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RSF et Ménard, semoncés par des travailleurs de l’AFP

« Ce qui se passe ici c’est trop important pour que ça vous regarde », a lancé à Robert Ménard, le patron de Reporters sans Frontières, un délégué syndical de France-Presse au milieu d’un rassemblement face au siège social de l’agence à Paris.

La scène montre bien le niveau d’impopularité atteint en France par Robert Ménard et RSF parmi les travailleurs de la presse. La vidéo n’avait cependant pas été montrée par les grands médias français jusqu’à ce que la publication digitale Rue89 la place sur son site.

Ces images tournées durant la manifestation montrent Patrick Filleux, delégué syndical s’approchant de Ménard pour lui signifier que sa présence n’est pas désirée. « Monsieur, vous n’étiez pas invité à ce rassemblement », dit Filleux avec fermeté au secrétaire général et perpétuel de RSF, organisation qui prétend défendre les journalistes mais qui est connue pour ne jamais le faire en territoire français.

« C’est à vous que je m’adresse », lui répète son interlocuteur. « Je suis Patrick Filleux, délégué du Syndicat autonome des journalistes. Chaque fois, vous venez vendre votre salade. Ici c’est l’affaire de l’Agence France-Presse et il n’y a pas de récupération boutiquière possible ».

Plus tard, en entrevue avec Rue89, le délégué précisera : « En 32 ans, j’ai été sur touts les fronts, et je n’ai jamais vu ce monsieur nulle part... »

Il ajoutera avec humour : « Ménard et le journalisme, c’est comme la religion : je ne vais pas prêcher dans les églises ».

De façon évidente, Ménard a visité le rassemblement de travailleurs pour améliorer son image dans une profession où il ne lui reste plus grand prestige à cause de ses multiples alliances avec des magnats de la presse française et ses liens sulfureux avec les services de renseignement nord-américains.

L’AFP traverse actuellement une grave crise alors que l’on soupçonne le pouvoir politique de vouloir privatiser cette agence d’information.

Depuis des mois, les journalistes de l’AFP dénoncent l’imposition par le parti au pouvoir d’orientations contraires à l’éthique professionnelle.

RSF a toujours évité de s’impliquer dans ce débat national, fondamental pour les professionnels de la presse, tandis qu’elle se consacre à des opérations d’ingérence pro-américaine dans divers pays d’Amérique Latine.

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Maxime VIVAS
Des années de travail et d’investigations (menées ici et sur le continent américain) portant sur 5 ans de fonctionnement de RSF (2002 à novembre 2007) et le livre est là . Le 6 avril 2006, parce que j’avais, au détour d’une phrase, évoqué ses sources de financements US, RSF m’avait menacé dans le journal Métro : " Reporters sans frontières se réserve le droit de poursuivre Maxime Vivas en justice". Au nom de la liberté d’expression ? m’étonné-je. Quoi qu’il en soit, j’offre aujourd’hui (…)
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Ceux qui n’ont pas le courage de lutter devraient au moins avoir la décence de se taire.

José Marti

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