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Haiti

La journée de tous les dangers

Les manifestations contre la cherté de la vie ont pris une nouvelle ampleur ce mardi 8 avril 2008.Tout d’abord, les regards étaient tournés pendant une bonne partie de la journée vers le Palais présidentiel, au Champs de Mars.Des groupes de manifestants ont tenté d’investir l’enceinte du Palais. Ils ont pour ce faire mis à contribution de grosses poubelles métalliques qui leur ont servi de bélier.

Les policiers haïtiens et casques bleus présents, après un round d’observation, ont entrepris de disperser la foule en tirant en l’air.Dans la foulée de ces échauffourées au Champ de Mars, on a dénombré au moins deux blessés dont un photographe du Quotidien Le Matin, Jean Jacques Augustin.Parallèlement à ces échauffourées dans les parages du siège de la présidence, d’autres groupes de manifestants étaient à pied d’oeuvre sur diverses autres artères de la capitale.

Tout d’abord, il y a eu dans la matinée, entre dix heures et onze heures, un début de manifestation au Canapé-Vert.Les manifestants envisageaient de se diriger vers la résidence du président de la République, René Préval.Mais ils se sont ravisés quand ils ont vu que des policiers et casques bleus les attendaient de pied ferme.Ils ont alors scandé des slogans contre la Mission de stabilisation des Nations unies en Haïti (la MINUSTA).

En marge d’une visite au siège au Commissariat du Canapé-Vert, situé à quelques centaines de mètres de la résidence du président de la République, le secrétaire d’État à la sécurité publique et le chef de la Police nationale ont appelé la population au calme, la mettant en garde contre les infiltrations. « La Police ne tolèrera pas que des brigands profitent des revendications légitimes de la population par rapport à la hausse du coût de la vie pour attenter à la vie et aux biens des citoyens », ont fait savoir Luc Eusher Joseph et Mario Andrésol.

En début d’après-midi (ce mardi), les casseurs allaient entrer en action au niveau de Delmas et Pétion-Ville (est de la capitale).Ils ont endommagé de nombreux véhicules, cassé les vitres de nombreux magasins, saccagé et pillé de nombreux autres.Les locaux du Quotidien Le Matin, sis à Pétion-Ville, ont essuyé des jets de pierres. Résultats : plusieurs vitres de l’immeuble brisées, les pare-brises de plusieurs véhicules en stationnement dans la cour du Quotidien ont été cassées.

On a observé par endroits des gens emportant - vraisemblablement chez eux - des articles et marchandises provenant de commerces qu’ils venaient de dévaliser.Alors que les casseurs étaient en action dans la ville, les patrouilles policières étaient sporadiques, voire rarissimes.A Martissant et à Fontamara, dans la périphérie sud de Port-au-Prince, des les rues étaient jonchées de barricades de pneus enflammés tout au long de la journée. Toutes les activités y étaient également paralysées.

Un peu plus loin vers le sud, à Carrefour. Cette commune présentait les allures d’une journée de grève générale.

AlterPress Vario Serant

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