défendre leurs conquêtes sociales. S’ils veulent les faire progresser, s’ils veulent que les salaires s’améliorent. S’ils veulent réindustrialiser le pays pour produire en France, il n’y a pas d’autre choix que de sortir de l’UE et de l’euro ces armes d’exploitations des travailleurs. Oui l’Europe protège .... les patrons, les banquiers et les multinationales ! L’UE, l’euro, il faut en sortir pour s’en sortir.

C’est au peuple de décider, pas à la dictature des patrons et des banques.

Placide pour www.initiative-communiste.fr

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Désobéissons à l’Union européenne !
Aurélien BERNIER
Délocalisations, destruction méthodique des droits sociaux, incapacité à protéger l’environnement, refus de la démocratie... Après l’adoption du traité de Lisbonne en 2008, on pouvait croire que l’Union européenne avait atteint le fond du trou libéral. Erreur ! Depuis la crise financière, elle creuse ! Même l’idéal de solidarité entre États vole aujourd’hui en éclat. Une vague d’austérité sans précédent déferle sur l’Europe, qui place elle-même ses peuples sous la tutelle des marchés (…)
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« A toute époque, les idées de la classe dominante sont les idées dominantes : autrement dit, la classe qui est la puissance matérielle dominante de la société est en même temps la puissance spirituelle dominante. La classe qui dispose des moyens de la production matérielle dispose en même temps, de ce fait, des moyens de la production intellectuelle, si bien qu’en général, elle exerce son pouvoir sur les idées de ceux à qui ces moyens font défaut. Les pensées dominantes ne sont rien d’autre que l’expression en idées des conditions matérielles dominantes, ce sont ces conditions conçues comme idées, donc l’expression des rapports sociaux qui font justement d’une seule classe la classe dominante, donc les idées de sa suprématie. »

Karl Marx

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