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Proche Orient

Jimmy Carter empêché par Israël de se rendre à Ghaza

Signe des temps, l’homme de Camp David, cette résidence américaine où furent signés sous son égide, en 1979, les premiers accords séparés entre l’Egypte et Israël, de toute l’histoire du conflit du Proche-Orient, a été interdit d’accès dans la bande de Ghaza par Israël.

Il s’agit bien entendu de l’ancien président américain, Jimmy Carter, aujourd’hui à la tête d’une fondation pour la paix et qui porte son nom justement. C’est certainement dans cet objectif qu’il a décidé de revenir dans cette région et de choisir lui-même ses interlocuteurs, contrairement à Israël et même à l’administration de son pays, laquelle s’est d’ailleurs nettement démarquée de son initiative. Subissant déjà de fortes pressions afin de ne pas rencontrer un des leaders du mouvement palestinien Hamas, Jimmy Carter, qui a appelé au dialogue avec le Hamas et la Syrie, a révélé, hier, à Ramallah (Cisjordanie), qu’il avait été empêché par les autorités israéliennes de se rendre dans la bande de Ghaza. Lui qui a prévu de rencontrer à Damas Khaled Mechaâl, a affirmé : « je n’ai pas pu obtenir une permission pour me rendre à Ghaza, ce que j’aurais aimé faire.

J’ai demandé une autorisation, mais on me l’a refusée », a-t-il expliqué à des journalistes. M. Carter devait rencontrer à Ramallah plusieurs personnalités palestiniennes, parmi lesquelles l’ancien vice-Premier ministre appartenant au Hamas, Nasser Shaer, puis le Premier ministre palestinien, Salam Fayyad. Arrivé dimanche en Israël, Jimmy Carter, par ailleurs prix Nobel de la paix en 2002, effectue une tournée de neuf jours dans la région, qui le mènera en Egypte, en Syrie, en Jordanie et en Arabie-Saoudite, dans le but de faire avancer les efforts de paix. Quant à la Maison-Blanche, elle a tout simplement souligné lundi que M. Carter ne représentait pas les Etats-Unis. Le président George W. Bush « pense que si le président Carter veut y aller, il le fera à titre personnel, en tant que simple particulier ; il ne représente pas les Etats-Unis dans ces rencontres, le président n’est pas favorable à des discussions avec le Hamas, et nous l’avons fait savoir », a dit la porte-parole de la Maison-Blanche, Dana Perino. Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne considèrent le Hamas " qui a remporté les élections législatives dans la bande de Ghaza en 2006 " comme une organisation terroriste. Du côté des présidentiables américains, le républicain John McCain a estimé qu’une rencontre avec le chef du Hamas serait « une grave et dangereuse erreur ». Le sénateur de l’Arizona s’en est pris à son adversaire démocrate, Barack Obama, qui a refusé de condamner formellement l’initiative de M. Carter. « Je n’ai pas à faire de commentaires sur l’ancien président Carter. C’est un simple citoyen et ce n’est pas mon rôle de dire qui il devrait ou qui il ne devrait pas rencontrer », avait dit vendredi M. Obama.

« J’ai dit de façon continuelle que je ne rencontrerai pas le Hamas qui est une organisation terroriste », a ajouté le sénateur de l’Illinois. Une rencontre entre M. Carter et le chef du Hamas pourrait indirectement gêner M. Obama. Un porte-parole de Hillary Clinton, Phil Singer a, pour sa part, indiqué que « Hillary respecte l’ancien président Carter, mais n’est pas d’accord avec sa décision de rencontrer le Hamas sans coordination avec Israël ». Passant outre ces recommandations et ces conseils, Jimmy Carter a prôné lundi, en Israël, le dialogue avec la Syrie et le Hamas. « Je pense qu’il est absolument crucial que le Hamas et la Syrie soient impliqués dans un accord de paix final, rêvé et souhaité pour la région », a défendu M. Carter lors d’une rencontre avec des acteurs économiques israéliens.

« Même si je ne suis pas dans un rôle de négociateur ou de médiateur, j’espère que nous pourrons amener les Palestiniens dans leur ensemble à signer un cessez-le-feu et avancer vers la paix et la justice », a ajouté l’ancien président. Le Hamas a estimé que la rencontre entre MM. Carter et Mechaâl permettrait de « briser la politique d’isolement » imposée au mouvement. La rencontre « sera l’occasion pour le Hamas de clarifier ses positions et permettra de briser la politique d’isolement imposée par les Etats-Unis, Israël et d’autres parties, au Hamas », a affirmé un porte-parole, Sami Abou Zouhri. M. Carter a foncé tout droit vers ce statu quo. L’enjeu est important puisque le Hamas parle d’ores et déjà de clarifications. Mais sera-t-il entendu ? Le président israélien, Shimon Pérès, verse déjà dans la surenchère, laissant entendre qu’il n’y aura pas d’Etat palestinien.

T. Hocine

El Watan

»» Le témoin gênant
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