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Irak. Plus de mercenaires que de soldats.








Il manifesto, jeudi 5 juillet 2007.


En 2003, le président Bush s’était mis à la tête de la croisade civilisatrice et avait donné le signal de la charge à la « coalition des volontaires » lancée dans la libération/démocratisation de l’Irak. Quatre ans d’embourbement plus tard, « the coalition of the willing » est devenue « the coalition of the billing ». De la coalition des volontaires à la coalition des payeurs, dans le calembour du reportage sur les contractors ( traduit dans cet article par mercenaires, NDT), publié hier (4 juillet 2007, NDT) par le Los Angeles Times.

Le passage des willing aux billing - des grands chantiers national-idéaux à ceux commerciaux-privés, plus prosaïques - réside entièrement en deux données : en Irak les contractors privés sont désormais 180 mille contre les 160 mille soldats étasuniens.

Dans les 180 mille mercenaires, parmi ceux préposés aux tâches de soutien, sorte d’hommes de confort de notre époque [Référence ironique aux « femmes de confort », les esclaves sexuelles coréennes que les japonais mettaient à disposition de leurs soldats pendant la seconde guerre mondiale (indication de l’auteur)], et les security contractors (ceux qui sont armés) 21 mille sont américains, 43 mille étrangers, et 118 mille irakiens. Ces derniers sont les plus chanceux et en même temps les plus couillonnés, parce qu’au train où vont les choses, ce seront ceux qui se retrouveront comme les vietnamiens sur le toit de l’ambassade Us à Saigon, tendus vers un impossible hélicoptère du salut. En 2007, les Usa accorderont l’entrée, sur le papier, à 7 mille irakiens. En réalité les veinards n’ont été jusqu’à présent que quelques rares dizaines. Cocus et blousés (cornuti e mazziati [1]).

Un ex-général étasunien à l’ancienne dit que la pratique du Pentagone de « louer des fusils » est « une obscénité ». En réalité c’est une merveille. Pour Bush c’est la quadrature du cercle. Avec la guerre il fait le bonheur du complexe militaro-industriel de toujours, en la privatisant il répond aux préceptes de l’équation libéralisme-dérégulation. Comme par hasard parmi les principales agences de mercenaires reviennent des noms connus : KBR de Houston qui est -ou a été - une succursale de Halliburton du vice-président de Bush, Dick Cheney ; et cette vieille ITT de chilienne mémoire... Oh que la guerre est jolie. (N.d.l.r - lire à propos de l’ ITT : Le Chili poignardé par le faucon US de l’ITT.)

Maurizio Matteuzzi


 Source : il manifesto www.ilmanifesto.it

 Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio




Mettre fin à la guerre en Irak. Deux plans rivaux, par Immanuel Wallerstein.

Noam Chomsky : l’Irak, hier, aujourd’hui, demain - Znet.






[1Cornuti e mazziati : est une expression courante, mais dont je n’ai pas l’origine (peut-être Totò ?) je vous dirai ça une autre fois (m-a) (indications bienvenues)


URL de cet article 5237
   
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David Ray GRIFFIN
« En s’appuyant sur des milliers de sources, cette critique détaillée, loin de partir d’idées préconçues ou d’exprimer une opinion réactionnaire, soulève assez de questions précises et dérangeantes pour étayer une demande de nouvelle enquête plus convaincante que jamais. » - Publishers Weekly Présentation de l’auteur David Ray Griffin est professeur émérite de philosophie des religions et de théologie à la Claremont School of Theology et à la Claremont Graduate University. Il est (…)
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"Lorsque j’ai pris mes fonctions, j’étais déterminé à faire entrer les Etats-Unis dans le 21ème siècle, toujours comme le plus grand facteur de paix et de liberté, de démocratie, de sécurité et de prospérité."

Bill Clinton, 1996

"A travers le monde, chaque jour, un homme, une femme ou un enfant sera déplacé, torturé, assassiné ou "porté disparu", entre les mains de gouvernements ou de groupes politiques armés. Et la plupart du temps, les Etats-Unis en sont complices. "

Amnesty International, 1996

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